Journey to the River Sea

D’Eva Ibbotson. 2001. Roman aventure jeunesse. Excellente lecture. [295 p.]
Titre français : Reine du fleuve
Résumé : « The girls in Maia’s class told her what to expect when she reached the Brazilian jungle.’There are huge mosquitoes which bite you. »You turn as yellow as a lemon and then you die.’ But Maia, an orphan, can’t wait to start the long sea voyage. She is to begin a new life with relatives she has never met, a thousand miles up the Amazon river. And Maia’s classmates could never, even in their wildest dreams, imagine the adventures that await her on the shores of the River Sea. »
Waouh. Eva Ibbotson vient de rejoindre Morpurgo et Ruiz Zafon sur l’étagère des Fabuleux Auteurs Jeunesse (parmi ceux que j’ai lu suffisamment récemment pour que je me souvienne à quel point ils sont génialissimes – je suis probablement tombée sur des perles entre mes 7 et 10 ans sans me souvenir des auteurs).

Autant j’avais été un peu gênée par la traduction dans l’Étang aux libellules, autant ici je n’ai pas pris de risques en tapant dans la VO. La plume de l’auteur est toujours aussi fluide, mais également dynamique, humoristique, moqueuse – ce qui amène un super confort de lecture : on ne s’ennuie pas, ça se lit très vite, c’est tantôt poignant tantôt très drôle, et franchement rien qu’avec tout ça je me sens prête à lire n’importe quel autre livre d’Ibbotson, sachant qu’il faudrait vraiment qu’elle choisisse un sujet qui ne me parle pas du tout pour que je puisse décrocher ne serait-ce qu’un peu ! Toujours dans le sujet du style d’écriture, j’ai fini par prendre des notes sur quelques pages et googler un certain nombre de nourriture anglaise parce que je ne voyais pas du tout, ou pas tout à fait, à quoi ça ressemblait – et j’aime bien savoir sur quoi les personnages salivent. 🙂
L’histoire était en même temps très attendue et très inattendue : Maia part en Amazonie, pleine d’espoir et d’attentes – certains vont être comblés, d’autres déçus. C’est un livre assez court (mon édition est écrit assez gros, il doit faire plutôt 200 p. dans d’autres), un livre jeunesse mais aussi un livre réaliste, et cela donne un curieux mais très sympathique mélange de choses stéréotypées, attendues, mais aussi de retournements de situation très logiques, parfois tristes mais pas toujours. Les passages « aventure » sont parfois assez rocambolesques (dans une certaine limite, je vous rassure), c’est frais, ça m’a un peu rappelé des lectures comme le Club des Cinq ou autres récits de gamins débrouillards et malins. L’auteur prend également un sacré plaisir à se moquer des personnages mal intentionnés, ce qui a plus tourné mes pensées vers Harry Potter et les Dursley ! J’ai eu en même temps l’impression de lire un conte, l’histoire d’une jeune fille qui part à l’aventure, mais aussi d’être plongée dans la réalité du Brésil amazonien en 1910 : faune, flore, habitants, économie. C’est très dépaysant, très réussi de mon point de vue plutôt amateur, et ça donne des envies de liberté en pleine nature.
Sur un plan absolument personnel j’ai adoré cette histoire secondaire autour de Megatherium. 😀 Ce n’est pas la seule « intrigue secondaire », le roman est parsemé de lignes de vie qui s’entrecroisent, se mêlent, ou parfois ne se rencontrent pas du tout, créant un tissu réaliste en toile de fond : les personnages ne sont pas juste là pour assister ou faire obstacle à l’héroïne, ils font partie intégrante de l’histoire, ont un passé et un futur. On finit par s’attacher, s’intéresser à chacun.
C’est vraiment un très bon livre, et je pense que les lecteurs qui lui trouveraient plus de défauts que moi passeraient au moins un moment de détente agréable. 🙂

Une réflexion au sujet de « Journey to the River Sea »

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