Labyrinth

De Kate Mosse*. Orion Books, 2005. Aventure historique. Excellente lecture. [697 p.]

*Avec un E. ;) Une amie pensait au mannequin !

Titre français : Labyrinthe (ben ouais.)

labyrinthRésumé : « Juillet 1209: dans la cité de Carcassonne, Alaïs, dix-sept ans, reçoit de son père un manuscrit censé renfermer le secret du Graal. Bien qu’elle n’en comprenne ni les symboles ni les mots, elle sait que son destin est d’en assurer la protection et de préserver le secret du labyrinthe, né dans les sables de l’ancienne Égypte. Juillet 2005 : lors de fouilles dans des grottes, aux environs de Carcassonne, Alice Tanner trébuche sur deux squelettes et découvre, gravé dans la roche, un langage ancien, qu’elle croit pouvoir déchiffrer. Elle finit par comprendre, mais trop tard, qu’elle vient de déclencher une succession d’événements terrifiants : désormais, son destin est lié à celui que connurent les Cathares, huit siècles auparavant…« 

J’ai hésité sur mon appréciation, entre « très bonne lecture » et « excellente lecture ». ça ne vous changera rien, me direz-vous. Lire la suite

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La Fille de l’alchimiste

De Kai Meyer. Le Livre de Poche, 2011. Fantasy. Coup de coeur. [626 p.]

kaimeyerRésumé : « Fin du XIXe siècle. Aura Institoris a grandi dans le labyrinthe de couloirs obscurs du château de ses ancêtres, bâti sur un récif de la Baltique. Lorsque son père, l’alchimiste Nestor Nepomuk Institoris, est assassiné sur l’ordre de son plus vieux rival, la jeune fille se trouve entraînée malgré elle au cœur d’un conflit dont les racines remontent au Moyen Âge. Aux côtés de son frère adoptif, elle décide d’affronter le meurtrier de son père. S’initiant à son tour aux terribles secrets de l’alchimie, elle va braver les intrigues et les dangers, et partir sur la piste du plus grand mystère de l’humanité : l’immortalité…« 

Évitez de lire le résumé chez les Éditions du Rocher, ils vous dévoilent la moitié du livre ! (contre 10% ici)

A mi-chemin entre la Fantasy et le roman d’aventures ésotérique, Kai Meyer nous propose un voyage à travers l’Europe mais aussi à travers le temps. Si le lecteur est d’abord plongé dans l’Allemagne du XIXe siècle, gothique et austère, il va très vite se faire entraîner beaucoup plus loin, dans les souterrains de Paris ou sur les hauteurs des Carpathes, alors que les héros du début n’en étaient même pas encore au stade d’idée dans la toile du Temps.

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Le Protectorat de l’ombrelle, T.3 : Sans Honte

De Gail Carriger. Orbit, 2012.Fantasy urbaine / Steampunk. Coup de cœur pour la série. [310 p.]
Titre original : The Parasol Protectorate, Book the Third : Blameless, 2010
sans_honte_TRésumé : « Après les événements survenus en Écosse, elle est retournée vivre chez ses parents. La reine Victoria l’a exclue du Cabinet fantôme, et la seule personne qui pourrait donner une explication à sa délicate condition actuelle, Lord Akeldama, a inopinément quitté la ville. Pour couronner le tout, Alexia découvre que les vampires de Londres ont juré sa mort.
Tandis que Lord Maccon met toute son énergie à boire, et que le Professeur Lyall tente désespérément de maintenir la cohésion au sein de la meute Woolsey, Alexia s’enfuit en Italie à la recherche des mystérieux Templiers. Ils sont les seuls à pouvoir l’aider. Mais ils pourraient aussi s’avérer pires que les vampires. Surtout armés de pesto.« 
Un tome que je m’attendais bien à trouver un peu plus poignant que le précédent, au milieu toujours de traits d’humour, situations cocasses et personnages hauts en couleur. C’était bien le cas, même si Carriger arrive avec justesse à ne pas tomber dans le mélodrame ou les larmichettes ! Je dis très rarement de telles choses, alors ouvrez grand vos oreilles à mon ersatz d’âme romantique qui pour une fois s’est réveillé : j’adore le couple formé par Connall et Alexia. Vraiment. Je le trouve beau, drôle, mignon, sympa, complice – proche de la perfection à mon avis. Je n’ai pas pu m’empêcher de suivre les actions et pensées de l’un et l’autre depuis le milieu du tome un en me sentant vaguement une âme de midinette ! En même temps je trouve que l’un et l’autre personnages sont intéressants, fouillés, humains (!), et j’apprécie beaucoup les suivre dans leur quotidien ou leurs rôles respectifs ; je leur trouve beaucoup de substance, et c’est très appréciable. Je suis régulièrement surprise par leurs choix, tout en ne l’étant pas trop non plus (ça reste cohérent). Un autre personnage que j’apprends de plus en plus à apprécier est le Béta Lyall : là aussi je trouve que l’auteur a fait un excellent boulot, dans la conception du personnage autant que dans ses discours, actions et prises de décision. Tous ces détails font que je continue à ne pas décrocher de la série : elle a un but divertissant, certes, mais pas au ras des pâquerettes. D’ailleurs malgré ma PàL j’ai surtout envie d’aller chercher le tome 4 à la médiathèque.
A propos de personnages hauts en couleur et des situations idiotes je suis très impatience de retrouver Biffy dans le prochain tome, ainsi que les personnages impliqués dans la même mésaventure et ses  conséquences, ça promet un joli sac de nœuds pour la suite ! 😀 J’ai adoré les moments où Lord Maccon était beurré, c’était juste aussi génial et drolatique que ce à quoi je m’attendais. (Je vous laisse découvrir et savourer tous les détails par vous-même). Je n’ai que deux récriminations sur ce tome : l’illustration de couverture qui, chez Orbit au moins, nous montre une Alexia toujours plus fine, alors que l’auteur insiste lourdement sur sa taille de bourdon et ses formes généreuses ; et j’aurais apprécié des Templiers un chouïa moins stéréotypés, plus diversifiés au sein de leur communauté comme le sont vampires et loups-garous.
Je me rends compte que c’est difficile d’écrire des chroniques pour les différents tome d’une même série : je ne peux pas parler de beaucoup de choses sans dévoiler une partie de l’intrigue, je risque de me répéter, et à force j’ai moins de choses à raconter. Je pense que j’arriverai à m’en sortir ici vu qu’il n’y a que 5 tomes (de tête), mais je pourrais tomber sur des séries pour lesquelles je serais plus tentée de ne faire qu’une seule chronique pour le tout.

 

Tome 1 : Sans Âme
Tome 2 : Sans Forme
Tome 4 : Sans Coeur
Tome 5 : Sans Âge
 
Chroniques d’ailleurs :  Le Chat du Cheshire, Bulle de Livre

L’Héritage des Templiers

De Steve Berry. Le cherche-midi, 2007. Thriller historique. Très bonne lecture. [557 p.]
Titre original : The Templar Legacy, 2007
lheritageRésumé : « L’auteur du Troisième Secret nous offre, avec ce thriller ésotérique remarquablement conçu, un roman riche en détails historiques, qui développe une étonnante hypothèse quand à la vraie nature du fameux trésor des Templiers.
1118, Jérusalem, Terre sainte. Neuf chevaliers créent un ordre militaire, les « Pauvres Chevaliers du Christ ». Le roi Baudoin II de Jérusalem leur cède pour résidence une partie de son palais, bâti sur les ruines du Temple de Salomon. Ils deviennent les « Chevaliers du Temple », puis les « Templiers ».
1307 : Jacques de Molay, le grand maître de l’ordre des Templiers, est arrêté sur ordre de Philippe le Bel et livré à l’Inquisition. Il garde le silence sur le déjà célèbre trésor des Templiers.
2006 : Cotton Malone, ex-agent du département de la Justice américaine, et son amie Stéphanie Nelle entrent en possession de documents troublants relatifs à la nature du trésor des Templiers. Commence alors une quête à la fois historique, érudite et périlleuse, qui les mènera à Rennes-le-Château, cœur du mystère.
Plus de 2 millions d’amateurs de thrillers et de passionnés d’histoire ont déjà plébiscité à travers le monde ce roman, salué par Dan Brown et Katherine Neville, où ésotérisme, action et suspense se conjuguent à merveille.« 
J’aurais lu ce pavé en moins de temps que d’autres livres bien plus petits ! 🙂 J’ai beaucoup aimé le livre dans son ensemble, et ne lui ai pas trouvé autant de défauts qu’il est souvent attendu de livres de ce type, sur ce genre de sujet.
Par exemple, hormis le caractère « légendaire » de l’Ordre du Temple qui amène quelques lieux communs et personnages archétypes, point de complot international, point de secret ésotérique immémorial, aucune relique occulte… tout reste très réaliste, très proche de l’Histoire. J’ai d’ailleurs été très étonnée en lisant la postface de l’auteur : apparemment quasiment tout le côté « documentaire » du livre est fondé d’une manière ou d’une autre, ce qui est rarissime quand on prend un livre avec « Templiers » dans le titre (ou autres) dans le rayon « thriller » comme je l’ai fait ! Du coup j’ai vraiment envie de lire d’autres livres du même auteur, même si ce n’est pas sur le même sujet, car j’aime toujours avoir le sentiment de m’enrichir en lisant un ouvrage divertissant. Avec du recul je suis un peu estomaquée de n’avoir jamais moi-même remarqué certaines incohérences du Nouveau Testament, que j’ai pourtant entendu maintes et maintes fois (éducation religieuse dans mon enfance/adolescence), et lu une ou deux fois au moins. Je suppose que je n’avais jamais eu de regard littéraire critique sur ces œuvres, et Steve Berry a su aiguiser ma curiosité sur ce point plus que par exemple Dan Brown. Bon, j’ai d’autres choses à lire et relire pour le moment que la Bible, mais je garde un certain nombre des commentaires et hypothèses de l’auteur – même si, et surtout parce qu’elles ne sont pas toutes de lui au départ – dans un coin de ma tête ; d’un point de vue intellectuel c’est intéressant et ça va un peu plus loin que ce que j’ai l’habitude d’entendre ou de lire – même chez les gens qui se font un malin plaisir de « démonter les théories religieuses » – ceux qui se targuent d’en savoir le plus (dans mon entourage, en tous cas) se nourrissent souvent de choses en fait assez peu creusées. 😉
Concernant les personnages c’est peut-être ce qui m’a le moins surprise dans le livre : sympathiques et globalement convaincants mais tout de même assez caricaturaux dans leurs êtres et relations entre eux, que ce soit du côté des « gentils » ou des « méchants ». Rien de notable, quoi.
La plume de l’auteur est du même acabit : même tenu compte de la traduction, je n’imagine pas que l’auteur ait un style particulier : c’est bien écrit dans l’ensemble, avec des descriptions utiles et jolies (et pas trop longues pour ceux qui se poseraient la question), et un rythme trépidant caractéristique du genre, c’est tout. On rencontre des énigmes plutôt bien amenées, avec un minimum de fausses pistes là aussi convaincantes dans l’ensemble même si certains détails manquent un peu d’originalité (mais peut-être pour mieux coller à l’Histoire, je n’en sais rien). Contrairement à d’autres récits j’ai trouvé que la résolution des énigmes et mystères était assez bien équilibrée, ni trop tardive (irritant le lecteur qui a trouvé depuis 250 p.), ni trop rapide (lui faisant penser que le cryptologue était stupide, ou les héros vraiment trop intelligents) – de même les énigmes en elles-mêmes m’ont parues plus crédibles, moins tirées par les cheveux que ce sur quoi on tombe parfois !
Je n’ai pas trouvé de grandes qualités littéraires à ce livre, mais en tant que thriller il m’a bien plu, grâce à deux points majeurs forts : ses mystères bien dosés et maîtrisés, et un fond historique apparemment bien documenté et ramené à un discours pédagogique clair et fouillé.

 

Chroniques d’ailleurs :  Inspirer et Partager

L’Apothicaire

De Henri Lœvenbruck. 2011. Roman d’aventures historico-ésotérique. Excellente lecture. [600 p.]
apothicaireRésumé : « « Il vécut à Paris en l’an 1313 un homme qui allait du nom d’Andreas Saint-Loup, mais que d’aucuns appelaient l’Apothicaire, car il était le plus illustre et le plus mystérieux des préparateurs de potions, onguents, drogues et remèdes… »
Un matin de janvier, cet homme découvre dans sa boutique une pièce qu’il avait oubliée… Il comprend alors que jadis vivait ici une personne qui a soudainement disparu de toutes les mémoires. L’Apothicaire, poursuivi par d’obscurs ennemis, accusé d’hérésie par le roi Philippe le Bel et l’Inquisiteur de France, décide de partir jusqu’au mont Sinaï. Entre conte philosophique et suspense ésotérique, L’Apothicaire est une plongée vertigineuse dans les mystères du Moyen Age et les tréfonds de l’âme humaine.« 
Ce livre m’a très fortement fait penser à l’Alchimiste de Coelho, même si cette lecture remonte à plus de 10 ans, et que les deux ouvrages restent très différents par bien des aspects ! Pourtant j’y ai retrouvé un profond humanisme, des questionnements et réflexions sur le sacré de manière générale, le sens de la vie, le respect de soi-même et des autres. C’est d’ailleurs vaguement prématuré car le roman se situe en 1300 et des bananes, autrement dit bien avant le courant humaniste et la Renaissance ; mais j’imagine sans peine que, quelque soit l’époque, il y eut toujours des personnes en désaccord avec le mode de pensée du présent, alors pourquoi pas ?

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Le Testament des siècles

De Henri Lœvenbruck. 2003. Thriller ésotérique. Très bonne lecture.
testamentRésumé : « Installé aux États-Unis depuis la mort de sa mère, Damien Louvel, scénariste d’une série télévisée à succès, doit rentrer en France à la suite du décès tragique de son père. Il découvre que celui-ci menait des recherches autour d’un mystérieux objet – la pierre de Iorden -, qui semblent lui avoir coûté la vie. Aidé de Sophie, une journaliste dont il tombe amoureux, Damien décide de poursuivre les étranges investigations de son père, et se lance dans une course effrénée, de bibliothèques en sociétés secrètes, de Gordes à Londres et au cœur de Paris. Traqués, menacés, Sophie et Damien n’auront de cesse de mettre au jour le plus vieux secret de l’Humanité : le dernier message laissé par le Christ. Mais à quel prix…« 
Difficile de chroniquer ce livre, avec lequel j’ai passé un très bon moment de lecture, sans très bons ni très mauvais points pourtant !
En fait, bien que ce ne soit pas un coup de cœur, je ne lui ai pas non plus trouvé d’incohérences (je ne veux pas dire qu’il n’y en a aucune, mais en tous cas je n’en ai pas remarqué au cours de ma lecture), de moments longuets, de failles structurelles… Rien de rien, tout m’a plu ! J’ai lu le livre très rapidement, sans m’ennuyer, ni être agacée à aucun moment.
Les personnages sont amusants, je m’y suis attachée juste ce qu’il faut (après tout c’est un thriller, c’est rare que je m’attache beaucoup aux héros de ce genre), je les ai trouvés justement dosés en nombre, caractère et actions. De plus j’ai dans l’ensemble eu l’impression de dialogues et d’évènements plutôt logiques et réalistes (je déteste voir l’auteur manipuler son petit monde en coulisses, mais ce n’était pas du tout le cas ici !)
Je ne m’attendais pas trop au dernier retournement de situation de l’enquête, ça m’a un peu attristée mais encore une fois l’auteur a réussi à me le faire « passer » sans trop de souci. Quant à la conclusion du livre, je me doutais bien de quelque chose du genre ! 😀
Dans l’ensemble j’ai eu l’impression que Lœvenbruck ne se prenait pas trop la tête – excepté dans les moments où il parlait de la relation entre le héros et son père – je me suis demandé s’il n’y avait pas une part de vécu ! Si non, alors chapeau. (Si oui, c’est tout de même bien écrit ! :p). Je veux dire par là que la relative insouciance des héros face à leur quête, les situations parfois un peu ridicules, contribuent à relâcher l’atmosphère et aider le lecteur à ne pas trop en attendre questions révélation finales ! Autrement dit l’aspect divertissant du livre est autant assumé que l’aspect politico-ésotérico-complotiste.

 

Le Trésor du Temple

D’Éliette Abécassis. 2001. Roman théologique. Encore un raté. Il était pourtant rangé dans « thriller/policier »…
trésortempleRésumé : « Avril 2000, désert de Judée. Un archéologue sacrifié sur un autel, près des grottes de Qumrân. Les services secrets israéliens en état d’alerte. Ary, le héros de Qumrân, est à nouveau plongé au cœur d’une des plus extraordinaires énigmes de l’Histoire, qui unit, au fil des siècles, les Esséniens, les Templiers et la secte des Assassins. Et, remontant du fond des âges, le mystère du trésor du Temple. Un thriller messianique où Eliette Abécassis, renouant avec l’univers romanesque qui a fait le succès international de Qumrân, allie avec virtuosité l’érudition historique et théologique au roman d’aventures. »
Alors, oui, le résumé présage un thriller, ou au moins un roman à mystère, mais en fait ceci n’est que 15% de l’histoire tout au plus. Les énigmes sont assez peu soutenus par du suspense, et en fait 80% du livre concerne Israël, son histoire (surtout religieuse), la secte des Esséniens, les manuscrits de Qumran et la signification des lettres hébraïques. Ajoutez à cela les Templiers modernes et anciens, version hardcore (les gens qui font des cérémonies en habit d’époque et grosse épée, les complots sournoisement ourdis il y a des siècles, le lien avec les Assassins) – cette partie-là m’a parue nettement moins subtile que la partie hébraïque, je dois le dire ! – en bref, pour ce que j’en sais, peut-être un bon bouquin sur la Kabbale et ses dérivés, mais certainement pas un thriller. Du coup je me suis encore une fois pas mal ennuyée, pas parce que c’est mauvais en soi, mais parce que ça ne me correspond pas ! Encore que ce ne soit pas un documentaire non plus, et que je n’ai pas réussi à accrocher les thèmes, ce qui aurait pourtant pu se passer…
Note : il faut quand même mieux s’intéresser aux mystères religieux et symboliques, sinon c’est vraiment imbuvable. Y’en a juste partout, partout.
NB : Après avoir lu les critiques des lecteurs sur Fnac.com, il semblerait que oui, d’habitude cette auteur fait des thrillers – et là bah elle a juste un peu changé de style, partant plus dans la description, et laissant de côté le suspense… Le souci c’est que c’est la suite d’un livre qui est apparemment un « vrai » thriller – bref je plains les bibliothécaires, et je comprends mieux pourquoi ce livre était rangé dans la section polars.

Le Rituel de l’ombre

De Giacometti et Ravenne. 2005. Thriller ésotérique. Bonne lecture. [384 p.]
rituelombreRésumé : « Mai 2005, Rome. Une archiviste du Grand Orient de France est assassinée au Palais Farnèse, suivant un rituel qui évoque la mort d’Hiram, fondateur légendaire de la franc-maçonnerie. A Jérusalem, un archéologue en possession d’un énigmatique pierre gravée subit un sort similaire. Le commissaire Antoine Marcas, maître maçon et son équipière, Jade Zewinski, qui abhorre les  » frères « , se trouvent confrontés aux tueurs implacables d’une confrérie occulte nazie, la société Thulé, adversaire ancestrale de la maçonnerie. Soixante ans après la chute du IIIe Reich, les archives des francs-maçons, dérobées par les Allemands en 1940, continuent de faire couler le sang. Quel secret immémorial se dissimule entre leurs pages jaunies ? »
Ayant bien aimé le premier livre de ces auteurs trouvé en bibliothèque, j’ai saisi à l’occasion leur première collaboration alors qu’elle tentait de m’éviter, petite édition poche glissée entre deux rangées de gros volumes qui semblaient la cacher aux regards…
Moment de lecture agréable dans l’ensemble – personnellement j’ai trouvé le début bien mieux écrit que la fin, le tissu narratif était plus complexe et c’était bien sympathique ! Autrement j’avais découvert ces deux auteurs par La Croix des Assassins, qui est à mon avis un petit peu moins bon que celui-ci question intrigue, mais on reste toujours sur du polar distrayant, soutenu de faits et thèses historico-ésotériques tout à fait sympathiques et, à mon sens, instructives.
J’ai souri en lisant que les auteurs « [ne conseillaient pas aux lecteurs de tester le mélange prétendument magique de leur fiction] ». Sait-on jamais ^^.
Chroniques d’ailleurs :  Let’s Be Extravagant

La Croix des Assassins

De Éric Giacometti et Jacques Ravenne. Thriller ésotérique. Bonne lecture, facile à lire, et plutôt intéressante.
croixassassinsRésumé : « Une nouvelle race de tueurs a vu le jour, des initiés qui ne connaissent plus la douleur, ni physique ni morale. Des élites, patrons de multinationales et hommes politiques, qui ont abandonné toute humanité pour s’emparer du pouvoir suprême. Ce sont les membres de la loge Kadosh Kaos. Ce sont des Assassins… Quand la franc-maçonnerie découvre l’existence de cette loge sauvage, le commissaire Antoine Marcas est choisi pour infiltrer ce groupuscule qui ne cesse de s’étendre. Mais ce que Marcas ignore, c’est qu’il va devoir affronter un terrible secret séculaire que se sont disputé, dans le sang et le feu, les Templiers et la secte musulmane des Assassins. Jamais une mission n’aura mené le frère Marcas aussi loin. Car il devra, lui aussi, accepter de suivre la Croix des Assassins… Dans cette nouvelle aventure du commissaire Marcas, Giacometti et Ravenne révèlent une fois encore les liens occultes de l’Histoire et de la franc-maçonnerie – deux univers qui n’ont plus aucun secret pour eux et grâce auxquels ils ont définitivement renouvelé le genre du thriller ésotérique. »
Sous le vernis ésotérique se cache un bon thriller. Loin de refléter le côté théâtral du résumé officiel, le ton est assez léger, et tourne sans hésiter certains clichés en dérision. Le style est vif, l’intrigue organisée et assez prenante ; on entre effectivement (ou ce semble-t-il, je ne suis pas spécialiste) dans l’univers quotidien des francs-maçons, qui sert de cadre à l’histoire, et ses dérives, qui servent d’intrigue. Je n’ai ni très bon point ni très mauvais point à attribuer à cet ouvrage. La fin était bonne, sans plus, je n’ai pas eu ni de grosse surprise ni de réelle déception, mais par contre j’ai trouvé que c’était une bonne lecture d’approche du milieu de la franc-maçonnerie, que je ne connaissais que d’après un exposé scolaire (pas de moi). Les passages historiques m’ont parfois semblé un peu longuets, surtout qu’on ne voit pas tout de suite le lien avec l’intrigue contemporaine, mais ça allait quand même. La fin n’est pas extraordinaire mais j’ai lu bien pire. Les auteurs ont écrit d’autres livres ensemble, j’irais y jeter un œil à l’occasion. Le vrai petit plus du livre, ce sont les annexes à la fin, avec sources et sites* recommandés, et points résolument fictifs (ou disons défendus par une minorité qui se sent plus ésotérique que le reste).
* site non cité dans la biblio : http://www.miviludes.gouv.fr/ (lutte contre les dérives sectaires)