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Jurassic Park
De Michael Crichton. Éditions Arrow, 1991. Science-fiction. Énième relecture, excellent bouquin. [400 p.]
Titre français : Jurassic Park ou Le Parc Jurassique (rare), 199?.
Résumé : « On a remote jungle island, genetic engineers have created a dinosaur game park.«
Au cas où vous seriez très jeunes et/ou tombés dans une faille spatio-temporelle durant les 20 dernières années voici le pitch : des scientifiques ont trouvé comment ramener des dinosaures à la vie par clonage, financés par un millionnaire quelque peu excentrique qui a décidé d’en faire un zoo privé.
Cela faisait donc près de deux ans que je n’avais pas relu un livre de mon top 3, et j’ai très sérieusement pensé que ce ne serait pas celui-ci que je relirais en premier ! Cependant j’ai dû croiser le mot « dinosaure » trop de fois dans le mois, à moins que ce ne soit la très bonne plume de l’auteur ainsi que la cohorte de personnages qui me manquaient.
Le Protectorat de l’ombrelle, T.2 : Sans Forme
De Gail Carriger. Orbit, 2011. Fantasy urbaine / Steampunk. Coup de cœur pour la série. [319 p.]
Titre original : The Parasol Protectorate, Book the Second : Changeless, 2010.
Résumé : « Un jour qu’elle se réveille de sa sieste, s’attendant à trouver son époux gentiment endormi à ses côtés comme tout loup-garou qui se respecte, elle le découvre hurlant à s’en faire exploser les poumons. Puis il disparaît sans explication… laissant Alexia seule aux prises avec un régiment de soldats non humains, une pléthore de fantômes exorcisés, et une reine Victoria qui n’est point amusée du tout. Mais Alexia est toujours armée de sa fidèle ombrelle et des dernières tendances de la mode, sans oublier un arsenal de civilités cinglantes. Et même quand ses investigations pour retrouver son incontrôlable mari la conduisent en Écosse, le repère des gilets les plus laids du monde, elle est prête ! «
Bon déjà presque tout ce que j’ai dit sur le tome 1 reste d’actualité. Les scènes « crues » se font néanmoins un peu plus rares, contexte oblige (ça deviendrait lourd sinon). C’est toujours drôle et passionnant. J’ai apprécié voir enfin les fantômes devenir plus que de simples connaissances d’arrière-plan de l’univers. D’ailleurs j’ai embrayé sur le tome 3 à la suite d’un PUTAIN DE CLIFFHANGER à la fin de ce tome-ci (fini il y a à peine une demi-heure, excusez mon état d’ébriété de folie passagère).
Le Vent se lève
De Hayao Miyazaki. 2014. Film d’animation. Grosse claque. [2h06]
Titre original : Kaze tachinu, 2013
Résumé : « Dans les années 1920, le jeune Jiro Horikoshi, fasciné par le ciel et le vent, rêve de devenir pilote d’avion. Mais sa mauvaise vue l’en empêche. Il se fait alors embaucher dans une entreprise d’aéronautique : puisqu’il ne peut pas piloter, il dessinera le plus bel avion du monde…«
Je sors tout juste de la séance – il était temps, je pense, car les horaires VO se réduisent de semaine en semaine, et je bosse (et je veux aller aux séances de 14h parce que c’est moins cher :p).
J’en suis encore positivement traumatisée. Je suis sortie du ciné avec cette étrange impression, que je vous souhaite avoir déjà expérimentée, que le monde réel n’est pas plus réel que celui dans lequel vous venez de vivre vos 10 dernières années 2 dernières heures – moins beau, moins fluide, un peu plus terne, moins éblouissant et étrangement familier.
The Terminal Man
De Michael Crichton. 1972. Thriller scientifique. Très bonne lecture.
Adaptation cinématographique de 1975.
Titre français : L’Homme terminal
Résumé : Harry Benson, informaticien brillant, est sujet à de violentes et incontrôlables crises d’épilepsie, si violentes qu’il ne se souvient même pas de ce qui lui arrive dans ces moments. Après avoir attaqué et envoyé plusieurs hommes à l’hôpital, il est admis dans une très prestigieuse unité de recherche neurologique. L’idée : lui implanter des électrodes dans le cerveau, qui seront reliées à un micro-ordinateur « contrôlant » ses crises, un dispositif encore jamais testé sur l’homme. Bien sûr, cela ne va pas se passer aussi facilement que prévu.
Tout d’abord ce livre est très facile à lire, très fluide malgré les explications scientifiques assez nombreuses. (Si vous êtes totalement allergique à toute forme de science, évitez tout Crichton, pas juste ce livre)
Ensuite ce qui m’a frappé c’est l’âge du livre, et l’âge de l’auteur. J’ai lu Variété Andromède (Andromeda Strain), je crois le premier livre de l’auteur, il y a déjà une paire d’années, et je me souviens encore de cette impression d’épuration, de simplicité et de légèreté du livre dans sa trame et son style, même si Crichton est absolument spécialiste des sujets polémiques, et des thèmes qui sont tout sauf légers. Je dirais qu’entre les livres du début comme celui-ci, et les livres plus avancés dans sa carrière comme Jurassic Park, la Proie ou encore Next, il a tout simplement trouvé et peaufiné son style, et sûrement aussi amélioré ses connaissances – toujours aussi fluides, les derniers ouvrages sont souvent plus « touffus ».
J’ai beaucoup aimé sa postface, dans laquelle il précise que plusieurs neurologues l’ont contacté, un peu fâchés, pour préciser que leurs patients épileptiques n’étaient heureusement pas aussi fous furieux, et que la maladie avait déjà assez mauvaise presse comme ça, merci monsieur l’écrivain en herbe. Crichton ajoute derrière que ces messieurs n’ont peut-être pas tort, et qu’il s’excuse si vraiment son livre a empiré les choses. ^^ Si je me rappelle bien, il est né en 1955, donc il n’avait même pas la trentaine à l’époque, et seulement deux autres livres à son actif, et j’ai trouvé ces excuses publiques très mignonnes ! 🙂
Et donc en ce qui concerne mes histoires de temporalité, le deuxième point frappant à mon sens c’est le fait que ce live me paraît d’actualité, alors qu’il a plus de 40 ans. Le contrôle de la pensée et du comportement, l’homme bionique… Bien sûr, vu le nombre d’années écoulées depuis, il y a probablement des erreurs ou des choses qui ont été révoquées aujourd’hui, qui sont posées comme postulats dans le récit, mais la polémique et les interrogations durent toujours ! (ça me fait penser à Bernard Andrieu, philosophe à Nancy, qui a l’air d’avoir un discours bien rodé là-dessus, puisqu’il le ressert régulièrement à l’occasion ! 🙂 Sans blague son numéro m’a assez fait rire, tout en me dérangeant – ce qui est le but ; si ça vous intéresse je vous conseille cette référence : http://www.toutnancy.com/bernard-andrieu/ ou cet article du Huffington Post.)