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De Michael Crichton. 2006. Thriller scientifique. Très bon moment de lecture.
nextRésumé : « Pour John Burnet, atteint d’un cancer, le nouveau traitement du docteur Gross relève du miracle.
Pourtant, une chose l’inquiète : Gross multiplie inutilement les prises de sang. Horrifié, John apprend que son médecin a vendu ses cellules à BioGen, un laboratoire privé, et qu’il n’est plus le propriétaire de sa lignée cellulaire. Plus grave, les cellules de sa fille Alex et de son petit-fils Jamie, qui partagent son patrimoine génétique… appartiennent également à BioGen. Pions déshumanisés d’une bataille scientifique qui les dépasse, John, Alex et Jamie deviennent le gibier d’une chasse à l’homme terrifiante et grotesque.
L’enjeu : le contrôle pharmaceutique des gènes de l’humanité – pour des milliards de dollars. Les victimes : nous tous. »
« Ce roman est une fiction, sauf les passages qui ne le sont pas. » – je ne me rappelle plus si elle figurait sur ses autres ouvrages, mais cette mention figurant au début du roman illustre bien plusieurs œuvres typiques de Crichton : plus proche de l’anticipation dystopique que du thriller, à la lisière entre fiction et réalité, il propose des scénarios presque possibles soulevant des questions éthiques (cf aussi ses autres romans Jurassic Park*/le Parc jurassique (deux titres possibles en VF), le Monde perdu, Variété Andromède – je n’ai pas tout lu de lui donc il y en a peut-être d’autres).
Cela faisait quelques années que je n’avais pas relu de nouveau Crichton, après la déception de Prisonniers du temps. J’ai beaucoup aimé celui-ci. Ne vous fiez pas (totalement) au résumé : c’est du Crichton, et ses intrigues sont souvent multiples, entrelacées autour d’un thème commun. Je ne peux rien dire de plus sur le roman en lui-même, à moins d’en dévoiler une partie – à vous de vous y plonger et d’en découvrir les personnages et les tortuosités. L’auteur a une plume dynamique, souvent acérée (je le trouve assez sadique avec ses personnages, mais c’est aussi pour ça que j’aime le lire 🙂 ), ne s’encombre pas de descriptions et est je trouve assez clair sur ses explications scientifiques.
Le traducteur, Michael Berton, est mort peu avant la publication de ce roman ; et ce fut le dernier publié avant le décès de l’auteur lui-même, en 2008 (cancer).
*Est-il encore nécessaire de préciser que le livre dépasse de loin le film en qualité et profondeur ? (en plus y’a beaucoup plus de personnages 😉 )