L’Homme bicentenaire

De Isaac Asimov. Denoël, 1978. Nouvelles de SF. Très bonne lecture. [284 p.]

Collection : Présence du futur

Titre original : The Bicentennial Man and other stories, 1976 ; trad. de l’américain par Marie Renault

lhomme-bicentenaireRésumé : « Qu’Isaac Asimov soit lui-même bicentenaire, comme Andrew le robot, héros de la nouvelle qui donne son titre à ce recueil, c’est ce que l’énormité de sa production pourrait laisser à penser. Il s’en défend dans un poème, La Fleur de la jeunesse, où l’on découvrira aussi que M. Asimov est un individu et non un trust. Qu’il ait l’âge de ses artères, et que dans celles-ci le sang circule avec autant de fluidité que les impulsions électriques dans les circuits de son ordinateur Multivac, c’est ce que prouvent ces onze nouvelles, datant toutes des dix dernières années. Une invention inépuisable servie par un métier de vieux routier dont l’humour et les pirouettes ne cesseront jamais d’étonner.« 

J’ai lu ce livre en fin d’été dernier, j’avoue que je ne me souviens plus bien de toutes les nouvelles et que je suis bien contente d’avoir pris des notes à un moment où j’avais plus envie – besoin – de lire que d’écrire ! Cependant en relisant mes griffonnages je me rappelle de mon appréciation générale agréable du livre et de mon envie de lire plus d’Asimov à l’occasion, que ce soit pour ses idées originales, son talent de conteur (car s’il n’a pas un style littéraire incroyable je lui trouve une efficacité narrative assez terrible), et son indéfectible humour qui borde parfois un aussi profond sérieux ou des réflexions qui n’ont rien d’anodin.

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Blade Runner

De Philip K. Dick. J’ai Lu, 2007. Science-Fiction. Excellente lecture. [251 p.]

Titre original : Do Androids Dream of Electric Sheep ?, 1968 ; trad. par Serge Quadruppani

Paru précédemment en français sous les titres Robots blues et Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?

bladerunnerRésumé : « Les androïdes Nexus 6 ne sont pas de simples robots. Leur intelligence est bien supérieure à celle de certains humains. Et parce qu’ils ne supportaient plus l’âpreté de la vie sur Mars, huit d’entre-eux ont assassiné leurs gardiens avant de s’enfuir sur la Terre. La brigade spéciale des Blade Runners a mis Rick Deckard, son meilleur chasseur d’androïdes, sur l’affaire. Les renégats seront difficiles à coincer, même avec le test standard… Mais la paie proposée devrait lui permettre de concrétiser son rêve : remplacer son simulacre électrique de mouton par un vrai ! Cependant, quand surgit face à lui la belle Rachel, toutes ses certitudes sont remises en cause…« 

Poussée par l’arrivée d’une nouvelle adaptation de ce monument de la SF (après un article sur Asimov j’ai l’impression de me répéter !) sur grand écran, j’ai sorti de ma PàL ce petit opus récemment arrivé (cette année !) pour me plonger une fois de plus dans les univers frisant parfois l’absurde, sans toutefois jamais paraître si délirants, de Sieur K. Dick.

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Les Forêts d’Acora

De Thomas Clearlake. Éditions Moonlight, 2017. Science-Fiction. [362 p.]

acoraRésumé : « Dans un futur très lointain, à des milliards de cycles-lumière de notre galaxie… De mystérieux objets célestes viennent de s’écraser sur une planète du nom d’Acora. Sous le sceau de l’Alliance universelle secrète, trois agents y sont envoyés en mission. Leur objectif : entrer en contact avec un ordre siégeant au sein d’une cité-monastère perdue dans les montagnes. Les rudes conditions du protocole autarcique en vigueur sur cette planète vont rendre le voyage des plus périlleux. Des profondes forêts jusqu’aux vallées de glace, en passant par les déserts, les trois émissaires vont être mis à l’épreuve malgré eux. Mais ils ne sont pas les seuls à chercher à rejoindre la cité-monastère. La plus terrible des menaces qu’ait connu l’Univers les poursuit dans l’ombre…« 

Lorsque j’ai lu les premiers chapitres de ce livre, l’année dernière, sur proposition de l’auteur, j’en avais retiré une plutôt bonne impression d’un monde fouillé permettant une immersion impressionnante, à défaut d’un récit que j’eusse trouvé palpitant – en tous cas de ce que j’en avais lu.

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Le Rivage oublié

De Kim Stanley Robinson. J’ai Lu, 1986. S-F Post-apocalyptique. Bonne lecture. [446 p.]

Titre original : The Wild Shore, 1984, trad. par J.-P. Pugi.

rivageRésumé : « Le vieux Tom parle du temps d’avant le jour funeste, à cause du XXIe siècle, où deux mille explosions nucléaires ont ravagé l’Amérique. Il raconte des souvenirs à peine croyables : l’homme logeait dans des boîtes et marchait sur la lune…
Aujourd’hui, en Californie, il faut se débrouiller. Vivre de chasse, de pêche et de maigres cultures. Eviter les mystérieux gardiens de la côte ? Mais Henry et Steve n’ont pas envie de végéter dans les ruines. Alors, quand des hommes de San Diego viennent leur parler de la résistance américaine, ils sont prêts à les suivre contre l’avis de leurs aînés. Pour libérer leur patrie. Une entreprise presque impossible où ils risqueront leur vie à chaque instant…« 

Si je n’ai pas totalement apprécié ma lecture je ne peux pas non plus vous affirmer que c’est un mauvais livre.

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Les Forêts d’Acora [bêta-lecture]

Bonjour,

Un petit article un peu particulier en ce dimanche de Pâques : j’ai été récemment contactée par un auteur en devenir, Thomas Clearlake, qui me proposait de lire les premiers chapitres de son texte de science-fiction, qui devrait sortir en e-book courant avril.

Mon temps libre et mes envies de lectures sont assez limités en ce moment, mais j’ai fini par trouver quelques instants pour me plonger dans ces quelques dizaines de pages qui se sont révélées plutôt agréables à lire.

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Top Ten Tuesday : Les 10 meilleurs recueils de nouvelles

« Le Top Ten Tuesday (ou TTT, donc) est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini. Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur le blog Frogzine« .

Difficile de classer des livres, mais encore plus dur, je trouve, de classer des ouvrages qui regroupent plusieurs textes différents ! Ce top 10 ne sera donc pas vraiment qualitatif dans son défilement.

tree and leaf

Tree and Leaf, de J. R. R. Tolkien : Celui-là je me sens obligée de le mettre en premier parce que Le Professeur, et aussi que Leaf, by Niggle, et On Fairy-Stories sont deux textes immensément en lien avec l’écriture, mais aussi l’oeuvre spécifique de Tolkien, et les deux sont magnifiques et passionnants. Je ne l’ai pas encore chroniqué mais ça ne devrait plus trop tarder, j’ai une relecture prévue dans l’année pour le CRAAA.

 

 

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Le Post-apocalyptique

[Collectif]. ActuSF, 2013. Essai. Très bonne lecture. [90 p.]

Collection(s) : La Maison d’Ailleurs

43777Résumé : « Le post-apocalyptique est un genre relativement connu, principalement grâce aux innombrables productions cinématographiques hollywoodiennes qui sont apparues sur nos écrans cette dernière décennie. Or, il serait terriblement réducteur d’imaginer que seuls Le Jour d’après, La Route, 2012 et autre After Earth sont représentatifs d’une tradition aussi ancienne que diversifiée. Afin de mieux saisir la spécificité et la richesse de cette esthétique, la Maison d’Ailleurs a confié à quatre spécialistes le soin de proposer des points de vue inédits sur ces récits faisant la part belle aux zones et, surtout, à la manière dont les humains tentent de reconstruire une société digne de ce nom après la catastrophe. Quatre essais, une sélection iconographique exceptionnelle : le post-apocalyptique dévoile ses secrets.« 

Récemment j’ai réalisé que ça n’allait pas faire très loin d’un an que j’avais reçu ce livre de la Faquinade à l’issue de la session 2014 de Août, Nouvelles coûte que coûte. Étant en plus plutôt dans des lectures SF en ce moment, je me suis dit que c’était un bon moment pour le sortir de ma PàL.

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Contrepoint

Présenté par Laurent Gidon. ActuSF, 2012. Nouvelles S-F. Très bonne lecture. [131 p.]

Collection Les Trois Souhaits.

contrepoint_FINALRésumé : « Peut-on écrire des histoires dans lesquelles il n’y aurait ni guerre, ni conflit, ni violence ? Un vrai défi qu’ont relevé avec talent, sensibilité et humour neuf des plus belles plumes de l’imaginaire en France sous la direction de Laurent Gidon.« 

J’ai récupéré ce petit ouvrage dans le désherbage de Lynnae, pas spécialement échevelée à l’idée de le lire au départ, d’abord parce que je n’avais pas lu les noms d’auteurs qui composent ce recueil (qu’en fait j’avais plutôt bien envie de découvrir concernant plusieurs), et aussi très fortement à cause de la couverture que je trouve extra-moche, parce qu’en fait je déteste ce style tout court, ça n’a rien de personnel envers l’illustrateur (Roberlan Borges).

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Le Roi des elfes

De Philip K. Dick. Folio SF, 2010. Nouvelles, imaginaire. Très bonne lecture. [315 p.]

Titres originaux : The Builder, 1953 ; The King of Elves, 1953 ; The Cookie Lady, 1953 ; The Golden Man, 1954 ; If There Were No Benny Cemoli, 1963 ; Waterspider, 1964 ; The War With the Fnools, 1964 ; The Exit Door Leads In, 1979 ; Chains of Air, Web of Aether, 1980.

roideselfesRésumé : « Rien n’avait préparé Shadrach Jones à voir arriver le roi des elfes et sa suite au grand complet dans sa station-service. Et pourtant, aussi incroyable que cela paraisse, il est bien là, devant lui, et plutôt mal en point. / Les derniers mutants qui menacent encore la Terre sont traqués à mort. Mais Cris Johnson, cet homme intégralement doré et à la beauté divine, peut-il être un monstre? / Ernest Elwood est plutôt rêveur, ces derniers temps. Rien d’autre ne semble l’intéresser que la construction de son bateau, comme s’il était manipulé. En neuf nouvelles, Philip K. Dick montre une fois de plus toute l’étendue de son talent, qu’il aborde la science-fiction, le fantastique et même, sans doute pour la seule fois, la fantasy.« 

J’avais au départ acheté ce recueil pour mon compagnon (anniversaire), mais le format nouvelles ne l’avait pas plus branché que ça. De mon côté je comptais bien le lire un jour, autant parce que K. Dick reste une référence en matière de SF, et ce livre-ci en particulier, comme les Chroniques martiennes de Bradbury auxquelles il m’a fortement fait penser, bien que les deux auteurs n’aient pas le même style, que parce que le résumé et la couverture m’intriguaient fortement… Le CRAAA était une bonne occasion de sortir ce petit poche argenté de ma bibliothèque et me laisser enchanter par les petites mais savoureuses histoires de cet écrivain à la créativité florissante.

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