Je suis à l’Est !

De Josef Schovanec. Pocket, 2013. Témoignage. Très bonne lecture. [281 p.]

jesuisalestRésumé : « Josef Schovanec n’est pas fou. Ni luxembourgeois, tchèque ou plutonien. Il n’est pas non plus un génie. Il est autiste. Diplômé de Sciences-Po, docteur en philosophie, Josef maîtrise une dizaine de langues, mais n’a pas parlé pendant plusieurs années. À huit ans, il était capable de présenter un exposé d’astronomie mais restait presque inapte au discours social. Est-ce son intelligence, la vivacité de son esprit, son sens de l’humour ? Josef est spécial… comme tout un chacun. Un témoignage salutaire qui contribue à changer notre regard sur l’autisme.« 

J’ai piqué ce livre à un membre de ma famille concerné par l’autisme, à qui je l’avais offert il y a quelques années – je l’ai lu, corné de partout pour repérer des passages, et je lui ai racheté un exemplaire neuf pour me garder celui-ci dans ma bibliothèque parce qu’il m’a fasciné et que je compte le relire un jour, et/ou le prêter.

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I Am Legend

De Richard Matheson. Orion Books, 1999. SF. Bonne lecture. [160 p.]

1ère édition : 1954

Titre VF : Je suis une légende, 1955 (Denoël)

iamlegendRésumé : « Robert Neville is the last living man on Earth… but he is not alone. Every other man, woman and child on the planet has become a vampire, and they are hungry for Neville’s blood. By day he is the hunter, stalking the undead through the ruins of civilisation. By night, he barricades himself in his home and prays for the dawn. How long can one man survive like this?« 

 Neville a pas mal de soucis dans sa vie : il a perdu sa femme et sa fille, il est seul dans une fichue bourgade désertée comme le reste des États-Unis, et en plus il doit repousser jour après jour les saletés qui ont entraîné tout le reste : des vampires.

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The Curious Incident of the Dog in the Night-time

De Mark Haddon. Vintage, 2004. Roman jeunesse. Très bonne lecture. [272 p.]

Titre français : le Bizarre incident du chien pendant la nuit, 2005.

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Résumé : « Qui a tué Wellington, le grand caniche noir de Mme Shears, la voisine? Christopher Boone, « quinze ans, trois mois et deux jours », décide de mener l’enquête. Christopher aime les listes, les plans, la vérité. Il comprend les mathématiques et la théorie de la relativité. Mais Christopher ne s’est jamais aventuré plus loin que le bout de la rue. Il ne supporte pas qu’on le touche, et trouve les autres êtres humains… déconcertants. » (Source : Babelio, édition Pocket)

 

J’avais repéré depuis un bon moment ce livre, qui est sorti lorsque j’étais en début d’études universitaires et qui a tout de suite été encensé par les critiques. J’aurais été plus jeune peut-être serait-je allée le piocher dans le CDI par curiosité. La médiathèque de la ville, où j’allais à ce moment, offrant largement plus de possibilités de lectures, notamment en termes d’imaginaire – ce qui m’intéressait plus – j’ai délaissé ce roman « pour ados » (naaan désolée c’est pas du YA :p), qui parlait en plus d’un gamin un peu dérangé (j’en vois un qui rigole dans le fond !). Bref, pas ma tasse de thé de prime abord.

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La Sagesse de la Comté

De Noble Smith. Fleuve Noir, 2013. Manuel. Très bonne lecture. [249 p.]
Sous-titré : Un petit guide pour mener une vie longue et heureuse.
Titre original : The Wisdom of the Shire (A Short Guide to a Long and Happy Life), 2012.
la-sagesse-de-la-comteRésumé : « Noble Smith sait depuis longtemps qu’il y a beaucoup à apprendre de la détermination de Frodon, du sens du bien-être de Bilbo, de la fidélité de Sam et de l’amour de Merry et Pippin pour la bonne nourriture. Avec La Sagesse de la Comté, il explique comment appliquer à nos vies de tous les jours les coutumes des Hobbits. De la meilleure façon de co-hobbiter jusqu’à nos relations avec nos Gollums personnels, Noble Smith sait que nous avons tous un Anneau Unique à porter. Ce guide amusant et plein de clairvoyance est tout ce dont vous avez besoin pour accomplir la quête de votre vie et jeter vos soucis dans les feux du Mordor !« 
Un petit avertissement avant de commencer : ce livre s’adresse clairement à ceux qui ont lu le Seigneur des Anneaux et Bilbo le Hobbit. Si jamais vous décidez quand même de mettre votre nez dedans vous y trouverez un certain nombre de détails de l’histoire, y compris concernant la fin des histoires ou les retournements de situations. Vous êtes prévenus. 😉 Cependant même si 98% du livre fait référence à l’œuvre de Tolkien, j’ai détecté (ce n’était pas toujours bien compliqué…) quelques références, jeux de mots, etc. par rapport aux tentatives d’adaptation récentes. L’idéal est donc de connaître l’œuvre par les deux médias pour comprendre absolument tout ce que raconte l’auteur, au risque de se dire qu’il yoyote du chapeau quand il passe brutalement de l’un à l’autre si vous n’avez que la version originale en tête !
Je ne conseillerais pas ce livre à quelqu’un qui ne s’est pas sérieusement intéressé à l’univers un jour ou l’autre, même momentanément : il s’agit d’une étude de l’œuvre, d’une réflexion sur Tolkien, pas un moyen de découvrir l’auteur à froid, même si le style se veut grand public. Par contre je le conseille à tous les autres !
Pour ma part j’aurais aimé lire ce livre il y a bien longtemps, après une ou deux lectures du Seigneur des Anneaux seulement. Au cours des 10, non, 15 dernières années maintenant je me suis tant intéressée à l’œuvre du Professeur, ai lu tant d’études plus ou moins bonnes (dont pas mal de plutôt fouillées, fonds universitaire à l’appui entre autres 😉 ), me suis posée tant de questions dessus au cours de mes relectures que bien peu de choses de ce livre m’ont laissé échapper un « ah mais oui bien sûr comment je n’ai pas vu ça avant !! », même si je n’avais pas forcément relié tout ça à autant de choses, ou au mêmes références que cet auteur américain, culture oblige ! Néanmoins c’était très plaisant de lire les impressions de quelqu’un d’autre et de voir qu’elles font écho aux miennes dans beaucoup de cas, de se rappeler tous ces petits détails qui n’en sont que rarement en fait, qui font la richesse de cette œuvre (Bilbo + SdA = Livre Rouge = une seule grande histoire) – oui je dois dire que là j’ai très envie de me replonger dans ces histoires de Hobbits, de repartir à l’aventure à la découverte du monde avec eux, et en plus le livre de Noble Smith me laisse une excellente impression, une sensation familière qui est plus ou moins celle que je ressens quand je relis les passages sur la Comté, au début, à la fin, ou au milieu de la Quête de l’Anneau (car je trouve que la Comté y est bien plus développée que dans Bilbo), et tous ces sentiments, perceptions et valeurs que Tolkien essaie sans cesse de faire passer à ses lecteurs par le biais de ses petits personnages.
Les connaisseurs et nouveaux amateurs trouveront également des incursions dans le Silmarillion, les Appendices, ainsi que la vie de Tolkien lui-même.
Partant de là Smith tire des comparaisons du monde de Tolkien – autant de l’Angleterre et du monde des années 1920-50 que de la Terre du Milieu inspirée elle d’une Angleterre plus ancienne ! – vers le nôtre, dans les années 2010 : peut-être bien que nous aspirons justement aujourd’hui à un certain « retour vers le passé », au moins concernant certains domaines et habitudes de vie : être plus proches de la nature, prendre plus soin de soi non pas grâce aux progrès de la médecine mais plutôt en faisant une sieste à l’ombre, le ventre plein de bonne chère estampillée bio, locale, produite de manière non industrielle, sans penser à nos soucis quotidiens, entourés d’amis qui nous veulent effectivement du bien, sur qui nous savons pouvoir compter pour franchir les inévitables obstacles de la vie. De la gastronomie aux valeurs et forces morales en passant par les inévitables Trolls et autres Gollums que nous ne pouvons toujours éviter, l’argent, le génie génétique, le développement durable, la communication, l’empathie, l’autarcie, les arbres, le luddisme, (etc.) l’auteur nous trace un chemin ou plutôt une carte de la Terre du Milieu foulée par les Hobbits, adaptable à notre monde et à notre temps. Car, après tout, ne souhaitons-nous pas tous vivre comme eux ?
A la fin de chaque chapitre, chacun dédié à un thème précis, nous avons droit à un proverbe made in TdM :
« La cupidité est bonne pour les Nains ensorcelés, les dragons avares, et ces vautours de Sacquet de Besace. »
« Laissez votre boussole morale pointer le chemin à travers le monde des Grandes Gens, mais ne compromettez jamais votre âme. »
J’ai relevé deux ou trois coquilles, mais contrairement à d’autres fois j’avais trop à penser du texte en lui-même pour en faire grand cas.
J’ai juste un peu beaucoup tiqué en lisant que c’était Pippin qui avait aidé à tuer le Roi-Sorcier (et corrigé au crayon comme à mon habitude même si j’imagine à chaque fois que ça va faire bondir des prochains usagers qui ne supportent pas qu’on touche aux livres) ou « le nom des deux derniers Istari reste inconnu » – en fait il s’agit d’Alatar et Pallando, et je ne sais plus si on trouve leurs noms dans les Appendices ou les Contes et Légendes Inachevées. Il a aussi oublié Olorin dans « les noms de Gandalf ». Je n’ai pas non plus vérifié toutes les indications kilométriques, entre autres, même si certaines m’ont paru non conformes à ce que j’avais en tête (mais je me trompe peut-être !). Je sais bien que le but de ce livre n’est pas de pinailler sur chaque détail, mais en même temps quand on m’en donne autant qu’ils soient justes, non ? Et d’après ce que je me souviens du livre non on n' »active » pas la fiole de Galadriel en prononçant des mots elfiques !! (Pourtant je me souviens que Tolkien explique tout ça en détail, le courage, l’espoir, bla bla) Bon je suis un poil de mauvaise foi, il y a quand même beaucoup, énormément de références qui ne diront rien du tout aux seuls fans de Peter Jackson, que Smith a été pêcher au fin fond des Appendices ou ailleurs (et qui me donnent sacrément envie de relire tout ça !), vraiment tout un tas de choses passionnantes ici.
Je viens de voir sur un site Internet que l’histoire de Gygès (Platon, la République, II), bien que peut-être connue par Tolkien, n’était pas forcément « à l’origine » de l’Anneau Unique : il n’en serait fait mention nulle part dans sa correspondance (je ne suis pas encore au bout mais pour le moment il n’en est effectivement pas fait mention…), sans compter le fait que comme le rappellent cet auteur (déjà, d’ailleurs !) et d’autres, Tolkien avait une bonne culture gé de la mythologie en général, et que le concept d’anneau magique n’est pas très rare. Je remercie aussi franchement l’auteur de (re) préciser que Tolkien lui-même a dit (blabla pour ceux qui voient où je veux en venir 😉 ) qu’il détestait les allégories, que l’Anneau n’est pas une allégorie… Peut-être que certaines personnes qui emploient ce terme à tort pensent en fait à une analogie ? (Tolkien n’a pas écrit son œuvre en faisant systématiquement références à des choses en particulier, mais nous pouvons nous, à titre personnel, lui donner des sens qui nous conviennent, comme on le fait lorsqu’on lit, voit ou entend une œuvre qui « nous parle »).
curtainsfuckingblueJ’ai adoré faire des études de textes, chercher des métaphores et significations et émettre des hypothèses, mais quand on a trace d’explications / d’assertions de la part de l’auteur et que certaines personnes affirment connaître le subconscient caché de la réelle signification des méandres du cerveau de l’auteur (qui ne colle pas avec ses propres affirmations, probablement à cause d’un déni inconscient freudien relevant d’un traumatisme fœtal impliquant un besoin d’analyse psychanalytique), j’ai tendance à ne même plus toujours relever.

 

Je regrette toujours que « mon précieux » soit désormais une traduction admise qui ne semble plus choquer personne… (article à ce propos)
Quant au style utilisé, il est du genre très accessible, dynamique, oral et familier parfois – tout à fait ce qu’on peut attendre d’un livre de ce genre, qui se veut mi-sérieux mi-humoristique (en fait c’est très sérieux mais c’est aussi très divertissant !). Rien à redire sur ce point.
J’ai trouvé dommage que le quizz final soit axé sur le film et le côté « fan/groupie » après toutes ces références plutôt littéraires. Peut-être l’auteur a-t-il voulu « détendre l’atmosphère » ? (Non personnellement je ne me vois pas donner un nom de personnage de quel livre que ce soit à mes gamins ! – ils seront Terriens du XXIe siècle et auront droit d’aimer – ou pas – les mêmes choses que moi.) Bon je suppose que d’autres que moi trouveront ce quizz hilarant. 🙂
Une étude qui en elle-même ne m’a pas vraiment surprise au vu de mes trop nombreuses relectures de Tolkien, mais qui reste très intéressante et enrichissante au moins au niveau des références de l’auteur lui-même, si vous êtes dans le même cas que moi. Les autres personnes risquent d’y trouver une véritable mine d’or…

 

Chroniques d’ailleurs :  La plume ou la vie

Tag sauvage

Je reprends l’idée du blog de Kimysmile, qui a elle-même été taggée par… oh et puis vous n’avez qu’à suivre les liens c’est comme ça qu’on découvre de belles choses ! 😉
J’aime beaucoup ce principe de répondre à des questionnaires idiots faire tourner des chaînes stupides se dévoiler de manière ludique, impromptue et néanmoins partiellement organisée :D. J’aime lire ceux des autres bloggeurs et bloggeuses que je suis au quotidien, et ça me plaît assez répondre à mon tour ! (En plus ça permet de garder le blog actif un pied* dans la blogosphère même quand on n’est pas très inspiré.e pour un billet réflexif et qu’on n’a pas non plus de chronique à délivrer :p)
* à moi le pied, pas au blog.

 

1. Attrapez le livre le plus proche, allez à la page 18 et écrivez la 4ème ligne.
 the door. « I have enjoyed myself immensely, and the cheiropodist, (The Crime of Lord Arthur Saville and Other Tales, by Oscar Wilde)
2. Sans vérifier, devinez quelle heure est-il ?
18h45
2 bis. Vérifiez.
19h05
3. Que portez-vous ?
Mon pyjama.
4. Avant de répondre à ce questionnaire, que regardiez-vous ?
Rien, j’étais partie me doucher. Avant, je suivais mon fil d’actu Facebook tout en jouant à un petit jeu en ligne.
5. Quel bruit entendez-vous à part celui de l’ordinateur ?
La télé, qui est allumée.
6. Quand êtes-vous sortie la dernière fois, qu’avez-vous fait ?
Ce matin, je suis allée travailler.
7. Avez-vous rêvé cette nuit ?
Pas que je me souvienne.
8. Quand avez-vous ri pour la dernière fois ?
Quand mon homme m’a fait un bisou sur le nez dans la salle de bains, il y a quelques dizaines de minutes.
9. Qu’y a-t-il sur les murs de la pièce ou vous êtes ?
Du papier peint avec des dauphins, un énorme poster de Sephiroth (le-méchant-le-plus-classe-de-tous-les-temps paraît-il, FFVII pour la source), un calendrier de la pharmacie locale avec des fleurs pour décor.
10. Si vous deveniez multimillionnaire dans la nuit, quelle est la 1ère chose que vous achèteriez ?
Une maison.
11. Quel est le dernier film que vous avez vu ?
 Hm bonne question. Green Zone, avec Matt Damon, passé à la télé il y a quelques jours. (j’ai dû demander, on regarde plus de séries que de films ces derniers temps)
12. Que pensez-vous de ce questionnaire ?
Rien de spécial ! C’est amusant d’y répondre.
13. Dites-nous quelque chose de vous que nous ne savons pas encore.
Je suis dégoûtée qu’on m’ait rappelée pour du boulot la semaine de sortie de l’extension de Diablo III, j’espérais pouvoir monter mon croisé tranquillou pendant un jour ou deux. Finalement, ce sera plutôt une heure ou deux par jour… 😉
Plus personnel ? Sur un plan très présent je suis en train d’écrire un texte pour un recueil, et je me rends compte de manière particulièrement aiguë que j’aurais eu beaucoup de comptes à régler avec mon père s’il n’était pas mort il y a maintenant 4 ans. A ce même propos j’ai un peu honte, je m’étais dit que j’en parlerais sur ce blog dès que je m’y serais mise, car l’auteur qui a lancé le projet a besoin d’un maximum de contributions, et finalement on arrive à une semaine de la date butoir… Je mets tout de même le lien au cas où vous vous sentiriez tellement motivés que ça lui ferait une ou deux contributions en plus ! 😀 (http://fabrice-colin.over-blog.com/article-vers-chez-les-morts-121960580.html)
14. Quel serait le prénom de votre enfant si c’était une fille ?
J’aime bien Noémie, mais ce n’est pas une décision discutée ni arrêtée.
15. Et si c’était un garçon ?
Damien.
16. Avez-vous déjà pensé à vivre à l’étranger ?
Pensé, oui. Mais techniquement… je ne suis pas sûre de me sentir capable de franchir le pas, en tous cas pas toute seule.
17. Si vous pouviez changer quelque chose dans le monde en dehors de la culpabilité et de la politique, que changeriez-vous ?
En dehors d’idées très humanitaires comme le partage des ressources sans condition, j’aimerais qu’on ait tous une langue commune, ce serait drôlement pratique.
18. Aimez-vous danser ?
Oui, mais j’ai du mal à me « lâcher » et je ne suis pas une grosse fêtarde, donc je danse rarement. il faut que beaucoup de conditions soient réunies : que je n’aie pas l’impression qu’on me regarde, que je sois à l’aise dans l’environnement…
19. Quelle est la dernière chose que vous ayez regardé à la télévision ?
Les trois premiers épisodes d' »Homeland », hier. Je ne compte pas l’émission qui passe en ce moment sur M6 car ce n’est pas moi qui ait allumé (ou demandé à) la télé, et je ne suis que d’une oreille !
20. Quelles sont les personnes qui doivent prendre le relais sur leur blog ?
Toutes celles qui le désirent !

Le Fantastique anglo-saxon

De Françoise Dupeyron-Lafay. 1998. Essai / publication universitaire. Excellente lecture.
Sous-titré : Au-delà du réel
fantastiqueRésumé : « Cet ouvrage s’adresse aux (futurs) lecteurs, étudiants et amoureux du fantastique, qu’ils soient ou non anglicistes, et couvre la période allant des années 1820 à la fin de la Première Guerre mondiale, ainsi que les prolongements du fantastique à l’époque contemporaine. Il vise à définir la notion complexe de  » fantastique  » et à délimiter les caractéristiques et les frontières génériques de cette écriture de l’altérité. La réflexion sur la narration, le temps, l’espace et quelques situations et thèmes récurrents du fantastique est conduite à travers l’étude pratique de textes d’origine variées (anglais, irlandais, américains) et de longueurs diverses, du roman à la nouvelle. Le choix du corpus, tout en étant guidé par la notion de certains passages obligés comme H. James, Poe, M. Shelley, Stevenson, Stoker, Wells ou Wilde, a été dicté par un souci de nouveauté. Car certains auteurs, moins connus, excellent aussi dans cette écriture de l’imaginaire et du voyage de l’autre côté du réel.« 
En ces temps obscurs où les masses abêties ne savent plus utiliser les mots avec discernement, cette lecture me fait l’effet d’un bon bain intellectuel ! :p

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Silhouette

De Jean-Claude Mourlevat. 2013. Recueil de nouvelles. Joli coup de cœur.
silhouetteRésumé : « 10 NOUVELLES FORTES ET CRUELLES
Lorsqu’elle découvre que son acteur préféré vient tourner près de chez elle, Pauline, une mère de famille discrète, répond à une annonce pour être «silhouette» sur le tournage…
Puisque ses jours sont comptés, M. Duc n’a qu’une idée en tête : retrouver les personnes auxquelles il a fait du mal autrefois et leur demander pardon…
Dans le car qui l’emmène en colo, Guillaume, 14 ans, s’aperçoit qu’il a laissé son chat enfermé dans sa chambre. Il doit impérativement retourner le délivrer…
Que réservera le destin à ces héros ordinaires habités chacun de belles intentions ? Dix histoires très différentes, dont les chutes tombent toujours comme des couperets. Jean-Claude Mourlevat souligne avec humour noir et jubilation l’absurdité de la destinée humaine et la vanité de nos élans. »
Dix nouvelles à la fois contemporaines et quotidiennes, sur des gens communs, des gens comme nous, comme on en connaît tous, et leurs déboires suite à quelque chose qui, d’une certaine manière, change leur vie.

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