Le Rivage oublié

De Kim Stanley Robinson. J’ai Lu, 1986. S-F Post-apocalyptique. Bonne lecture. [446 p.]

Titre original : The Wild Shore, 1984, trad. par J.-P. Pugi.

rivageRésumé : « Le vieux Tom parle du temps d’avant le jour funeste, à cause du XXIe siècle, où deux mille explosions nucléaires ont ravagé l’Amérique. Il raconte des souvenirs à peine croyables : l’homme logeait dans des boîtes et marchait sur la lune…
Aujourd’hui, en Californie, il faut se débrouiller. Vivre de chasse, de pêche et de maigres cultures. Eviter les mystérieux gardiens de la côte ? Mais Henry et Steve n’ont pas envie de végéter dans les ruines. Alors, quand des hommes de San Diego viennent leur parler de la résistance américaine, ils sont prêts à les suivre contre l’avis de leurs aînés. Pour libérer leur patrie. Une entreprise presque impossible où ils risqueront leur vie à chaque instant…« 

Si je n’ai pas totalement apprécié ma lecture je ne peux pas non plus vous affirmer que c’est un mauvais livre.

Kim Stanley Robinson fait partie des grands noms de la science-fiction, des repères qu’on trouve ici et là, et quand je suis tombée sur ce titre j’ai eu envie de le découvrir. Le titre me plaisait, l’édition aussi, mais le début de ma lecture a été particulièrement rude.

En effet plusieurs points m’ont ralentie ou déçue au début : d’abord les héros, grands ados / jeunes adultes, ne m’ont pas beaucoup plu. Je ne me suis pas identifiée à eux même si j’ai pu sourire de certaines de leurs bêtises, et je ne les ai pas non plus trouvés très intéressants ou même attachants. Le seul personnage qui m’a vraiment plu est le vieux Tom, qui raconte des histoires du « bon vieux temps », le temps d’avant le cataclysme, d’avant la pluie meurtrière que d’autres Etats ont fait pleuvoir sur les États-Unis, rayant la majeure partie de sa population de la carte, d’avant la quarantaine qui empêche dorénavant les survivants de rejoindre d’autres nations, voire même d’autres régions.

On suit notre petite bande pendant un tas de pages qui m’a paru un peu trop long (j’ai failli lâcher le livre en fait), de travail fastidieux en tâche ingrate, de dialogues un peu idiots (des ados) à des pseudo-révoltes vite étouffées dans l’œuf, bref les péripéties annoncées dans le résumé de 4e de couverture mettent en fait une petite centaine de pages à vraiment se mettre en place, et encore après l’action n’est pas toujours trépidante, même après contact avec la « résistance ». Du coup si vous avez envie de lire quelque chose qui bouge beaucoup fuyez ce titre.

Toutefois, même si je m’y suis plus intéressée pendant la deuxième moitié du livre, il y a une réflexion plutôt intéressante non seulement sur le concept de survie mais surtout celui d’Histoire et de culture, sous-tendant toujours un fil narratif à base de relations d’adolescents entre eux ou envers les autres (famille, étrangers). A ce niveau j’ai trouvé que la science-fiction était bien présente, et subtilement amenée. Je sais que je râle souvent quand ce n’est pas assez subtil à mon goût, mais là j’aurais aimé en savoir plus, plus vite, ou simplement que le bouquin soit deux fois plus petit, ça me serait bien allé aussi. Voilà, on n’est jamais content !

Ceci dit même si je me suis sacrément ennuyée sur le début (lu en plus en attendant chez le médecin pour une simple ordonnance, avec trois fois trop de monde dont un gars qui écoutait de la musique sur ses écouteurs mais avait-il bien sélectionné la sortie audio adéquate ??) je ne regrette pas d’avoir lu ce titre de Robinson. Pas sûr que j’en lise plus pour le moment, par contre.

Je n’ai pas trop aimé la fin, je n’aime pas les fins comme ça. Mais bon, ça se tient.

5 réflexions au sujet de « Le Rivage oublié »

  1. KSR, c’est toujours long, souvent aride, mais par contre c’est d’une profondeur inégalable : il faut vraiment lire sa trilogie Martienne (le colonisation de Mars comme tu ne l’as jamais vue, on jurerait que l’auteur y est allé personnellement -!-) ou Chroniques des années noires (une référence de l’uchronie).

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