115° vers l’épouvante

De Lazare Guillemot. Les Saisons de l’étrange, 2018. Aventure horrifique. Bonne lecture. [202 p.]

Co-édité avec les Moutons Électriques ; Saison 1

115-epouvanteRésumé : « Que s’est-il produit dans un lointain passé sur l’île de Skellig, au large de l’Irlande ? La manifestation d’une créature épouvantable, événement dont on trouve des traces sur une bonne partie du globe terrestre, selon une étrange diagonale de 115° qui, traversant l’Europe et l’Afrique, va se perdre quelque part dans l’Océan Indien. La chose terrifiante avait jadis été mise en échec. Or, en ce mois de mai 1925, elle s’est réveillée… et compte bien revendiquer le monde comme terrain de jeu ! Les seuls à savoir, les seuls qui, peut-être, parviendront à la contrer, sont au nombre de cinq : le Père Brown, un prêtre catholique britannique dont le hobby est la résolution de meurtres et mystères ; un jeune orphelin cornouaillais, Billy Babbridge ; ainsi que trois aventuriers américains, Hareton Ironcastle, sa fille Muriel et son neveu Sidney Guthrie. Ils se lanceront sur les traces des sectateurs de la chose et, au terme d’un périple qui les mènera au-dessus d’une faille océanique, à l’autre bout de la Terre, tenteront d’empêcher le monde de basculer dans l’horreur.« 

Les Saisons de l’étrange sont un label lancé très récemment par trois compères des Moutons, dont le déjà fameux Melchior Ascaride, qui a un très important pourcentage de leurs couvertures à son actif (celle-ci en fait partie) ! Ses complices ont pour noms Arthur Plissechamps et Vivian Amalric.

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Le Livre de l’Énigme, T.1 : Source des Tempêtes

De Nathalie Dau. Les Moutons Électriques, 2016. Fantasy. Très bonne lecture. [443 p.]

sourcetempetesRésumé : « Les ténèbres ont un cœur de lumière. Je l’ai su quand j’ai vu l’enfant dans la tempête. J’ai entraperçu l’azur de sa magie étrange et intense, mon univers s’est métamorphosé. Moi qui me sentais si seul, si désespéré, j’ai découvert soudain pourquoi j’étais venu au monde : pour protéger celui qu’on m’a donné pour frère. Un frère pas tout à fait humain, pas tout à fait possible. Le protéger des autres et de lui-même : des décisions qu’il voudrait prendre afin de résoudre sa maudite Énigme. Car ce petit est doué pour se mettre – nous mettre – en péril ! Mais j’ai la faiblesse de croire que je suis plus têtu que lui. // Une nouvelle grande saga de fantasy. Les mages bleus, servants de l’Équilibre, ont été décimés, mais l’un des leurs a survécu au prix de son honneur, guidé par le besoin impérieux de transmettre la vie. Ses fils : Cerdric et Ceredawn, nés pour devenir les héros de ce voyage riche en périls, depuis les Marches jusqu’au séminaire d’Atilda.« 

Livre lu dans le cadre d’un partenariat avec Les Moutons Électriques

(Hmm… tiens la dernière image que j’ai hébergée sur le site fait aussi référence à deux frères…)

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L’Héritage des Templiers

De Steve Berry. Le cherche-midi, 2007. Thriller historique. Très bonne lecture. [557 p.]
Titre original : The Templar Legacy, 2007
lheritageRésumé : « L’auteur du Troisième Secret nous offre, avec ce thriller ésotérique remarquablement conçu, un roman riche en détails historiques, qui développe une étonnante hypothèse quand à la vraie nature du fameux trésor des Templiers.
1118, Jérusalem, Terre sainte. Neuf chevaliers créent un ordre militaire, les « Pauvres Chevaliers du Christ ». Le roi Baudoin II de Jérusalem leur cède pour résidence une partie de son palais, bâti sur les ruines du Temple de Salomon. Ils deviennent les « Chevaliers du Temple », puis les « Templiers ».
1307 : Jacques de Molay, le grand maître de l’ordre des Templiers, est arrêté sur ordre de Philippe le Bel et livré à l’Inquisition. Il garde le silence sur le déjà célèbre trésor des Templiers.
2006 : Cotton Malone, ex-agent du département de la Justice américaine, et son amie Stéphanie Nelle entrent en possession de documents troublants relatifs à la nature du trésor des Templiers. Commence alors une quête à la fois historique, érudite et périlleuse, qui les mènera à Rennes-le-Château, cœur du mystère.
Plus de 2 millions d’amateurs de thrillers et de passionnés d’histoire ont déjà plébiscité à travers le monde ce roman, salué par Dan Brown et Katherine Neville, où ésotérisme, action et suspense se conjuguent à merveille.« 
J’aurais lu ce pavé en moins de temps que d’autres livres bien plus petits ! 🙂 J’ai beaucoup aimé le livre dans son ensemble, et ne lui ai pas trouvé autant de défauts qu’il est souvent attendu de livres de ce type, sur ce genre de sujet.
Par exemple, hormis le caractère « légendaire » de l’Ordre du Temple qui amène quelques lieux communs et personnages archétypes, point de complot international, point de secret ésotérique immémorial, aucune relique occulte… tout reste très réaliste, très proche de l’Histoire. J’ai d’ailleurs été très étonnée en lisant la postface de l’auteur : apparemment quasiment tout le côté « documentaire » du livre est fondé d’une manière ou d’une autre, ce qui est rarissime quand on prend un livre avec « Templiers » dans le titre (ou autres) dans le rayon « thriller » comme je l’ai fait ! Du coup j’ai vraiment envie de lire d’autres livres du même auteur, même si ce n’est pas sur le même sujet, car j’aime toujours avoir le sentiment de m’enrichir en lisant un ouvrage divertissant. Avec du recul je suis un peu estomaquée de n’avoir jamais moi-même remarqué certaines incohérences du Nouveau Testament, que j’ai pourtant entendu maintes et maintes fois (éducation religieuse dans mon enfance/adolescence), et lu une ou deux fois au moins. Je suppose que je n’avais jamais eu de regard littéraire critique sur ces œuvres, et Steve Berry a su aiguiser ma curiosité sur ce point plus que par exemple Dan Brown. Bon, j’ai d’autres choses à lire et relire pour le moment que la Bible, mais je garde un certain nombre des commentaires et hypothèses de l’auteur – même si, et surtout parce qu’elles ne sont pas toutes de lui au départ – dans un coin de ma tête ; d’un point de vue intellectuel c’est intéressant et ça va un peu plus loin que ce que j’ai l’habitude d’entendre ou de lire – même chez les gens qui se font un malin plaisir de « démonter les théories religieuses » – ceux qui se targuent d’en savoir le plus (dans mon entourage, en tous cas) se nourrissent souvent de choses en fait assez peu creusées. 😉
Concernant les personnages c’est peut-être ce qui m’a le moins surprise dans le livre : sympathiques et globalement convaincants mais tout de même assez caricaturaux dans leurs êtres et relations entre eux, que ce soit du côté des « gentils » ou des « méchants ». Rien de notable, quoi.
La plume de l’auteur est du même acabit : même tenu compte de la traduction, je n’imagine pas que l’auteur ait un style particulier : c’est bien écrit dans l’ensemble, avec des descriptions utiles et jolies (et pas trop longues pour ceux qui se poseraient la question), et un rythme trépidant caractéristique du genre, c’est tout. On rencontre des énigmes plutôt bien amenées, avec un minimum de fausses pistes là aussi convaincantes dans l’ensemble même si certains détails manquent un peu d’originalité (mais peut-être pour mieux coller à l’Histoire, je n’en sais rien). Contrairement à d’autres récits j’ai trouvé que la résolution des énigmes et mystères était assez bien équilibrée, ni trop tardive (irritant le lecteur qui a trouvé depuis 250 p.), ni trop rapide (lui faisant penser que le cryptologue était stupide, ou les héros vraiment trop intelligents) – de même les énigmes en elles-mêmes m’ont parues plus crédibles, moins tirées par les cheveux que ce sur quoi on tombe parfois !
Je n’ai pas trouvé de grandes qualités littéraires à ce livre, mais en tant que thriller il m’a bien plu, grâce à deux points majeurs forts : ses mystères bien dosés et maîtrisés, et un fond historique apparemment bien documenté et ramené à un discours pédagogique clair et fouillé.

 

Chroniques d’ailleurs :  Inspirer et Partager

Codex, le manuscrit oublié

De Lev Grossman. 2007. Roman à intrigue. Lecture passable. [329 p.]
Titre original : Codex, 2004.
codexRésumé : « Edward Wozny est un jeune banquier new-yorkais à qui tout réussit. Il est enfin sur le point de prendre des vacances bien méritées quand son patron exige de lui une dernière mission : aider un des clients les plus importants de la banque à ranger et trier sa bibliothèque laissée à l’abandon ! C’est bien la peine d’être un banquier de haut vol pour se retrouver à classer des papiers poussiéreux. Mais Edward n’a guère le choix. On lui demande surtout de rechercher un vieux manuscrit datant du XIVe siècle dont on n’est même pas sûr de l’existence mais qui serait d’une très grande valeur ! Et il se fait aider par une étudiante revêche et érudite, Margaret Napier. Parallèlement à sa recherche, il se prend de passion pour un jeu vidéo. À sa stupéfaction, il découvre des similitudes étranges entre ce jeu et la légende du manuscrit disparu. Il se plonge alors dans une enquête passionnante qui va peu à peu l’amener à douter de tout, avant de percer le secret magistral du Codex…« 
J’ai emprunté ce livre sans en attendre beaucoup, et j’ai bien fait. Il s’agit là d’un ouvrage distrayant, sans plus, avec pas mal de défauts et quelques points forts, que je ne recommanderai vivement ni ne déconseillerai non plus.
Je trouve les appellations « polar » ou « thriller » un peu tirées par les cheveux, car, d’enquête ou de poursuite effrénées, il s’agit plutôt de simplement résoudre une énigme – rechercher un vieux manuscrit, qui n’existe peut-être même pas, avec quelques pressions extérieures et quelques personnages qui ont une part sombre, mais sont très loin d’être de véritables tueurs ou malfrats ! Du suspense, oui, un peu, mais pas de frissons dignes de ce nom. 😉
J’ai failli ne pas du tout m’attacher au héros, Edward, et finalement j’ai réussi au fil du roman à lui trouver quelques aspects intéressants ou intrigants. L’arrivée de Margaret a été un véritable bonheur car c’est une fana de livres, et de nombreuses références m’ont fait penser à mes cours de DUT. 🙂 L’aspect reliure, par contre… je n’y connais quasiment rien, et certains passages m’ont semblé occultes au possible. J’ai aussi remarqué quelques descriptions qui faisaient mouche, me transportaient dans des endroits très tranquilles, au charme vieillot et reposant. (ou alors c’est parce qu’il n’y a pas un bruit dans la maison en ce moment, et ça a influencé ma lecture)
Le résumé de l’éditeur nous promet tout de même une intrigue riche et complexe, alors que l' »action » de l’histoire repose surtout sur les choix d’Edward, sa vie quotidienne, ses interrogations, et son travail avec Margaret dans les différentes bibliothèques – mon cerveau a fini par suivre simplement ce qu’il se passait dans l’histoire au fil des pages, mais j’imagine qu’il est facile de lire le résumé, de s’en faire de grandes idées, et d’être finalement très déçu. (La dernière phrase de la 4e est particulièrement fausse à tous points de vue !) :/
Pour le reste, tout est moyen : l’intrigue, les personnages secondaires, le rythme, le style – ce n’est ni génial ni très mauvais, ou parfois un peu déséquilibré au gré des pages et passages. Cela ne m’a pas trop dérangée dans ma lecture, mais j’imagine sans peine que d’autres lecteurs puissent être moins tolérants, puisque ces faiblesses sont bel et bien là.
La fin m’a paru trop précipitée, et je n’ai pas aimé la manière dont ça se finissait, même si d’un point de vue scénaristique ça se tenait.
Un livre distrayant, mais vraiment juste distrayant.

L’Apothicaire

De Henri Lœvenbruck. 2011. Roman d’aventures historico-ésotérique. Excellente lecture. [600 p.]
apothicaireRésumé : « « Il vécut à Paris en l’an 1313 un homme qui allait du nom d’Andreas Saint-Loup, mais que d’aucuns appelaient l’Apothicaire, car il était le plus illustre et le plus mystérieux des préparateurs de potions, onguents, drogues et remèdes… »
Un matin de janvier, cet homme découvre dans sa boutique une pièce qu’il avait oubliée… Il comprend alors que jadis vivait ici une personne qui a soudainement disparu de toutes les mémoires. L’Apothicaire, poursuivi par d’obscurs ennemis, accusé d’hérésie par le roi Philippe le Bel et l’Inquisiteur de France, décide de partir jusqu’au mont Sinaï. Entre conte philosophique et suspense ésotérique, L’Apothicaire est une plongée vertigineuse dans les mystères du Moyen Age et les tréfonds de l’âme humaine.« 
Ce livre m’a très fortement fait penser à l’Alchimiste de Coelho, même si cette lecture remonte à plus de 10 ans, et que les deux ouvrages restent très différents par bien des aspects ! Pourtant j’y ai retrouvé un profond humanisme, des questionnements et réflexions sur le sacré de manière générale, le sens de la vie, le respect de soi-même et des autres. C’est d’ailleurs vaguement prématuré car le roman se situe en 1300 et des bananes, autrement dit bien avant le courant humaniste et la Renaissance ; mais j’imagine sans peine que, quelque soit l’époque, il y eut toujours des personnes en désaccord avec le mode de pensée du présent, alors pourquoi pas ?

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Pharaon

De David Gibbins. 2013. Thriller/aventures historique. Mauvais. Lecture inachevée.
AVERTISSEMENT : malgré une couverture alléchante et un résumé enthousiasmant ce livre est véritablement mauvais. Lecteurs sensibles, s’abstenir.
pharaonRésumé : « 1334 ans avant J-C, Akhénaton règne sur l’Égypte, tandis que le jeune Toutânkhamon se prépare à lui succéder. Mais Akhénaton disparaît… et, avec lui, son héritage, qui serait mystérieusement englouti par les sables gisant sous le site du Caire actuel et les grandes pyramides de Gizeh… 1885 après J-C. Un homme à moitié fou affirme l’existence d’un labyrinthe enfoui sous Le Caire, et d’un réseau de canaux, palaces et tombes.
On ne le croira pas pendant près de 30 ans… jusqu’à la découverte du tombeau de Toutânkhamon en 1924. De nos jours. L’archéologue Jack Howard et son équipe fouillent l’un des plus impressionnants sites sous-marins jamais découverts. C’est alors qu’ils entendent parler de l’histoire de l’ingénieur fou. Le début d’une formidable aventure qui nous plonge au coeur des mystères du Nil, dans un monde vieux de 3000 ans, au sein d’un peuple qui a juré de garder le plus grand secret de tous les temps… »
C’est la première fois (ici en tous cas) que je qualifie un livre de « mauvais ». Celui-ci m’a déçu à tant de reprises que je ne sais pas trop par où commencer.
Le résumé me faisait au contraire penser que l’énigme et son déroulement pouvaient être excellente ; en plus l’Egypte antique c’est quelque chose qui me plaît. Ensuite, ceci est le 6e roman de l’auteur. Maintenant je me demande comment est-ce qu’il a réussi à se faire publier – j’avais secrètement espéré que c’était son premier, vous savez, celui qui parfois est plus ou moins le brouillon des autres. Hélas.
Je dois dire que je ne sais pas en quelle proportion la traduction a pu empirer les choses, mais sincèrement je n’ai quasiment rien à dire de bon sur cette lecture, que j’ai décidé d’abréger (ma lecture et mes souffrances) p.72 après 40 pages de « Noooooon… », de « c’est pas crédible, ça », voire de rires hystériques tellement certaines choses ne vont pas ou sont mal tournées.

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Lady Grace, T.9

De Jan Burchett et Sara Vogler. 2012. Aventure / enquête jeunesse. Excellente lecture.
Titre du tome : L’Énigme de la Clé d’Or.
Titre original : The Lady Grace Mysteries – Intrigue, 2008
ladygRésumé : « Je suis au comble de l’excitation : la reine nous emmène voir une pièce de théâtre ! Le beau et célèbre Fitzgrey y joue un comte qu’on assassine et le public doit résoudre le mystère. Mais un véritable meurtre est commis juste sous nos yeux ! Un innocent sera pendu si le vrai coupable n’est pas démasqué… Aucune énigme ne me résistera. Foi de Lady Grace ! »
J’aime énormément cette série. Bien sûr, dans l’absolu, j’aurais préféré la découvrir quand j’avais entre 6 et 10 ans, mais c’est tellement bien écrit, fouillé, décrit, et aussi drôle, que je suis cette série du haut de mes 26 ans sans aucun mal, et même avec plus de plaisir que certains auteurs « adultes ».
Chaque tome de la série présente une nouvelle enquête de Lady Grace, demoiselle d’honneur de la reine Elisabeth 1ère, qui bien sûr ne saurait se satisfaire de paraître simplement à la Cour comme il sied à une jeune fille à l’époque, mais aime se mêler de tout et résoudre les problèmes quand il s’en présente.
J’aime beaucoup l’immersion dans l’Angleterre élisabéthaine. Il y a beaucoup de détails sur les mœurs et habitudes de l’époque, les auteurs s’efforcent d’utiliser un vocabulaire un peu vieillot et châtié – d’où un intéressant glossaire à la fin de chaque livre, mais après quelques tomes on s’en passerait presque ! L’héroïne, bien qu’un peu rebelle, est tout de même montrée comme relativement bien intégrée à son cercle social, et fait preuve d’une maturité et d’une inventivité qui me semble cohérente avec ses 14 ans. En plus elle est sympathique, ainsi que ses amis et les personnages secondaires récurrents. Le seul défaut que je leur trouve est que tout le monde ou presque est assez, voire carrément, stéréotypé.
Les énigmes elles aussi sont à la fois relativement simples mais bien menées, et le style dynamique de l’écriture en fait à la fois une lecture divertissante et enrichissante.
Prenez le premier tome : si ça vous plaît, foncez, sinon laissez tomber.

Les Héritiers de Stonehenge

De Sam Christer. 2011. Thriller. Bonne lecture.
Titre original : The Stonehenge Legacy, 2010.
heritiers
Résumé : « Huit jours avant le solstice d’été, un homme est massacré sur le site antique de Stonehenge, au cours d’un sacrifice à glacer le sang, devant une assemblée de fidèles cagoulés*. Quelques heures plus tard, l’un des plus célèbres chasseurs de trésors du monde se suicide dans son manoir. Il laisse à son fils, l’archéologue Gideon Chase, avec lequel il était brouillé, une mystérieuse lettre…
Formant équipe avec une intrépide policière du Wiltshire, Gideon ne tarde pas à découvrir une société secrète – une antique légion internationale entretenant depuis des millénaires le culte de Stonehenge. Avec à sa tête un nouveau chef charismatique et impitoyable, la secte accomplit maintenant des sacrifices humains rituels dans une terrifiante tentative pour percer le secret des Pierres. »
Et la dernière phrase que l’éditeur n’aurait jamais dû faire rajouter tellement que c’est drôle (encore plus quand vous avez fini le livre) : « Truffés de codes et de symboles, Les Héritiers de Stonehenge est un thriller au rythme haletant qui vous révélera des détails fascinants sur l’un des lieux les plus mystérieux au monde. » C’est une fiction, hein, pas un docu. Et les symboles… j’en ai pas croisé des masses ! (L’alphabet grec ? – quelle originalité !!!)
Je n’ai pas arrêté de penser à Artemis Fowl en lisant ce livre, à cause de Stonehenge surtout, et puis quelques autres détails (parce qu’il me faisait rire aussi je crois) – mais les deux livres n’ont pas tant de points en commun que ça ! En fait je le comparerais assez à Da Vinci Code, pour le côté « policier simili-ésotérique ». Je dis simili, parce que franchement ça va pas super loin, c’est plus pour monter une ambiance qu’autre chose, même si je ne doute pas que l’auteur ait pu avoir un minimum de boulot pour se documenter sur le coin (ou pas). Bref, c’est ni bon, ni mauvais, mais quelque part entre les deux, ça m’a distrait agréablement sans être non plus un coup de cœur, tout à fait digne d’un livre estampillé « Le thriller best-seller en Angleterre » (rien à voir avec les Anglais, hein, un best-seller est un best-seller – donc qui a séduit un public vaste). Pour ceux que la scène d’ouverture** convaincrait encore moins que moi : après, c’est un peu mieux ;). Le déroulement de l’enquête se tient à peu près malgré des débuts que j’ai trouvé cahoteux, les personnages sont autant développés que ceux des feuilletons policiers sur les grandes chaînes, et je n’ai pas vu venir un ou deux retournements de situation, ce qui était agréable. En fait le côté « policier » m’a paru de loin meilleur que le vernis « ésotérique ».
Un thriller pas mieux ni moins bon que des dizaines d’autres. Je conseille à ceux qui aiment le genre.
* Je viens de me payer un fou rire. J’avais d’abord copié-collé le résumé d’Amazon, qui avait une coquille et annonçait : « une assemblée de fidèles cagoules. »
**[Aaah, un sacrifice humain ! Oh mais attendez en fait j’étais prévenu par la 4e de couv… « à glacer le sang » ? vraiment ? Faut lire la scène dans un congélo pour que ça marche, alors ?]