Pot-pourri de mars (et début avril) : 48h BD, nouvelles, tolkieneries

Bonjour tout le monde,
Mars s’est achevé il y a quelques jours et, si le bilan du mois n’est pas assez touffu pour en faire un vrai bilan, il y a tout de même quelques petites choses dont je souhaiterais vous parler.
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Tout d’abord deux mini-chroniques sur deux albums achetés lors des 48h de la BD : le Top du Chat, et Batman Vendetta. Mini, car je ne me considère pas comme une spécialiste de la BD (même à titre amateur !), et honnêtement je me pose rarement beaucoup de questions d’ordre stylistique lorsque je dévore une BD : ça va trop vite pour moi par rapport à un roman, je connais moins le support en termes techniques, et j’en lis principalement pour me divertir. J’ai d’ailleurs, dans la sélection de cette année, choisi le Batman parce que si ça devait ne pas trop me plaire (j’ai déjà eu quelques déceptions en lisant des comics, principalement dues au vieillissement des thèmes et personnages, je crois) mon copain est un grand fan du personnage ; et le Chat je connais bien et ça « passe » toujours très bien. 🙂

topduchat Le Top du Chat, de Philippe Geluck, Casterman : 2009. BD humour.
Philippe Geluck, belge et humoriste de son état comme tant d’autres avant lui (et on espère aussi après !), a toujours su me faire rire ou grincer des dents selon son bon vouloir. Gags potaches, mignons ou absurdes côtoient la satire politique ou sociale dans cet album comme dans les autres que j’ai pu lire. Je constate une fois de plus que l’auteur, en plus d’être plutôt prolifique, se diversifie dans ses visuels et types de planches, reprenant parfois des gravures ou imprimés pour y inclure des dialogues, et passant de l’image unique au strip de trois cases, voire même à la page complète de BD. Un plaisir pour les yeux et les zygomatiques. Je recommande à tous les amateurs d’humour qui ne connaîtraient pas encore. C’est possible que vous n’aimiez pas tout, j’imagine, mais je pense que le Chat reste une référence contemporaine incontournable de la BD belge.
batmanvendettaBatman – Vendetta, de Mike W. Barr, Tony Bedard / Michael Golden, Rags Morales. Urban comics, 2015. Comics aventure/action.
Ceci est le tout premier comics à entrer dans notre bibliothèque. Le format, plus petit qu’une BD française, et broché au lieu d’être relié, est une sensation nouvelle. (J’en avais déjà lu à la médiathèque, mais ils font relier tous leurs ouvrages avant de les mettre en rayon ! :D)
Je n’ai pas d’avis très tranché sur cette lecture : ça m’a plu sans me laisser d’impression très forte, j’ai trouvé que les dessins étaient beaux et assez soignés sans avoir non plus envie d’admirer tous les détails, plus prise par le scénario qu’autre chose (NdlR : comparé à mon expérience avec les Spiderman des années 1960 c’est mirifique). Si l’idée d’un « double maléfique » est assez classique en littérature toutes catégories confondues, et encore plus dans les histoires mettant en scène un héros de type « héroïque » (vous me suivez ?), j’ai trouvé que celle-ci était bien orchestrée, bien menée, laissant suffisamment de parts d’ombre pour que le lecteur (moi) ne trouve pas tout de suite les explications de l’existence de Wrath. Le volume nous présente la toute première histoire mettant en scène Wrath, en 1984, puis les suites écrites en 2008.
Il y a beaucoup d’explications éditoriales, et aussi sur les différents auteurs et personnages de la série, en début de volume mais aussi au début de chaque chapitre (partie d’histoire publiée à part). Malgré le fait que je me sois plutôt perdue dans ces informations, ne connaissant presque rien de Batman, sa vie, son oeuvre, je pense que c’est un très bon point pour le livre. Au milieu de tous ces noms d’auteurs qui me sont complètement inconnus, pour l’instant du moins, j’ai au moins appris quelques bouts de la saga de Batman et Robin, la création des Jeunes Titans et tout… ni la série animée des années 90 ni les films des années 1980/2000 n’en font mention. ^^
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Autrement j’aurais voulu vous faire un petit article sur le TRD, le Tolkien Reading Day, qui est organisé chaque année le 25 mars par la Tolkien Society, ses branches dans le monde, et aussi plein d’associations et de particuliers liés au Professeur.
Pourquoi le 25 mars ? Parce que c’est le jour de la destruction de l’Anneau et de la chute de Sauron dans le calendrier hobbit (ce qui correspond en fait à notre 8 avril, mais chut !).
C’est quoi le TRD ? C’est un jour où l’on lit du Tolkien, où l’on parle Tolkien, où l’on pense Tolkien (ça fait un peu obsessionnel dit comme ça, je sais). Concrètement des gens lisent des passages des œuvres de l’auteur, par exemple cette année le thème était l’amitié (de quoi sélectionner un gros tas de passages !)
‘It all depends on what you want,’ put in Merry. ‘You can trust us to stick to you through thick and thin – to the bitter end. And you can trust us to keep any secret of yours – closer than you keep it yourself. But you cannot trust us to let you face trouble alone, and go off without a word. We are your friends, Frodo’. ~ The Fellowship of the Ring, p.86
Je n’ai pas lu de Tolkien ce 25 mars, je n’ai pas pris le temps, sauf celui de mettre Tree and Leaf dans mon sac (qui est à mon avis un des recueils-clé de toute son oeuvre, puisqu’il contient entre autres l’essai Of Faery-stories et la nouvelle Leaf, by Niggle). Cependant je suis assez contente de moi car cette même semaine j’ai réussi à réconcilier mon empathie pour les autres et mon manque de confiance en moi (non ça va pas ensemble du tout ! On est bien d’accord :s) et réussi à me rapprocher de, et aussi rapprocher, quelques personnes parmi mes amis, proches, et autres, et même trouvé quelques projets et promesses d’amitiés tout à fait sincères et sympathiques – mes copains de TheOneRing.net disent que ça compte sans aucun doute dans le thème ! 🙂 L’esprit du TRD étant bien entendu, en plus de rappeler l’oeuvre littéraire de Tolkien, de diffuser également ses idées et valeurs plus générales, distanciées du texte fictif.
*agite une hache face aux gens qui pensent que c’est des Bisounourseries tout ça*
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"Chuis pas morte"

« Chuis pas mort(e) »

Je n’ai rien écrit à propos du décès de Pratchett le 12 mars mais ce n’était pas par manque d’implication dans la lecture de ses œuvres.
J’ai été tout spécialement triste d’apprendre cette nouvelle le soir car j’avais passée une bonne journée au boulot, puis avais conclu mes sorties de ce jour par l’achat d’une console pour mon copain (promooooo + console attendue), « bête » que j’avais ensuite emmenée, tout naturellement, à l’exposé sur l’industrie nucléaire présenté par l’Académie Stanislas auquel j’ai assisté juste après (j’avais un peu de temps à tuer avant, d’où shopping traînage dans le centre-ville) ; bref une journée pleine d’inattendu, d’intéressant, et de petits détails absurdes et rigolos comme je les aime tant, dont j’étais rentrée pleine d’entrain !
J’ai eu un petit moment de solitude le lendemain quand j’ai demandé dans mon bureau qui connaissait Pratchett, même de nom (personne).
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Enfin je rajoute deux livres dans ma PàL personnelle suite à mon anniversaire (dernier jour de mars) :
The Adventures of Tom Bombadil and other verses from The Red Book, de Tolkienadventurestb, édité par Christina Scull et Wayne Hammond*, illustré par Pauline Baynes, relié, imprimé en Angleterre…
– Un livre audio dont je n’arrive pas à vous trouver la couverture, qui regroupe un grand nombre (toutes ?) des chansons et poésies du Seigneur des Anneaux, quelques extraits de texte aussi, et plusieurs textes du recueil présenté ci-dessus, lus ou chantés par Tolkien himself ; et deux extraits du Silmarillion lus par son fils Christopher. Oui, en anglais toujours. 🙂

Désolée du côté un peu fouillis de cet article, merci à ceux qui l’auront lu jusqu’au bout ! 🙂

* Dans les Pointures avec un grand P, parmi les Tolkien scholars d’aujourd’hui, notez ce couple sympathique et érudit. Je suis aussi tombée sur le site d’un autre grand nom, Michael Martinez, il y a quelques jours. Enfin les anglophobes ou francophiles pourront discuter avec Vincent Ferré. 🙂 

Une réflexion au sujet de « Pot-pourri de mars (et début avril) : 48h BD, nouvelles, tolkieneries »

  1. Oh, tu t’es investie sur le thème pour ce 25 mars 2015 🙂 J’ai été attristée par la mort de Pratchett, mais je me dis qu’il a pu décider de sa mort.

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