Le Club des punks contre l’apocalypse zombie

De Karim Berrouka. ActuSF, 2016. Post-apo humoristique. Excellente lecture. [413 p.]

Illustration : Diego Tripodi

Le-club-des-punksRésumé : « Paris n’est plus que ruines.
Et le prix de la cervelle fraîche s’envole.
Heureusement, il reste des punks.
Et des bières.
Et des acides.
Et un groupe électrogène pour jouer du Discharge.
Le Club des punks va pouvoir survivre à l’Apocalypse.
Enfin, si en plus des zombies, les gros cons n’étaient pas aussi de sortie…

Il est grand temps que l’anarchie remette de l’ordre dans le chaos ! »

J’avais un tout petit peu entendu parler de Berrouka avant les Imaginales 2016, mais c’est à cet occasion que j’ai pu d’abord l’entendre en table ronde (où il a dit entre autres que détruire les monuments qu’on connaît avec des zombies et des punks c’est rigolo : en tant que rôliste je suis très sensible à ce genre d’arguments 🙂 – la modératrice avait l’air choquée qu’on puisse trouver ça drôle tout court, fiction ou pas. Un monstre dont il était justement question avait dû lui aspirer toute âme d’enfant et toute imagination juste avant, m’est avis). Forcément en sortant de la TR il fallait que je lui achète ce bouquin. Lire la suite

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Contes de la fée verte

De Poppy Z. Brite. Folio SF, 1997. Recueil de nouvelles. Excellent. [265 p.] Coup de cœur.
Titre original : Swamp Foetus, 1994.
contesfeeverteRésumé : « Que se passe-t-il quand deux frères siamois séparés à la naissance n’ont qu’un seul souhait : redevenir un ? Quand chaque apparition d’un chanteur rock s’accompagne d’un drame ? Quand un entrepreneur de pompes funèbres du quartier de Chinatown vous charge de surveiller un cadavre ? Et quand vous perdez dans Calcutta livrée aux morts-vivants ? Tout le talent de Poppy Z. Brite se dévoile dans ces douze nouvelles à l’odeur de souffre [sic] et au goût d’absinthe, dont « Calcutta, seigneur des nerfs », récompensé par le Grand Prix de l’Imaginaire 1998.« 
WAOUH. C’est mon impression en refermant cet ouvrage, impression convoyée par le style et les idées de l’auteur tout au long de ces douze nouvelles, quasiment dès la première page, sans compter l’introduction par Dan Simmons qui m’a aussi comblée (« Prolégomènes à toute métaphysique future de Poppy« ).
Avant d’aller plus loin je préviendrai quand même que ce livre est je pense à réserver à un public averti : les idées et thèmes développés ne sont pas des plus légers ou rieurs et jouent très largement avec le dérangeant, et les descriptions de relations sexuelles (ou de comparaisons, atmosphères, etc. sulfureuses) ou de cadavres pourrissants ne sont pas rares. Quand il ne s’agit pas de scènes sensuelles impliquant un cadavre.
ça va, vous êtes toujours là ? :p

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Armageddon Rag

De George R. R. Martin. Folio (SF), 2014. Roman. Une lecture looooongue. [586 p.]
Titre original : Armageddon Rag, 2013.
~ Merci à nymeria de Avides Lectures et aux éditions Folio de m’avoir fait gagner et envoyé cet exemplaire ~
armageddon-ragRésumé : « Jamie Lynch, l’imprésario d’un des plus grands groupes de rock des années soixante, les Nazgûl, est retrouvé ligoté à son bureau et le cœur arraché. Un meurtre qui en fait remonter un autre à la surface : celui du chanteur du groupe, abattu en plein concert, en 1971. Deux crimes non élucidés distants d’une dizaine d’années. Une énigme. Parce que son quatrième roman est au point mort, parce qu’il a suivi l’affaire Charles Manson en tant que journaliste, parce qu’il est fasciné par l’histoire et la musique des Nazgûl, l’écrivain Sander Blair décide de mener sa propre enquête et d’en tirer un livre, son De sang-froid. Mais Sander va rapidement se rendre compte que, malgré les apparences, le meurtre de Jamie Lynch n’est pas une nouvelle affaire Sharon Tate. C’est bien plus compliqué. Et bien pire.
Thriller fantastique hanté par des visions d’apocalypse, fascinante plongée dans l’Amérique de l’après-guerre du Viêt Nam sur laquelle plane le fantôme de l’âge d’or du rock, Armageddon Rag est une des réussites majeures de George R. R. Martin…  « 
Ce titre est le troisième Martin que j’avais envie de découvrir cette année, coûte que coûte j’ai envie de dire puisque les deux premiers essais n’ont été concluants ni l’un ni l’autre. Je vais désormais arrêter de m’acharner et retourner à d’autres auteurs.
La classification en « SF », oui, oui, la belle collection toute argentée qui regroupe space-opera et autres récits d’anticipation, me laisse encore pantoise. Dites-vous que le premier élément véritablement SF, et encore ! arrive vers la page 520. Cinq cent vingt pages sur cinq cent quatre-vingt-six pages sont consacrées à plein de choses, dont certaines peuvent paraître étranges, certes, mais dont pas 1% ne peut être expliqué par la fatigue ou la consommation de substances licites ou illicites potentiellement hallucinatoires, et qui se déroulent toutes dans un présent tout à fait réaliste. Étant donné que ce livre n’a pas grand’chose non plus d’un thriller, je dirais que le rédacteur de la 4e a également halluciné quelque peu… ou n’a pas lu le livre, c’est selon. Si vous voulez lire de la SF, un « pur » thriller contemporain ou un roman policier classique, ne choisissez peut-être pas ce livre.

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L’Homme chauve-souris

De Jo Nesbø. Folio policier, 2002. Roman policier. Bonne lecture. [473 p]
Titre original : Flaggermusmannen, 1997.
hommechauvesourisRésumé : « Parce qu’une jeune Norvégienne a été sauvagement jetée d’une falaise à l’autre bout du monde en Australie, l’inspecteur Harry Hole de la police d’Oslo est envoyé sur place par une hiérarchie soucieuse de l’évincer. Ce qui n’aurait dû être que routine diplomatique va se transformer en traque impitoyable au fur et à mesure de meurtres féroces qu’Harry Hole refuse d’ignorer. Autre hémisphère, autres méthodes… Associé à un inspecteur aborigène étrange, bousculé par une culture neuve assise sur une terre ancestrale, Hole, en proie à ses propres démons, va plonger au cœur du bush millénaire. L’Australie, pays de démesure, véritable nation en devenir où les contradictions engendrent le fantastique comme l’indicible, lui apportera, jusqu’au chaos final, l’espoir et l’angoisse, l’amour et la mort : la pire des aventures.« 
Bien, bien, bien. Cette non pas première mais volontaire et consciente (ré, donc) incursion dans le polar nordique n’a pas été infructueuse, même si l’essai n’a pas été transformé pour moi.
Commençons par ce qui ne m’a pas enchantée : tout d’abord il s’agit d’un roman policier tirant sur le roman noir, l’atmosphère est sombre, le héros torturé, et l’enquête n’avance pas aussi vite que dans les thrillers les plus contemporains. Avec Harry Hole on prend le temps de frapper aux portes, de connaître les gens : témoins, suspects et gens environnants, de s’offrir une aventure passagère (ou peut-être pas seulement…) avec une autre étrangère, presque une concitoyenne, de s’empreindre de la culture du coin… Bien sûr je sais que tous ces éléments peuvent être de très bons critères, et je ne doute pas que certains d’entre vous aient déjà le sourire aux lèvres en lisant ceci, mais personnellement ici tout ça ne m’a fait ni chaud ni froid, je n’aime pas trop ce genre de personnage (même si paradoxalement le Capitaine Vimaire est un de mes personnages du Disque-Monde préférés !), j’ai trouvé le livre assez lent et ne me suis passionnée pour aucun trait du contenu, si ce n’est peut-être les légendes aborigènes ! La révélation du coupable ne m’a pas tiré de frissons probablement parce que j’ai véritablement lu ce livre comme une fiction lointaine qui n’a pas réussi à me faire voyager avec elle.
Je n’ai rien à redire à la plume (traduite) de Nesbø, elle ne m’a ni impressionnée ni ennuyée en elle-même. J’ai même eu l’impression que c’était à deux doigts de faire mouche, que c’était loin d’être mauvais, et que, oui, même, je pouvais la recommander sans prendre de risques.
Enfin comme je vous l’ai dit au-dessus j’ai bien aimé certaines immersions dans les mythes aborigènes, une certaine culture australienne plus contemporaine également (avec leurs « freshies » et leurs « salties« * par exemple…), et bien que non passionnée de manière générale j’ai tout de même réussi à me prendre au jeu de ce bonhomme norvégien qui vient se perdre down under** pour une sombre affaire de meurtre.
* plus d’explications sur les drôles de bestioles australiennes dont les freshies/salties sur le blog d’une amie qui est justement allée mettre les pieds là-bas il y a peu de temps.
** un surnom de l’Australie, voir aussi ici.
Une lecture qui n’a pas réussi à me passionner, mais que je ne déconseille pas pour autant.

 

Chroniques d’ailleurs : L’Aléthiomètre

Dans le livre des rêves

De Mikkel Birkegaard. 2013. Science-fiction. Excellente lecture. [509 p.]
Titre original :  Fra drommenes Bog*, 2012
* Mes neurones conditionnés à la trad’ s’activent, trouvent : « fra » = « from » ; « drommenes » = « Traum-« / »dreams » ; « Bog » = « Buch »/ »book » ; autrement dit le titre « Ex Libris Somnia » aurait pu être simplement donné, car je trouve qu’on perd un chouïa la signification de l’expression en la passant ainsi en français : « dans le », au lieu de « from »/ »ex »/ »von », indiquant tous la provenance. « Du livre des rêves » aurait peut-être sonné de manière bizarre ? Ouais, je sais, on s’en fout un peu, le titre est loin d’être mauvais. C’était juste une pensée sauvage.
lelivredesrevesRésumé : « Copenhague, 1846. Arthur avait 10 ans quand son père est mort dans des circonstances inexpliquées. Il en a 17 quand son chemin croise celui de Mortimer Welles, restaurateur de livres anciens et détective amateur à ses heures perdues. Ensemble, ils tentent d’élucider une série de disparitions étranges… Dans le pays, l’heure est à l’obscurantisme et à la censure. Le roi lutte contre la divulgation des idées. Mais Arthur entend parler d’une mystérieuse bibliothèque ou seraient conservés tous les ouvrages interdits par le ministère du Livre. Y aurait-il un lien entre cette bibliothèque et la mort de son père, fonctionnaire de ce ministère ? Aurait-il découvert des informations compromettantes ? Pour le savoir, Arthur et Mortimer plongent dans un univers aussi déroutant que menaçant… Décidément il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark.

Un roman onirique, brillant et inventif à mi-chemin entre les univers de Jules Verne et d’Arthur Conan Doyle, une aventure littéraire fabuleuse. »

Difficile de classifier ce livre sans donner de fausses idées aux lecteurs ! 😉
Petit rappel : la science-fiction donne des explications scientifiques à des phénomènes « improbables » qui vont sous-tendre une intrigue, un univers. On est donc bien ici, en principe, dans de la S-F. Certains trouveront dans le cadre oppressif du Ministère du Livre une idée de dystopie – effectivement ça cadre avec la définition globale (qui fait partie de la grande famille de la S-F, ne l’oublions pas même en ces temps où la dystopie est en train de devenir un genre à part, quelque chose que j’aurais d’ailleurs vraiment envie de qualifier de néo-dystopie, car très loin en termes de codes et d’atmosphère de ce qui se faisait dans les années 1920/60 !). J’ai aussi, malgré tous les éléments de S-F, trouvé un petit air gothique à tout ceci : les vieux livres, le concept onirique, la vieille Copenhague du XIXe… Cependant ce n’est pas à strictement parler du fantastique, à cause justement des explications « rationnelles » citées ci-dessus.

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20 clés pour comprendre le chamanisme

De Michèle Bilimoff et consorts. 2013. Essai. Très bonne lecture.
chamanismeRésumé : « Religion primordiale, philosophie de l’harmonie avec la nature et des réalités extrasensorielles, le chamanisme fascine notre modernité à la recherche d’authenticité. Présent aussi bien en Amérique précolombienne qu’en Sibérie ou en Afrique, il donne lieu à un vaste éventail de manifestations culturelles et spirituelles dont le présent ouvrage offre un tour d’horizon complet.

Avec : Michèle Bilimoff, Éric de Rosny, Anne de Sales, Louis-Jacques Dorais, Roberte Hamayon, Jénane Kareh Tager, Serge Lafitte, Frédéric Laugrand, Michel Perrin, Joëlle Rostkowski, Jennifer Schwartz, Odon Vallet et Danièle Vazeilles.« 

Une synthèse courte (150 p. petit format, écrit assez gros et avec beaucoup de divisions à l’intérieur, ce qui « fait moins de texte » :D) mais sympathique, et relativement complète d’après ce que j’ai déjà lu sur le sujet ! J’ai retrouvé des références à Mircea Eliade, qui apparaît une fois de plus comme *la* référence en matière d’histoire des religions (au sens très large : cultes et rites sociaux en général), et aussi quelques noms que je crois avoir croisés auparavant, et qui me semblent tenir des discours cohérents, bien référencés, et plutôt objectifs (ce qui n’est pas toujours le cas pour ce genre de thèmes).
Le livre rassemble 20 articles qui se focalisent tous sur un aspect particulier du thème principal : « La première religion de l’humanité ? » – « Des esprits et des ancêtres » – « Le langage des plantes » – « L’art » – « Afrique » – « Le néochamanisme » – voilà un échantillon pour vous donner une idée ! Du coup on apprécie des explications qui arrivent au fur et à mesure, concentrées à chaque fois sur un aspect précis, ce qui m’a permis de me (re)construire une représentation du concept de chamanisme petit à petit, de manière très méthodique. J’ai trouvé l’agencement des articles pertinent, cela permet une certaine progression dans la lecture, plus ou moins du général au particulier (des origines et pratiques du chamanisme en général à ses particularités rituelles, régionales ou sociologiques).
J’aurais aimé un petit peu plus de références ; mais je suppose que le format du livre ne permettait pas d’en caser plus, d’autant qu’il est clairement destiné à un grand public, et non pas à des universitaires : le langage est relativement clair, les mots scientifiques sont explicités en grande partie.
Un bon ouvrage de synthèse que je recommande à ceux que le sujet intéresse.

Sandman Slim, T.1

De Richard Kadrey. 2013. Fantasy (« urbaine » ?). Très bonne lecture.
VO : même titre, 2009.
sandmanslimRésumé : « ‘La meilleure série B que j’ai lue ces vingt dernières années. Hautement satisfaisant, un chef-d’ œuvre d’humour et de mauvais esprit’. William Gibson
Victime de ce qu’il croyait être ses meilleurs amis, le magicien James Stark est expédié vivant aux enfers, où le général Azazel en fait un gladiateur puis un tueur à gages. Apprenant la mort de l’amour de sa vie, Alice, Stark arrache le cour d’Azazel et revient chez lui avec trois objets magiques : une clé, un couteau et une pièce qui ne ment jamais.
Si Stark est revenu chez les mortels, c’est évidemment pour se venger. Mais il lui faudra bien plus qu’un couteau, une clé et une pièce magique pour éliminer les membres du Cercle de magie et la véritable menace qui se cache derrière eux. »
J’ai été attirée par la 4e de couverture, qui promettait quelque chose de très original comparé à mes lectures habituelles, et un style particulier d’écriture. Les 100 premières pages ne m’ont ni vraiment accrochée, ni vraiment ennuyée – quand tout d’un coup je me suis retrouvée dans une partie d’INS. Autrement dit, c’est devenu en même temps très drôle et très prenant. INS, si vous ne connaissez pas, c’est l’abréviation pour In Nomine Satanis (/MV pour Magna Veritas, pour compléter le titre, mais cette partie-là est moins jouée) – un jeu de rôle (JDR) axé sur la guéguerre entre anges et démons, en gros. On voit plus de gens jouer des démons car c’est juste plus drôle, on est plus libre de ses actions, et ça a tendance à tourner au n’importe quoi. Oui, c’est un peu (carrément, la plupart du temps) un jeu défouloir.
Bé oui, j’ai quasiment pas lu de choses en fantasy « urbaine », je crois que ça c’en est, et je n’ai donc pas de comparaisons littéraires à faire.
Le décor dans une L.A. décadente (d’aujourd’hui, en fait, mais présentée de façon négative) et envahie par les monstres et les sorciers est assez sympa, et bien tenu par l’auteur. Par moments ça m’a pas mal fait penser à du Stephen King : les gens bizarres, le langage fleuri, l’atmosphère glauque (tout sauf le côté horrible/oppressant, en fait).
Le héros, qui a mentalement 19 ans au début, évolue heureusement au cours de l’histoire. Il m’a franchement énervée dans les premières pages, vengeance ou pas j’avais surtout envie de lui coller des baffes. Finalement il m’est devenu sympathique au cours de l’histoire, en partie parce qu’il est à la limite de l’anti-héros : un peu con, suffisant, cruel – mais pas de façon immodérée non plus (C’est marrant j’en discutais l’autre jour avec d’autres lecteurs sur Facebook, ce fameux sujet des héros pas si parfaits mais qui sont tout de même très intéressants) – en fait il est relativement « normal », avec un côté bad boy :D. Les autres personnages, assez peu nombreux, sont je trouve très bien dosés : des secondaires, des extra-secondaires, qui sont là où ça paraît logique qu’ils soient, avec des réactions cohérentes. Pour de la fantasy, j’ai trouvé ça somme toute assez réaliste dans l’ensemble, et ça fait très plaisir 🙂 L’intrigue, bien que simple, est bien menée sans que ce soit lourdingue ; de plus elle s’enchevêtre avec d’autres questions, d’autres mini-intrigues, ce qui fait qu’on reste plutôt facilement accroché au récit, surtout dans la deuxième moitié.
Le style, bien que très familier (et comportant un certain nombre de scènes sanguinolentes et violentes), est également fluide, et parsemé d’humour (bon / noir / de bas étage). J’ai adoré, mais je préfère prévenir ; je sais que ça ne plaira pas à tout le monde. Néanmoins l’auteur se débrouille bien, je trouve qu’il a du vocabulaire et un certain talent pour tourner ses phrases et enchaîner ses paragraphes, ce qui lui a valu un bon point de ma part :).
Un livre qui ne paye pas de mine au départ, mais qui n’en est pas moins bon : fluide, original, moderne. J’en sors hilare à cause de la situation finale (rassurez-vous, ce n’est pas un cliffhanger), et j’attends le deuxième tome.
Chroniques d’ailleurs : Blog-O-Livre