Le Monde des Ā

De A.E. Van Vogt. J’ai Lu, 1970. Science-fiction. Bof. [302 p.]

Titre original : The World of Null-A, 1945 ; trad. par Boris Vian

LeMondeDes_ARésumé : « Le matin même, Gilbert Gosseyn avait quitté Cress-Village, en Floride, pour se rendre dans la capitale et tenter sa chance auprès de la Machine des Jeux. A l’hôtel, il reconnaît un voisin et le salue. Ce simple geste fait basculer son univers quotidien en cauchemar. Ainsi, il apprend qu’il n’existe aucun Gilbert Gosseyn dans son petit village de Floride, et que sa femme Patricia, décédée un mois plus tôt, n’est pas morte et, qui plus est, n’a jamais été mariée ! Alors Gosseyn entreprend la plus fantastique quête qu’un homme puisse faire, celle de sa propre identité.« 

J’ai eu une bien drôle expérience de lecture plongée dans cette science-fiction « d’époque », et si je lui trouve des qualités objectives je n’en ressors pas moins sans la moindre envie de continuer le cycle des Ā.

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Cthulhu !

De Patrick Marcel. Les moutons électriques, 2017. Docu-fiction. Très bonne lecture. [220 p.]

Première édition sous le titre Les Nombreuses vies de Cthulhu, 2009.

Illustré par Melchior Ascaride ; collection La bibliothèque des miroirs.

les moutons électriques cthulhu! marcelRésumé : « Cthulhu, nom chuchoté dans des chroniques obscures et réprimées, révéré par des sectes sanglantes et occultes, répété par des initiés rares et apeurés, hurlé par des témoins condamnés et terrifiés. Dieu démon effroyable, grand prêtre de la restauration d’un ordre ancien du monde, monstrueux titan venu d’ailleurs, envahisseur absolu qui s’insinue jusque dans les rêves… Par sa brève et terrible émersion de 1925, Cthulhu marque une date dans la prise de conscience par l’homme de sa fragilité dans l’univers, de sa vulnérabilité sur une planète dont il s’imaginait le maître. Hasard ou nécessité, Cthulhu, en laissant éclater au grand jour un danger qui n’appartenait qu’à la légende, devient le héraut d’un bouleversement général et radical des mentalités, du passage des mythes à la réalité, de la superstition à la pensée scientifique, du monde newtonien à l’univers einsteinien, d’une pensée assurée et globalisatrice au doute de la relativité.« 

Si je ne suis pas certaine d’être tout à fait comblée par cette couverture verdâtre et simpliste aux tentacules crénelés disparates, je note des bubons en relief sous mes doigts et je trouve ça cool !

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Les Cantos d’Hypérion 2 : La Chute d’Hypérion

De Dan Simmons. Pocket SF, 1992. Science-fiction. Excellente lecture. [300 + 346 p.]

Titre original : The Hyperion Cantos – The Fall of Hyperion, 1990.

/!\ Spoilers sur la première partie (cachés) dans le résumé.

hyperionRésumé : « L’Hégémonie gouverne plus de trois cents mondes. Quant aux Extros, ils ont pris le large après l’Hégire. Reviendront-ils ? Un de leurs essaims, depuis trois cents ans, se rapproche d’Hypérion. Les habitants de cette planète ont fini par devenir nerveux ; ils réclament l’évacuation. Pour l’Hégémonie, le jeu n’en vaut pas la chandelle. Mais, sur la même planète, on annonce l’ouverture prochaine des Tombeaux du temps. Le Techno-Centre n’arrive pas à produire des prévisions fiables à ce sujet. Alors, l’Hégémonie agit : elle envoie sept pèlerins sur Hypérion. Drôles de pèlerins ! Celui-ci n’arrive pas à se débarrasser d’un parasite de résurrection ; celui-là écrit un poème qui, selon lui, infléchira le cours des événements. Deux d’entre eux veulent tuer le gritche ; un autre hésite à lui sacrifier sa propre fille, qui naîtra dans trois jours. Et le dernier semble trahir tout le monde, ce qui étrangement ne trouble personne. Bref, l’Hégémonie en fait le minimum ; qu’est-ce qui se cache là-dessous ?« 

J’aime beaucoup le style des couvertures de l’ensemble du cycle ; la première est clairement le (Tombeau du) Sphinx tel que décrit dans le livre, avec cette singularité familière ; cependant je ne vois pas ce que vient faire ici un archer dénudé, bien que bel homme !

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Les Cantos d’Hypérion 1 : Hypérion

De Dan Simmons. Robert Laffont (Pocket SF), 1991. Science-fiction. Excellente lecture. [282+296 p.]
Titre original : Hyperion, 1989.
hyperionRésumé : « Quand les sept pèlerins se posent à Hypérion, le port spatial offre un spectacle de fin du monde. Des millions de personnes s’entassent derrière les grilles : les habitants de la planète sont sûrs que le gritche va venir les prendre et ils veulent fuir. Mais l’hégémonie ne veut rien savoir. Une guerre s’annonce et les routes du ciel doivent être dégagées. Et tout ce que le gouvernement a trouvé, c’est d’envoyer les sept pèlerins. La présidente le leur dit d’emblée : « Il est essentiel que les secrets des Tombeaux du Temps soient percés. C’est notre dernière chance. » Mais les pèlerins n’y comprennent rien : c’est tout simple, ils ne se connaissent même pas entre eux ! Heureusement, le voyage leur permettra de se rapprocher. Chacun raconte son histoire, et l’on s’aperçoit vite que nul n’a été pris par hasard. Celui qui a fait la sélection, au fil des confidences, paraît bien avoir fait preuve d’une lucidité… diabolique. Et d’une cruauté… raffinée !« 
Vous me voyez bien embêtée : Hypérion ne possède pas de fin réelle. En effet ces deux tomes, dans cette édition, ne sont que la première partie de la série Les Cantos d’Hypérion, qui continue avec Les Chants d’Hypérion, eux aussi souvent trouvables en deux tomes. Je vois que Endymion et l’Éveil d’Endymion (même remarque quant aux éditions) feraient eux aussi partie de la saga des Cantos, reste à voir si c’est un deuxième cycle dans la série, donc lisible à part de Hypérion, ou si c’est encore une suite directe avec une intrigue en lien avec nos sept pèlerins. Autrement dit je n’aurai plus qu’à revenir à cette chronique pour la finir lorsque j’aurais lu la suite, à moins que je n’en écrive une deuxième si celle-ci devient trop longue !

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