Loathsome London

De Terry Deary. Editions Scolastic, 2005. Documentaire jeunesse humoristique. Excellente lecture [127 p.]
Collection Horrible History ; illustrations de Martin Brown.
loathsomelondonRésumé : « Loathsome London dishes the dirt on life in the capital – the lies, the legends and all the lousy details, from the rotten Roman rulers to the plague-ridden peasants. Want to know : -What caused the Great Stink of 1858? -Why the flying dustmen were feared? -Who ate a tosher for tea? Go underground to discover London’s putrid past, take a trip to the terrifying Tower, and then dip into the River Thames – London’s largest toilet. Find out the ten worst ways to make a living in the city and the most disgusting way to die. History has never been so horrible!« 
J’ai l’impression d’avoir lu beaucoup plus que 130 malheureuses petites pages. Ce livre est fouillé, complet, amusant (le plus souvent), on ne s’y ennuie vraiment pas et on en apprend beaucoup !
J’ai beaucoup apprécié le choix de l’auteur de suivre d’abord un ordre chronologique de l’Histoire de Londres, puis de sélectionner quelques thèmes particuliers (parfois également traités par ordre chronologique, à l’intérieur de chacun d’entre eux) : la Tour de Londres, ses corbeaux, ses lapins…, les criminels, les morts absurdes ou immondes, les combats d’animaux, les conditions de vie des enfants, les métiers cradouilles, le Londres souterrain, les monuments particuliers (détruits ou en lien avec des anecdotes absurdes)…

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Metro 2034

De Dmitry Glukhovsky. L’Atalante, 2011. S-F post-apocalyptique. Très bonne lecture. [413 p.]
Titre original : Метро 2034, 2009.
« Suite » de Metro 2033.
metro-2034Résumé : « La Sevastopolskaya, une des stations habitées les plus méridionales du métro moscovite, produit une grande part de l’électricité qui alimente celui-ci. Harcelée par des monstres des tunnels sud, elle ne doit sa survie qu’au courage de ses défenseurs et à l’afflux constant de munitions en provenance de la Hanse. Cependant, la dernière caravane d’approvisionnement n’est jamais revenue de la ligne Circulaire, pas plus que les groupes de reconnaissance envoyés à sa recherche. Ils seront trois à devoir résoudre cette énigme. Hunter, le combattant impitoyable revenu d’entre les morts, rongé de l’intérieur par les ténèbres ; Homère, qui a tout perdu aux premiers instants de la guerre et projette de laisser sa trace dans la nouvelle histoire qui s’ouvre ; et Sacha, jeune fille à peine sortie de l’adolescence qu’ils trouveront sur leur route dans une station où elle a vécu en exil avec son père. »
Après avoir lu Metro 2033 j’avais plutôt envie de continuer sur ma lancée mais finalement, et même si cela reste une bonne lecture, j’ai été un peu moins emballée par cette suite, tout en lui trouvant pourtant plus de force.
Je me suis un peu moins attachée aux personnages même si je reconnais des qualités humaines au trio de base, Hunter y compris. Homère est celui qui m’a paru le plus intéressant car il figure la personne lambda entraîné malgré lui dans des péripéties dont il aurait aussi bien pu se passer – exception faite de son besoin de « créer » en se basant sur des faits qu’il lui faut bien aller chercher ! Je ne m’attendais pas du tout à rencontrer ce type de personnage à la fois rêveur, maussade, pleutre et déterminé, en héros quasi-principal, et ma foi ça fonctionne plutôt bien, il contrebalance les autres caractères plus archétypés.
On retrouve cette idée de menace planant toujours sur certains tunnels ou certaines stations, qu’il faut aller analyser et résoudre – souvent par la destruction dans cet univers toujours aussi sombre et impitoyable, dont les habitants luttent (ou pas…) pour sauvegarder des miettes d’humanité. La trame est donc parallèle, mais différente, de celle de Metro 2033. La notion d’espoir, par exemple, est un peu plus présente dans ce livre, et j’ai trouvé qu’il y avait un peu plus d’action /narration, et moins de passages réflexifs. J’ai eu un peu une sensation de mise en abyme du livre et du projet d’Homère – il cherche un héros de qui raconter les hauts faits, pour en faire une légende, et finalement il se retrouve au cœur des propres aventures qu’il voulait relater, acteur et non pas seulement spectateur. Le récit se cristallise autour du trio tout au long du livre, à la différence d’Artyom dans le premier qui rencontrait beaucoup de gens différents, ce qui rend la structure narrative très différente à cause des relations entre les personnages qui sont plus fortes, plus exploitées.
En parlant d’Artyom, j’aurais bien aimé le suivre à nouveau, surtout après le final assez terrible du livre précédent, mais on voit bien dès le début du livre que cela ne va pas être le cas. Finalement, j’aurais mieux aimé ne pas le suivre du tout car je n’ai pas vu l’intérêt de le replacer ainsi dans l’histoire généraleCameo gratuit ?
Je pense que les deux livres peuvent être lus séparément, car les évènements du premier sont rappelés dans la mesure du besoin, mais Metro 2034 ne constitue pas non plus une suite exacte à Metro 2033. Simplement ce serait sans doute un peu dommage de passer à côté du premier tome, plus fouillé et plus dense.

 

A voir aussi : l’article de Nelcie sur le métro de Moscou, le vrai.

 

Metro 2033

De Dmitry Glukhovsky. L’Atalante, 2010. S-F post-apocalyptique. Très bonne lecture. [631 p.]
Titre original : Метро 2033, 2005.
metro-2033Résumé : « 2033. Une guerre a décimé la planète. La surface, inha­bitable, est désor­mais livrée à des monstruo­sités mutantes. Moscou est une ville aban­don­née. Les survi­vants se sont réfu­giés dans les pro­fon­deurs du métro­politain, où ils ont tant bien que mal orga­nisé des micro­sociétés de la pénurie. Dans ce monde réduit à des stations en déli­quescence reliées par des tunnels où rôdent les dan­gers les plus insolites, le jeune Artyom entre­prend une mission qui pour­rait le conduire à sauver les derniers hommes d’une menace obscure… mais aussi à se découvrir lui-même à travers les rencontres improbables qui l’attendent.« 
J’ai mis très longtemps à lire ce livre : moins que d’autres que j’ai largement moins appréciés ou sur lesquels j’ai véritablement buté (comme Ubik), mais tout de même plusieurs semaines. La faute à une moindre envie de lire, mais également à la structure, le style et au ton de ce livre en particulier, qui m’ont amené à le poser, le reprendre, le laisser à nouveau « décanter », ou lire d’une traite une centaine de pages ou plus de temps en temps.

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Dodger

De Terry Pratchett. 2012. Aventure historico-humoristique. Très bonne lecture.
Titre français : Roublard
dodgerterrypratchettRésumé : « Dodger is a tosher – a sewer scavenger living in the squalor of dickensian London.
Everyone who is nobody knows Dodger. Anyone who is anybody doesn’t.
He used to know his future; it involved a lot of brick-lined tunnels and plenty of filth. But when he rescues a young girl from a beating things start to get really messy.
Now everyone who is anyone wants to get their hands on Dodger.« 
Pas de possibilité de classement en « fantasy » cette fois-ci : nous sommes dans le Londres victorien, qui, bien qu’il m’ait fait penser à Ankh-Morpork par bien des aspects, a aussi une réalité indéniable, bien que les personnages ne soient pas tous historiques !

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Tunnels

De Roderick Gordon et Brian Williams. 2007-2013. S-F / aventure jeunesse. Excellente lecture, un de mes coups de cœur de ces dernières années !
Série constituée de 6 tomes :
T.1 : Tunnels [Tunnels // The Highfield Mole: The Circle in the Spiral – titre 2005 quand il a été auto-publié]
T.2 : Profondeurs [Deeper]
T.3 : Chute libre [Free Fall]
T.4 : Plus proche [Closer]
T.5 : Spirale [Spiral]
T.6 : Armageddon [Terminal]
Attention : Les tomes se suivent directement – l’action s’arrête parfois même sur des cliffhangers* ; c’est une histoire complète sectionnée, pas du tout un ensemble de tomes lisibles séparément !
tunnels-1Résumé : « Will Burrows, un jeune garçon de quatorze ans, vit à Londres avec sa famille. Mais lui et les siens ont peu de choses en commun. Il partage cependant une passion avec son père : ensemble, ils adorent creuser des tunnels. Lorsque Mr Burrows disparaît brutalement au fond d’une galerie inconnue, Will décide de mener l’enquête avec l’aide de son ami Chester. C’est ainsi que nos deux héros se retrouvent bientôt dans les lointaines profondeurs de la terre. Là les attend un terrible et sombre secret qui pourrait bien leur coûter la vie.« 
J’ai collé mon homme sur cette série, et du coup j’ai été prise d’une irrépressible envie de la relire (1ère relecture), parce que ça m’avait tellement plu ! Du coup là c’est foutu, je commence cette critique alors que je suis en plein dedans, toute excitée, en manque du tome 4 qu’on n’a pas encore (ré)emprunté ! ça me plait toujours autant, aujourd’hui j’ai lu tout le tome 3. *** MODE FAN ***
Je ne me rappelais plus que l’histoire commençais si lentement, cependant. Il ne se passe que très peu de choses dans les 150 premières pages. Mais franchement, si le style et les personnages ne vous rebutent pas, accrochez-vous jusqu’à ce moment au moins. 🙂 Après, si le tome 1 vous déplaît, n’insistez peut-être pas.
Ce qu’on aime :
      Les personnages ados MAIS pas neuneus, pas gagas, et pas totalement cons ni immatures – heureusement, parce que Will et Chester sont les deux personnages principaux dans toute la série et que ça deviendrait lourd, sinon. La foultitude d’adultes qui les entourent et contribuent aussi à l’atmosphère particulière, les aident à l’occasion, etc. Les personnages en général sont multiples en nombre et en type psychologique, et ont quasiment tous de la substance. On a même parfois quelques grosses (bonnes) surprises, un personnage qui paraissait secondaire qui se retrouve au cœur de l’action, tandis que d’autres s’effacent pour des raisons logiques. On apprécie aussi d’avoir des vrais méchants, eux non plus pas idiots, bien retors, et paranoïaques. Après tout c’est bien le minimum requis pour se montrer mégalo, ça permet d’avoir un vrai fil conducteur, et encore une fois d’instaurer une ambiance un brin tendue, au lieu d’avoir un bête livre d’aventures un peu creux.
     Le fait que les personnages en prennent plein les dents : après tout, en étant tour à tour et régulièrement en même temps pourchassés et dans un environnement hostile, le contraire n’aurait pas été crédible. En parlant de crédibilité, les évènements / personnages / péripéties sont de manière générale plutôt bien justifiés, construits, et approfondis. Une des choses que j’ai le plus appréciées c’est les limites de la littérature jeunesse, que je trouve que ces auteurs repoussent : oui, ce sont des ados, oui le style est plutôt jeunesse qu’adulte, mais franchement c’est parfois hard – beaucoup plus que la moitié des ouvrages jeunesse ou même YA, appellation d’origine contrôlée ou pas ! Des morts, des blessés, des scènes horribles, des thèmes comme la maladie, le cannibalisme, la vieillesse, la folie, sont traités sans plaisir évident ni tartinage à qui-mieux-mieux, mais sans vraiment de gants non plus. On se trouve dans un univers sombre, au milieu du danger, et les Styx ne sont pas des Bisounours, donc pas de raison de censurer des choses qui sont en fait en adéquation avec ce qu’on sait. Je ne dis pas que j’aime lire ce genre de choses (qui empirent je trouve un peu à partir du tome 4), mais vu l’univers décrit ici je trouve que ça aide tout simplement à se mettre dans l’ambiance, à donner un fond réaliste.
      Le style en lui-même est excellent, très fluide, plutôt trépidant, mais avec suffisamment de pauses également, que ce soit dans la narration, l’enchaînement des péripéties (très nombreuses), ou le choix des scènes/personnages (on alterne entre différents groupes dans chaque livre, comme les personnages se séparent et se retrouvent).
      L’humour : pas possible d’en intercaler dans chaque page, bien sûr, car la série ne se veut visiblement pas comique, mais pourtant il y en a, que ce soit dans les dialogues, dans les situations ou certains personnages, et c’est très appréciable.
      Personnellement j’apprécie aussi qu’on ait gardé les noms anglais.
Ce qu’on (peut) regrette(r)
      Le début de l’histoire, un peu longuette à se mettre en place. Will découvre la Colonie vers la page 170 du tome 1.
      Les descriptions des paysages souterrains qui sont parfois mal fichues, qu’on a du mal à se représenter. Heureusement ça ne dure jamais trop de lignes, mais c’est tout de même dommage parce qu’il y a des moments où c’est juste pas possible d’imaginer ce qu’ils veulent dire (ou alors c’est la traduction ?…).
     Certains personnages semblent increvables, même si c’est souvent justifié je comprendrais que certains lecteurs puissent s’en plaindre. Pareil avec les personnages qui sont censés être morts ou disparus et qui reviennent dans l’action. Je trouve qu’ils n’en abusent pas trop, mais sur l’ensemble de la série c’est tout de même quelque chose qui se répète.
      On peut aussi, hélas, regretter le tournant final de l’histoire. Cependant j’avais aussi été déçue (et agacée) par certains aspects de Harry Potter sur la fin, et pourtant les deux restent de très bonnes séries jeunesse que je ne peux pas décemment déconseiller juste parce que je trouve que les auteurs ont quelque peu dérapé dans la dernière ligne droite *soupir*.
* cliffhanger : action stoppée en plein milieu, souvent dans un contexte de suspense, par exemple quelqu’un tire sur quelqu’un d’autre et… rendez-vous à l’épisode suivant pour savoir si la personne en face est morte, blessée, ou a esquivé au dernier moment 😉 (Etymologie: se tenir suspendu à une falaise)

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Résumés des autres tomes
(Je ne conseille pas trop de mettre le nez dedans d’un coup car il se passe beaucoup de choses dans chaque tome, dont des retournements de situation, apparition/disparition de personnages, etc. donc vous risquez de vous spoiler – lisez plutôt au fur et à mesure : le résumé du tome 2 quand vous avez fini le 1, et ainsi de suite ;))
Tunnels2T.2 : « L’aventure Tunnels est loin d’être terminée pour le jeune archéologue Will Burrows. Alors qu’il est toujours à la recherche de son père, Will s’enfonce de plus en plus dans les profondeurs souterraines. Et comme si les choses n’étaient pas assez compliquées, il fait la découverte d’un complot des Styx qui pourrait avoir de terribles conséquences pour le monde d’en haut. Sa sœur n’en a décidément pas encore fini avec lui…« 
tunnels3T.3 : « Will, le jeune archéologue, cherche toujours à retrouver son père dans les profondeurs de la terre quand lui et ses amis dégringolent au fond d’un gouffre. Un monde terrifiant s’ ouvre alors à eux. Des araignées géantes et carnivores, de dangereux Lumineux… Et, pire encore, des jumelles démoniaques qui veulent leur régler leur compte, une fois pour toutes.« 
tunnel4T.4 : « Au centre de la Terre, Will pense être à l’abri du danger. Ce nouveau monde où règne étrangement la lumière s’ouvre à lui comme une promesse. Mais il ne semble pas être le premier à fouler le sol de cette florissante jungle souterraine… Pendant ce temps, les Styx poursuivent leur traque pour prendre leur revanche. Alors que ses compagnons sont disséminés entre les entrailles de la Terre et le monde d’en haut, Will pourra-t-il empêcher ses ennemis de lancer leur plan de destruction massive contre la race humaine ? Il lui faudra faire vite pour retrouver la Surface et tenter de contrer leurs desseins diaboliques…« 
tunnels5T.5 : « Sortis des profondeurs de la Terre, Will Burrows et ses amis pensaient être enfin libres de rentrer chez eux. Mais leur répit est de courte durée. Les Styx s’apprêtent à déployer une terrifiante armée de soldats hybrides pour conquérir le reste du monde. Abandonnés par le gouvernement, les jeunes explorateurs trouvent le soutien d’un étrange réseau de résistants. Cet appui imprévu leur sera utile, car les femmes styx, encore plus dangereuses que leurs compagnons, sont sur le point de se réveiller… Will va devoir se battre jusqu’au bout pour protéger la Surface et sauver ceux qu’il aime.« 
tunnels6T.6 : « Les Styx, accompagnés de leur terrible progéniture, les Armagi, parcourent l’Angleterre, semant mort et destruction dans leur sillage. Rien ne semble pouvoir arrêter ces guerriers invincibles et seul un miracle pourrait sauver la Terre. Or, très loin dans les profondeurs, alors qu’ils errent dans la jungle oppressante de la Nouvelle-Germanie, Will et Elliott découvrent d’antiques secrets qui sont peut-être à la source de toute vie, qu’elle soit humaine ou styx. Pourraient-ils être la clé pour empêcher l’extinction de la race humaine ?«