Sinouhé l’Égyptien

De Mika Waltari. Folio, 2008. Roman d’aventures historique. Bof. [499 + 478 p.]

Titre original : Sinuhe egyptyläinen, 1945 ; trad. du finnois par Jean-Louis Perret.

sinouheRésumé : « Par amour pour une courtisane, le médecin égyptien Sinouhé s’est vendu comme esclave. Il va vivre une odyssée à mi-chemin des mythes et de la réalité. Médecin, mais aussi espion pour le compte du pharaon Aménophis IV, il ira de Thèbes à Babylone, et aussi chez les mystérieux Hittites et chez les Crétois soumis au Minotaure. Prodigieux roman d’aventures qui nous initie à la politique, à la religion et aux sciences du quatorzième siècle avant Jésus-Christ, le chef-d’oeuvre du grand écrivain finlandais Mika Waltari invite aussi à réfléchir sur l’homme d’aujourd’hui, le plaisir, la liberté, le pouvoir, la violence, l’injustice et tout ce qui fait notre destin. « 

Bien, bien, bien. Encore un classique de lu. Alors, oui, je sais, je ne serais jamais en peine de classiques tant de titres sont désormais considérés comme tels, et oui encore je suis en train de broder parce que je ne suis pas sûre de savoir comment vous parler de ce livre ni si j’en ai très envie.

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Trash Cancan : La véritable histoire des rois et des reines de France

De Caroline Guillot. Éditions du Chêne, 2013. Docu humoristique. Bonne lecture. [141 p.]

Trash CancanRésumé : « Qui aurait cru que les valets de Charles 6 étaient obligés de se déguiser en diable pour qu’il accepte de se laver ? Ou que Saint-Louis avait mené ses grandes croisades alors qu’il était atteint de crises aiguës de dysenterie ? Version papier du célèbre blog Trash Cancan, cet ouvrage rassemble nombre d’anecdotes croustillantes et de récits saignants sur la vie des rois et des reines de France. De Clovis, premier roi chrétien, à François 1er, en passant par Louis 14, bâtisseur de Versailles, ou Marie-Antoinette, découvrez les souverains sous un nouveau jour. Grâce à ses dessins humoristiques, Caroline Guillot présente l’histoire de France de manière inédite et décalée. Une chose est sûre : Trash Cancan ne vous fera pas mourir d’ennui !« 

Illustratrice et auteur, Caroline Guillot a créé les blogs Trash Cancan et Des poules et des pois. Gagnante du prix du meilleur blog, dans la catégorie culture générale, lors des Golden Blog Awards 2011, elle travaille aujourd’hui sur des romans historiques et des guides didactiques.

Ce livre m’a gentiment été prêté par Lynnae, et sa couverture est relié dans cette espèce de molleton qu’on retrouve souvent dans les éditions pour les tout-petits et qui donne parfois envie de poser la tête dessus et de s’en servir comme oreiller.

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Les Cantos d’Hypérion 1 : Hypérion

De Dan Simmons. Robert Laffont (Pocket SF), 1991. Science-fiction. Excellente lecture. [282+296 p.]
Titre original : Hyperion, 1989.
hyperionRésumé : « Quand les sept pèlerins se posent à Hypérion, le port spatial offre un spectacle de fin du monde. Des millions de personnes s’entassent derrière les grilles : les habitants de la planète sont sûrs que le gritche va venir les prendre et ils veulent fuir. Mais l’hégémonie ne veut rien savoir. Une guerre s’annonce et les routes du ciel doivent être dégagées. Et tout ce que le gouvernement a trouvé, c’est d’envoyer les sept pèlerins. La présidente le leur dit d’emblée : « Il est essentiel que les secrets des Tombeaux du Temps soient percés. C’est notre dernière chance. » Mais les pèlerins n’y comprennent rien : c’est tout simple, ils ne se connaissent même pas entre eux ! Heureusement, le voyage leur permettra de se rapprocher. Chacun raconte son histoire, et l’on s’aperçoit vite que nul n’a été pris par hasard. Celui qui a fait la sélection, au fil des confidences, paraît bien avoir fait preuve d’une lucidité… diabolique. Et d’une cruauté… raffinée !« 
Vous me voyez bien embêtée : Hypérion ne possède pas de fin réelle. En effet ces deux tomes, dans cette édition, ne sont que la première partie de la série Les Cantos d’Hypérion, qui continue avec Les Chants d’Hypérion, eux aussi souvent trouvables en deux tomes. Je vois que Endymion et l’Éveil d’Endymion (même remarque quant aux éditions) feraient eux aussi partie de la saga des Cantos, reste à voir si c’est un deuxième cycle dans la série, donc lisible à part de Hypérion, ou si c’est encore une suite directe avec une intrigue en lien avec nos sept pèlerins. Autrement dit je n’aurai plus qu’à revenir à cette chronique pour la finir lorsque j’aurais lu la suite, à moins que je n’en écrive une deuxième si celle-ci devient trop longue !

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Contes de la fée verte

De Poppy Z. Brite. Folio SF, 1997. Recueil de nouvelles. Excellent. [265 p.] Coup de cœur.
Titre original : Swamp Foetus, 1994.
contesfeeverteRésumé : « Que se passe-t-il quand deux frères siamois séparés à la naissance n’ont qu’un seul souhait : redevenir un ? Quand chaque apparition d’un chanteur rock s’accompagne d’un drame ? Quand un entrepreneur de pompes funèbres du quartier de Chinatown vous charge de surveiller un cadavre ? Et quand vous perdez dans Calcutta livrée aux morts-vivants ? Tout le talent de Poppy Z. Brite se dévoile dans ces douze nouvelles à l’odeur de souffre [sic] et au goût d’absinthe, dont « Calcutta, seigneur des nerfs », récompensé par le Grand Prix de l’Imaginaire 1998.« 
WAOUH. C’est mon impression en refermant cet ouvrage, impression convoyée par le style et les idées de l’auteur tout au long de ces douze nouvelles, quasiment dès la première page, sans compter l’introduction par Dan Simmons qui m’a aussi comblée (« Prolégomènes à toute métaphysique future de Poppy« ).
Avant d’aller plus loin je préviendrai quand même que ce livre est je pense à réserver à un public averti : les idées et thèmes développés ne sont pas des plus légers ou rieurs et jouent très largement avec le dérangeant, et les descriptions de relations sexuelles (ou de comparaisons, atmosphères, etc. sulfureuses) ou de cadavres pourrissants ne sont pas rares. Quand il ne s’agit pas de scènes sensuelles impliquant un cadavre.
ça va, vous êtes toujours là ? :p

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L’Apache aux yeux bleus

De Christel Mouchard. Flammarion, 2015. Historique jeunesse. Très bonne lecture. [224 p.]
lapache-aux-yeux-bleusRésumé : « Herman a 11 ans quand il est enlevé par des Apaches. D’abord traité en esclave, il se montre fort et courageux et gagne le respect de ses nouveaux frères. Dans l’immensité des plaines du Texas, très vite, il devient l’un d’eux, un Apache valeureux qui n’a peur de rien et qui protège sa tribu. Son nom est désormais En Da, le « garçon blanc ».« 
Dans le cadre d’un partenariat
Ce livre s’inscrit dans une assez longue lignée de récits d’enfants kidnappés ou recueillis par d’autres groupes sociaux, ou même par des animaux – et j’avoue que j’en ai lu assez, même si la plupart remontent à un certain nombre d’années, pour ne plus avoir de grosse surprise à la lecture de ce genre de récit de manière générale. Cependant ce titre m’a bien plu dans l’ensemble et je le conseillerai tout à fait même aux lecteurs qui voudraient s’essayer à ce genre de récit.

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La plus grande cuillère à riz du monde

De Sirisombath. Editions Kotoji, 2012. Documentaire. Bonne lecture. [99 p.]
Sous-titre : Ou 50 choses utiles et inutiles à connaître sur le Japon.
Illustrations : Olivier Romac.
cuillerearizRésumé : « Connaître un pays, c’est à la fois comprendre les mécanismes généraux qui le gouvernent, par exemple les principales religions qui y sont pratiquées, ses données économiques et politiques, mais aussi observer les petites choses inutiles de tous les jours : un héros de dessin animé ambassadeur, ne plus porter de cravate pour sauver de l’énergie, toutes ces choses qui en disent long sur un peuple. Cet ouvrage peut se lire et se relire dans n’importe quel ordre, un livre pour tous les passionnés ou simples curieux de ce pays fascinant qu’est le Japon.« 
J’avais repéré ce livre pour la première fois lors d’une journée en l’honneur du jumelage Nancy – Kanazawa (la ville à la fameuse lanterne aux pieds irréguliers, que je connaissais déjà car Nancy en possède une offerte par sa ville jumelle dans un espace vert où je vais souvent me promener). Les auteurs étaient présents dans un hall de la mairie et dédicaçaient leur ouvrage sur fond d’exposition de certaines « planches » (texte + illustrations de certains faits choisis). J’avais lu quelques-unes de ces pages sans me décider à l’acheter mais en admirant le travail soigné, peut-être un peu trop « grand public » pour mes goûts, peut-être pas une priorité de lecture, mais tout de même un bel ouvrage visiblement, et probablement plaisant à lire.
Aline ayant elle craqué dessus, le livre s’est retrouvé naturellement dans la pile qu’elle m’a prêté récemment.
Je ressors de ma lecture avec un sentiment mitigé. Je ne suis pas à proprement dire déçue, je pense que ce projet de livre – qui se tient tout à fait – a été correctement exécuté, mais je lui ai trouvé un certain nombre de défauts qui ont quelque peu entaché ma lecture, et un contenu qui n’a pas tout à fait répondu à mes attentes personnelles.

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Armageddon Rag

De George R. R. Martin. Folio (SF), 2014. Roman. Une lecture looooongue. [586 p.]
Titre original : Armageddon Rag, 2013.
~ Merci à nymeria de Avides Lectures et aux éditions Folio de m’avoir fait gagner et envoyé cet exemplaire ~
armageddon-ragRésumé : « Jamie Lynch, l’imprésario d’un des plus grands groupes de rock des années soixante, les Nazgûl, est retrouvé ligoté à son bureau et le cœur arraché. Un meurtre qui en fait remonter un autre à la surface : celui du chanteur du groupe, abattu en plein concert, en 1971. Deux crimes non élucidés distants d’une dizaine d’années. Une énigme. Parce que son quatrième roman est au point mort, parce qu’il a suivi l’affaire Charles Manson en tant que journaliste, parce qu’il est fasciné par l’histoire et la musique des Nazgûl, l’écrivain Sander Blair décide de mener sa propre enquête et d’en tirer un livre, son De sang-froid. Mais Sander va rapidement se rendre compte que, malgré les apparences, le meurtre de Jamie Lynch n’est pas une nouvelle affaire Sharon Tate. C’est bien plus compliqué. Et bien pire.
Thriller fantastique hanté par des visions d’apocalypse, fascinante plongée dans l’Amérique de l’après-guerre du Viêt Nam sur laquelle plane le fantôme de l’âge d’or du rock, Armageddon Rag est une des réussites majeures de George R. R. Martin…  « 
Ce titre est le troisième Martin que j’avais envie de découvrir cette année, coûte que coûte j’ai envie de dire puisque les deux premiers essais n’ont été concluants ni l’un ni l’autre. Je vais désormais arrêter de m’acharner et retourner à d’autres auteurs.
La classification en « SF », oui, oui, la belle collection toute argentée qui regroupe space-opera et autres récits d’anticipation, me laisse encore pantoise. Dites-vous que le premier élément véritablement SF, et encore ! arrive vers la page 520. Cinq cent vingt pages sur cinq cent quatre-vingt-six pages sont consacrées à plein de choses, dont certaines peuvent paraître étranges, certes, mais dont pas 1% ne peut être expliqué par la fatigue ou la consommation de substances licites ou illicites potentiellement hallucinatoires, et qui se déroulent toutes dans un présent tout à fait réaliste. Étant donné que ce livre n’a pas grand’chose non plus d’un thriller, je dirais que le rédacteur de la 4e a également halluciné quelque peu… ou n’a pas lu le livre, c’est selon. Si vous voulez lire de la SF, un « pur » thriller contemporain ou un roman policier classique, ne choisissez peut-être pas ce livre.

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La Main tendue

De Poul Anderson. Éditions le passager clandestin, 2014. Nouvelle S-F. Très bonne lecture. [66 p.]
Titre original : The Helping Hand, 1950.
maintendueRésumé : « En 1950 Poul Anderson imagine l’anéantissement de la diversité culturelle par un impérialisme galactique.« 
J’avais déjà découvert Poul Anderson avec sa saga de Hrolf Kraki, que je me souviens d’avoir bien aimé mais trouvé étrange au sens premier du terme (éloigné, étranger), mais dont aucun détail ne me revient à l’instant. Ceci est donc ma première incursion dans l’univers S-F de l’auteur, et j’ai beaucoup aimé : tant le style très fluide mais choisi, presque chantant, que le fil conducteur de la nouvelle et son développement.
60 pages c’est court, juste assez long pour introduire une poignée de personnages issus de trois planètes ou peut-être plutôt univers différents : Sol, successeur de notre Terre, qui a atteint une apogée impériale, Cundaloa dont les habitants m’ont assez fait penser aux Elfes de Tolkien, et Skontar qui abrite des êtres d’aspect et de comportement plutôt rude en comparaison des deux autres. Le point de vue commence par se focaliser sur Sol, puis se déplace sur les deux autres, au fur et à mesure que l' »action » se déroule, sous forme d’une recherche d’alliance et d’accords commercio-financiers. Bien entendu les deux peuples extérieurs à Sol sont mis en opposition, et comme j’étais plutôt concentrée sur l’histoire je n’ai pas vu venir la chute avant une bonne moitié de l’histoire, bien qu’elle soit je pense prévisible ! Le récit alterne entre descriptions / explications, dialogues, et narration. Cela se lit donc extrêmement bien, sans temps mort.
Le livre contient en fin de volume une biographie de Poul Anderson et un rappel du contexte historique les quelques années précédant l’année d’écriture de la nouvelle, ce que j’ai trouvé très intéressant, voire primordial.

 

Chroniques d’ailleurs :  La Faquinade

Un vilain petit nouveau

Un bref billet pour vous informer d’un nouveau venu sur la blogosphère :

 

>> La Faquinade <<, administré par Vil Faquin !

la faquinadecette image est certifiée piquée copiée collée à partir du blog susmentionné

 

Son blog contiendra chroniques de lectures plutôt axées Fantasy et comics ainsi que d’autres petites choses, à vous de les découvrir si vous le souhaitez. 🙂
Si vous décidez que vous en avez marre de WordPress pour ce soir, il a aussi pensé à ouvrir une page Facebook : >> ici <<

 

Bonne fin de dimanche !

 

Zombies : sociologie des morts-vivants

De Vincent Paris*. Editions XYZ, 2013. Essai. Excellente lecture ! [180 p.]
*Qui, comme son nom ne l’indique pas, est canadien.
zombies_sociologieRésumé : « Que cela vous plaise ou pas, les zombies sont parmi nous. Ils font partie de notre « culture populaire ». Ils ont envahi les écrans, les jeux vidéo et même les bandes dessinées. Les classiques de la littérature n’ont pas échappé à la contamination par le virus : Orgueil et préjugés et zombies, parodie du célèbre roman de Jane Austen, a été un best-seller. Taper le mot «zombie» dans Google devrait finalement vous convaincre de l’ampleur du phénomène, qui méritait bien un ouvrage. Qu’est-ce qu’un zombie ? D’où vient le phénomène ? Pourquoi le zombie est-il si populaire et fascine-t-il autant de nos jours ? Si l’épidémie se produisait vraiment, quelles seraient les conséquences sur le plan sociologique ?
« Vincent Paris réussit le tour de force de prendre les zombies au sérieux sans jamais prendre ses lecteurs pour des créatures décérébrées. Comme dans les meilleurs films de zombies, son essai-fiction contient des descriptions apocalyptiques à vous faire dresser les cheveux sur la tête. Et il prend les morts-vivants comme prétexte pour parler essentiellement de… nous-mêmes. »
Samuel Archibald
« À l’heure de parler des morts-vivants, la sociologie est sans doute l’une des disciplines les plus appropriées – car s’il est possible de tout et rien dire sur ce phénomène, il est au moins une affirmation que l’on puisse faire sans risquer de se tromper : un zombie ne vient jamais seul. Le mort-vivant, bestiole sociale entre toutes. »
Nicolas Dickner   « 
Voici un ouvrage que j’ai saisi avec le sourire, me disant que ça pouvait être « rigolo », et qui m’a totalement enchantée et convaincue ! Pourtant, les zombies, je ne suis pas spécialement mordue.
Mention spéciale à la préface de Nicolas Dickner, dont vous avez un extrait ci-dessus, et qui m’a littéralement fait éclater de rire plusieurs fois en deux pages seulement, ce qui m’arrive rarement en lisant. 🙂

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