De Fabien Clavel. ActuSF, 2014. Horreur – zombies. Très bonne lecture. [283 p.]
Résumé : « Aux Mûriers, l’ennui tue tout aussi sûrement que la vieillesse. Matt Cirois, 90 ans et des poussières, passe le temps qu’il lui reste à jouer les gâteux. Tout aurait pu continuer ainsi si Maglia, la doyenne de la maison de retraite, n’avait vu en rêve le fléau s’abattre sur le monde. Et quand, après quarante jours et quarante nuits de réclusion, les pensionnaires retrouvent la lumière et entrent en chaises roulantes dans un Paris dévasté, c’est pour s’apercevoir qu’ils sont devenus les proies de créatures encore moins vivantes qu’eux. Que la chasse commence…
Fabien Clavel, lauréat d’une douzaine de prix et auteur d’une vingtaine de romans, est l’une des voix les plus connues de l’imaginaire. Sa plume caméléon s’adapte à sa volonté d’en explorer tous les sous-genres. Avec L’Évangile cannibale, il revisite le mythe du zombie et du survival dans un roman court, rythmé et caustique.«
L’auteur ne mâche pas ses mots, ou plutôt il nous les crache à la figure. C’est brut, cruel, vulgaire même. On entre dans l’histoire via les pensées de Matt Cirois, pensionnaire de 90 ans aux Mûriers, et c’est pas joli-joli. « Tout est sale, à l’intérieur comme à l’extérieur », dit-il de son environnement physique et humain – et cela semble être très applicable à lui-même également. Et pourtant je ne peux m’empêcher de ressentir de la pitié, de l’amusement et même de la tendresse à l’égard de cet être humain entièrement révolté, fermement décidé à ne pas « se laisser crever » sans résistance, devenu paranoïaque et méfiant à force de côtoyer déchéance, mépris et stupidité.
« Nettoie les chiottes et le vieux assis dessus. Je suis sûr que certaines [aide-soignantes] aimeraient bien nous passer au jet d’eau en même temps que la salle de bains. C’est à peine si on ne nous essuie pas avec la serpillière qu’on passe sur le sol. »
Ohh ça a l’air plutôt sympathique dans le thème zombie!! Je ne connaissais pas du tout 🙂
Je viens de le prêter du coup, en échange d’autres livres d’un peu le même style ! 🙂 (Metro 2033 /2034, et un spin-off de Walking Dead)
Plus le récit avance, plus on plonge dans l’horreur. Et effectivement pas seulement l’horreur zombie, putrescence et tout ça ! C’est sûr que ça secoue. Bon, alors si tu prenais ton repas à ce moment-là, c’est pas top ! Perso, je l’ai enchainé après « Douce nuit, maudite nuit » de Grahame-Smith et le personnage d’Hérode est tellement plus répugnant dans le genre que j’ai eu ma dose pour un bout de temps ^^’ Je vais ressortir mes volumes de Oui-oui, moi… 😛
Je n’ai jamais lu de Grahame-Smith, je vais noter 🙂 Par contre Oui-Oui je ne conseille pas trop, la dernière fois que j’ai essayé d’en relire, vers mes 10 ans, je me suis rendu compte que c’était bizarre au point d’en devenir flippant ! Je vais plutôt me rabattre sur Fantômette ou le Club des Cinq s’il faut choisir un titre en bibliothèque Rose. :p
Ping : L’Homme des morts « La Croisée des Chemins
J’ai moi aussi ressenti ce sentiment de répulsion, mais à l’inverse de toi, cela m’a littéralement fait décrocher de ma lecture. J’aime le postulat de départ, dans cette confrontation petits vieux VS zombies dont je n’ai pas croisé l’idée ailleurs. Je n’ai pas été convaincue par ma lecture mais je lirai d’autres écrits de l’auteur 🙂