Le Club des punks contre l’apocalypse zombie

De Karim Berrouka. ActuSF, 2016. Post-apo humoristique. Excellente lecture. [413 p.]

Illustration : Diego Tripodi

Le-club-des-punksRésumé : « Paris n’est plus que ruines.
Et le prix de la cervelle fraîche s’envole.
Heureusement, il reste des punks.
Et des bières.
Et des acides.
Et un groupe électrogène pour jouer du Discharge.
Le Club des punks va pouvoir survivre à l’Apocalypse.
Enfin, si en plus des zombies, les gros cons n’étaient pas aussi de sortie…

Il est grand temps que l’anarchie remette de l’ordre dans le chaos ! »

J’avais un tout petit peu entendu parler de Berrouka avant les Imaginales 2016, mais c’est à cet occasion que j’ai pu d’abord l’entendre en table ronde (où il a dit entre autres que détruire les monuments qu’on connaît avec des zombies et des punks c’est rigolo : en tant que rôliste je suis très sensible à ce genre d’arguments 🙂 – la modératrice avait l’air choquée qu’on puisse trouver ça drôle tout court, fiction ou pas. Un monstre dont il était justement question avait dû lui aspirer toute âme d’enfant et toute imagination juste avant, m’est avis). Forcément en sortant de la TR il fallait que je lui achète ce bouquin. Lire la suite

Horrible Histories : Oxford

De Terry Deary. Scholastic, 2007. Histoire humoristique. Très bonne lecture. [96 p.]

Illustrations : Martin Brown

Collection : Gruesome Guides

hhoxfordRésumé : « Oxford takes readers on a gore-tastic tour of the streets of Oxford, exposing all of its most scurrilous secrets. With the frightful full-colour map tourists can plot their path to the past – take a punt past corpse-ridden Christchurch and go skeleton-spotting at the cruel and crumbling castle. Burning bishops, blood-soaked streets and student scraps, it’s a trip no Horrible Histories fan will want to miss!« 

Quand je suis passée près du Waterstones de High Street, Oxford, il y a deux mois, je me suis dit que ce titre était incontournable, et que j’allais le prêter à Lynnae qui m’a fait découvrir cette très bonne collection.

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The Curious Incident of the Dog in the Night-time

De Mark Haddon. Vintage, 2004. Roman jeunesse. Très bonne lecture. [272 p.]

Titre français : le Bizarre incident du chien pendant la nuit, 2005.

curiousincident

Résumé : « Qui a tué Wellington, le grand caniche noir de Mme Shears, la voisine? Christopher Boone, « quinze ans, trois mois et deux jours », décide de mener l’enquête. Christopher aime les listes, les plans, la vérité. Il comprend les mathématiques et la théorie de la relativité. Mais Christopher ne s’est jamais aventuré plus loin que le bout de la rue. Il ne supporte pas qu’on le touche, et trouve les autres êtres humains… déconcertants. » (Source : Babelio, édition Pocket)

 

J’avais repéré depuis un bon moment ce livre, qui est sorti lorsque j’étais en début d’études universitaires et qui a tout de suite été encensé par les critiques. J’aurais été plus jeune peut-être serait-je allée le piocher dans le CDI par curiosité. La médiathèque de la ville, où j’allais à ce moment, offrant largement plus de possibilités de lectures, notamment en termes d’imaginaire – ce qui m’intéressait plus – j’ai délaissé ce roman « pour ados » (naaan désolée c’est pas du YA :p), qui parlait en plus d’un gamin un peu dérangé (j’en vois un qui rigole dans le fond !). Bref, pas ma tasse de thé de prime abord.

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Loathsome London

De Terry Deary. Editions Scolastic, 2005. Documentaire jeunesse humoristique. Excellente lecture [127 p.]
Collection Horrible History ; illustrations de Martin Brown.
loathsomelondonRésumé : « Loathsome London dishes the dirt on life in the capital – the lies, the legends and all the lousy details, from the rotten Roman rulers to the plague-ridden peasants. Want to know : -What caused the Great Stink of 1858? -Why the flying dustmen were feared? -Who ate a tosher for tea? Go underground to discover London’s putrid past, take a trip to the terrifying Tower, and then dip into the River Thames – London’s largest toilet. Find out the ten worst ways to make a living in the city and the most disgusting way to die. History has never been so horrible!« 
J’ai l’impression d’avoir lu beaucoup plus que 130 malheureuses petites pages. Ce livre est fouillé, complet, amusant (le plus souvent), on ne s’y ennuie vraiment pas et on en apprend beaucoup !
J’ai beaucoup apprécié le choix de l’auteur de suivre d’abord un ordre chronologique de l’Histoire de Londres, puis de sélectionner quelques thèmes particuliers (parfois également traités par ordre chronologique, à l’intérieur de chacun d’entre eux) : la Tour de Londres, ses corbeaux, ses lapins…, les criminels, les morts absurdes ou immondes, les combats d’animaux, les conditions de vie des enfants, les métiers cradouilles, le Londres souterrain, les monuments particuliers (détruits ou en lien avec des anecdotes absurdes)…

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Les Lutins Urbains, T.2 : Le dossier Bug le Gnome

De Renaud Marhic. 2014. Roman jeunesse. Bonne lecture. [115 p.]
Résumé : « On les croyait disparus à jamais,
chassés de nos contrées par la modernité.
Erreur ! On peut bien avoir construit des villes à la campagne, les lutins se sont faits urbains !
Et ils n’ont rien perdu de leurs pouvoirs
d’agaceries, tracasseries, et espiègleries…
Le dossier Bug le Gnome-couvertureOrdinateurs en folie… smartphones ensorcelés… Quel est donc ce “virus” qui menace la Grosse Cité ? À peine remis de sa rencontre avec le Pizz’ Raptor, Gustave Flicman doit se rendre à l’évidence : un nouveau lutin menace la ville ! Comme par hasard, revoilà le Professeur B. Avec son aide, le jeune policier se lance sur la piste du redoutable Bug le Gnome. Vite ! Ça sent déjà le grillé… Gustave parviendra-t-il à ne pas péter les plombs ? Car voilà ses 5 sœurs à l’hôpital, victimes d’une mystérieuse intoxication… Tandis que Bug le Gnome s’est introduit dans le Laboratoire d’Étude et de Recherche Nucléaire de la Grosse Cité…« 
Renaud Marhic (que je remercie au passage), des Editions P’tit Louis, m’a recontactée pour me proposer la lecture de son deuxième opus. Comme le premier m’avait enchantée, j’ai bien sûr accepté de suivre à nouveau Gustave Flicman dans la suite de ses aventures urbano-lutines ! J’ai reçu le livre la semaine dernière, accompagné d’un marque-page en plus. 🙂

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Les Salauds Gentilshommes, T.3

De Scott Lynch. Bragelonne : 2014. Roman d’aventures sauce fantasy. Série coup de cœur. [668 p.]

Titre du tome : La République des Voleurs.

Titre original : The Gentlemen Bastards, T.3 : The Republic of Thieves, 2013

république_voleursRésumé : « Après le plus grand casse de leur carrière, Locke et son inséparable complice, Jean, ont réussi à s’échapper. Mais Locke ne s’en est pas tiré indemne : empoisonné, il est mourant. Aucun alchimiste n’est en mesure de l’aider. Alors que le moment fatidique approche, une mystérieuse Mage Esclave lui propose un marché qui le sauvera ou mettra un terme à ses souffrances. Locke hésite, jusqu’à ce que la mage mentionne le nom d’une femme qu’il a connue par le passé. L’amour de sa vie. Sa rivale en matière d’habileté et d’intelligence. Et, s’il accepte cette mission, son plus dangereux adversaire.

À l’approche des élections de la cité des mages, les différentes factions recrutent leurs stratèges. Locke doit faire un choix : affronter ou séduire celle qu’il n’a jamais pu oublier. Leurs vies dépendent peut-être de sa décision… »

Enfin ! Après nous avoir parlé de Sabetha à mots couverts pendant deux tomes, Scott Lynch décide enfin de nous présenter le dernier larron de la bande des Gentilshommes ! (Je suis en train de me dire que je risque d’avoir de plus en plus de mal à vous parler de cette série sans me répéter ou vous dévoiler des éléments de l’intrigue, mais je vais tout de même essayer) Concernant Locke et Jean, franchement je vais passer, si vous en êtes à ce tome vous les connaissez déjà, et l’auteur reste très cohérent dans ses choix de départ et sa dynamique. Les autres personnages de ce tome, vous les découvrirez comme bien d’autres avant si vous vous plongez dedans, je n’ai rien de spécial à dire sur eux, il y en a toujours que j’adore, d’autres un peu moins, mais tous semblent tellement vivants et tellement bien ancrés dans leur environnement, avec ce côté vaguement exagéré dans beaucoup de cas, que j’ai toujours presque l’impression devoir se dérouler une partie de JdR sous mes yeux plutôt que de lire. Bon, je suppose que l’environnement et le thème du voleur / de la tromperie ne m’aide pas !

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L’Évangile cannibale

De Fabien Clavel. ActuSF, 2014. Horreur – zombies. Très bonne lecture. [283 p.]
evangilecannibaleRésumé : « Aux Mûriers, l’ennui tue tout aussi sûrement que la vieillesse. Matt Cirois, 90 ans et des poussières, passe le temps qu’il lui reste à jouer les gâteux. Tout aurait pu continuer ainsi si Maglia, la doyenne de la maison de retraite, n’avait vu en rêve le fléau s’abattre sur le monde. Et quand, après quarante jours et quarante nuits de réclusion, les pensionnaires retrouvent la lumière et entrent en chaises roulantes dans un Paris dévasté, c’est pour s’apercevoir qu’ils sont devenus les proies de créatures encore moins vivantes qu’eux. Que la chasse commence…
Fabien Clavel, lauréat d’une douzaine de prix et auteur d’une vingtaine de romans, est l’une des voix les plus connues de l’imaginaire. Sa plume caméléon s’adapte à sa volonté d’en explorer tous les sous-genres. Avec L’Évangile cannibale, il revisite le mythe du zombie et du survival dans un roman court, rythmé et caustique.« 
L’auteur ne mâche pas ses mots, ou plutôt il nous les crache à la figure. C’est brut, cruel, vulgaire même. On entre dans l’histoire via les pensées de Matt Cirois, pensionnaire de 90 ans aux Mûriers, et c’est pas joli-joli. « Tout est sale, à l’intérieur comme à l’extérieur », dit-il de son environnement physique et humain – et cela semble être très applicable à lui-même également. Et pourtant je ne peux m’empêcher de ressentir de la pitié, de l’amusement et même de la tendresse à l’égard de cet être humain entièrement révolté, fermement décidé à ne pas « se laisser crever » sans résistance, devenu paranoïaque et méfiant à force de côtoyer déchéance, mépris et stupidité.
« Nettoie les chiottes et le vieux assis dessus. Je suis sûr que certaines [aide-soignantes] aimeraient bien nous passer au jet d’eau en même temps que la salle de bains. C’est à peine si on ne nous essuie pas avec la serpillière qu’on passe sur le sol. »
J’ai remarqué qu’il n’y a pas de majuscules aux noms des résidents et personnel de la maison de retraite. Vu le systématisme je pense que c’est voulu, toujours dans ce but de déconstruction et de dépersonnalisation que l’auteur semble suivre depuis le début. (Point confirmé par l’interview de l’auteur présente à la fin)
Je me suis laissée prendre à l’histoire, dont la première moitié consiste surtout à mettre en scène l’environnement et les personnages, nous les présenter, nous installer dans le quotidien physique et mental de ces vieux. C’est très original, ça change effectivement beaucoup des ados boutonneux en mal d’amour et d’identité partant à la conquête du monde (qui me fatiguent parfois même si j’aime en retrouver de temps en temps) – les identités sont déjà définies, et pourtant elles sont redéfinies (ou à redéfinir) en partie tout simplement par les évènements déclencheurs des péripéties, du mouvement du groupe de personnes âgées hors de leur établissement. Le thème du corps est extrêmement employé et exploité, jusqu’à la nausée, jusqu’à un certain anéantissement – sans vous spoiler. Bien sûr le passage, ou plutôt la succession de passages qui m’a définitivement coupée toute sympathie pour les « héros » est arrivée pendant que je déjeunais. Ça m’apprendra à lire en mangeant. Évidemment, je déconseille ce livre à toute personne particulièrement sensible, jeune ou moins jeune. C’est horrible par moments, et je ne parle pas seulement de zombies ou de violence.
Je ressors de ma lecture dégoûtée, mais pas au point de m’arrêter là avec Fabien Clavel. Je pense même que je retrouverais avec plaisir son style, ou un autre, dans d’autres de ses ouvrages – après tout la moitié de ce qu’il nous raconte dans ce livre est dégueulasse, alors si je ressors avec un sentiment de répulsion, c’est qu’il a parfaitement réussi son coup ! Cependant je n’avais pas remarqué grand’chose de ce qu’il raconte dans l’interview finale, les parallèles avec la Bible et tout – j’ai vaguement noté les noms mais franchement je doute que beaucoup de lecteurs fassent plus le rapprochement que moi : il faut pour ça avoir l’Apocalypse et l’évangile de Matthieu en tête, et pour ma part ce ne sont pas des choses que je relis tout les jours ! Bravo tout de même pour la conception de l’idée.
Un livre qui sort des sentiers battus (de mon point de vue de novice en zombies), sombre et glauque.
Chroniques d’ailleurs :  Avides Lectures, Blog-O-Livre

L’Apothicaire

De Henri Lœvenbruck. 2011. Roman d’aventures historico-ésotérique. Excellente lecture. [600 p.]
apothicaireRésumé : « « Il vécut à Paris en l’an 1313 un homme qui allait du nom d’Andreas Saint-Loup, mais que d’aucuns appelaient l’Apothicaire, car il était le plus illustre et le plus mystérieux des préparateurs de potions, onguents, drogues et remèdes… »
Un matin de janvier, cet homme découvre dans sa boutique une pièce qu’il avait oubliée… Il comprend alors que jadis vivait ici une personne qui a soudainement disparu de toutes les mémoires. L’Apothicaire, poursuivi par d’obscurs ennemis, accusé d’hérésie par le roi Philippe le Bel et l’Inquisiteur de France, décide de partir jusqu’au mont Sinaï. Entre conte philosophique et suspense ésotérique, L’Apothicaire est une plongée vertigineuse dans les mystères du Moyen Age et les tréfonds de l’âme humaine.« 
Ce livre m’a très fortement fait penser à l’Alchimiste de Coelho, même si cette lecture remonte à plus de 10 ans, et que les deux ouvrages restent très différents par bien des aspects ! Pourtant j’y ai retrouvé un profond humanisme, des questionnements et réflexions sur le sacré de manière générale, le sens de la vie, le respect de soi-même et des autres. C’est d’ailleurs vaguement prématuré car le roman se situe en 1300 et des bananes, autrement dit bien avant le courant humaniste et la Renaissance ; mais j’imagine sans peine que, quelque soit l’époque, il y eut toujours des personnes en désaccord avec le mode de pensée du présent, alors pourquoi pas ?

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Les Lutins Urbains, T.1 : L’attaque du Pizz’Raptor

De Renaud Marhic. 2013. Roman jeunesse. Très bonne lecture.
romans.fiction-lutins.urbains.attaque.pizz.raptor-170-215Résumé : « On les croyait disparus à jamais,/ chassés de nos contrées par la modernité. / Erreur ! On peut bien avoir construit des villes à la campagne, les lutins se sont faits urbains ! / Et ils n’ont rien perdu de leurs pouvoirs / d’agaceries, tracasseries, et espiègleries… Quel est donc cet inconnu qui s’en prend aux livreurs de pizzas, leur dérobant leur chargement sans jamais faire main-basse sur l’argent ? Gustave Flicman, jeune policier de la Grosse Cité, croise un soir le voleur. Si ce n’est pas un lutin, ça y ressemble bien… Mais voilà le coupable arrêté : c’était un simple SDF. Affaire réglée. Pas pour Gustave ! Qui ne se doute pas que sa quête du Pizz’ Raptor va le mener jusqu’à l’Université d’Onirie. Là où les Lutins Urbains ont trouvé refuge. Sous la protection du mystérieux Professeur B., Docteur en Lutinologie…« 
Renaud Marhic (que je remercie au passage :D), des Editions P’tit Louis, m’a contacté récemment pour me proposer un partenariat. Je ne connaissais ni l’auteur, ni le livre, ni les éditions, mais au vu du résumé ça m’a semblé un livre drôle et distrayant, plein de jeux de mots à deux sous, des péripéties abracadabrantes, et de lutins taquins – bref, le type même de lecture que je n’ai pas tout à fait cessé de lire, et qui passe bien entre deux livres plus sérieux !

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Dodger

De Terry Pratchett. 2012. Aventure historico-humoristique. Très bonne lecture.
Titre français : Roublard
dodgerterrypratchettRésumé : « Dodger is a tosher – a sewer scavenger living in the squalor of dickensian London.
Everyone who is nobody knows Dodger. Anyone who is anybody doesn’t.
He used to know his future; it involved a lot of brick-lined tunnels and plenty of filth. But when he rescues a young girl from a beating things start to get really messy.
Now everyone who is anyone wants to get their hands on Dodger.« 
Pas de possibilité de classement en « fantasy » cette fois-ci : nous sommes dans le Londres victorien, qui, bien qu’il m’ait fait penser à Ankh-Morpork par bien des aspects, a aussi une réalité indéniable, bien que les personnages ne soient pas tous historiques !

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