Le Grand Méchant Renard

De Benjamin Renner. Delcourt, 2015. Humour jeunesse. Très bonne lecture. [189 p.]

Collection : Shampooing.

grand-mechant-renardRésumé : « Face à un lapin idiot, un cochon jardinier, un chien paresseux et une poule caractérielle, un renard chétif tente de trouver sa place en tant que grand prédateur. Devant l’absence d’efficacité de ses méthodes, il développe une nouvelle stratégie. Sa solution : voler des œufs, élever les poussins, les  effrayer et les croquer. Mais le plan tourne au vinaigre lorsque le renard se découvre un instinct maternel…« 

Avoir avoir lu pas mal de critiques très positives sur la Toile et craqué pour les dessins rigolos aux couleurs douces je me suis fait plaisir avec mes chèques cadeaux du boulot du Nowel de cette année pour m’offrir ce livre-doudou.

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La Différence invisible

De Julie Dachez, illustré par Mademoiselle Caroline. Delcourt, 2016. BD. Très bonne lecture. [96 p.]

differenceRésumé : « Marguerite a 27 ans, en apparence rien ne la distingue des autres. Elle est jolie, vive et intelligente. Elle travaille dans une grande entreprise et vit en couple. Pourtant, elle est différente. [Elle] se sent décalée et lutte chaque jour pour préserver les apparences. Ses gestes sont immuables,  proches de la manie. Son environnement doit être un cocon. Elle se sent agressée par le bruit et les bavardages incessants de ses collègues. Lassée de cet état, elle va partir à la rencontre d’elle-même et découvrir qu’elle est autiste Asperger. Sa vie va s’en trouver profondément modifiée.« 

Une fois n’est pas coutume (mais serait-ce un mal si ça ne devenait ?) je vous présente une bande dessinée.

J’ai vu tourner ce titre pas mal de fois sur la blogo, avec toujours des avis enthousiastes ou au moins positifs, depuis sa sortie l’année dernière. J’ai profité de mes chèques cadeaux de Nowel (merci le boulot !) pour me l’offrir, avec un autre titre plus léger dont je vous reparlerai dans probablement pas trop longtemps.

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Pot-pourri de mars (et début avril) : 48h BD, nouvelles, tolkieneries

Bonjour tout le monde,
Mars s’est achevé il y a quelques jours et, si le bilan du mois n’est pas assez touffu pour en faire un vrai bilan, il y a tout de même quelques petites choses dont je souhaiterais vous parler.
* * *
Tout d’abord deux mini-chroniques sur deux albums achetés lors des 48h de la BD : le Top du Chat, et Batman Vendetta. Mini, car je ne me considère pas comme une spécialiste de la BD (même à titre amateur !), et honnêtement je me pose rarement beaucoup de questions d’ordre stylistique lorsque je dévore une BD : ça va trop vite pour moi par rapport à un roman, je connais moins le support en termes techniques, et j’en lis principalement pour me divertir. J’ai d’ailleurs, dans la sélection de cette année, choisi le Batman parce que si ça devait ne pas trop me plaire (j’ai déjà eu quelques déceptions en lisant des comics, principalement dues au vieillissement des thèmes et personnages, je crois) mon copain est un grand fan du personnage ; et le Chat je connais bien et ça « passe » toujours très bien. 🙂

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Master Keaton, T.1-6

De Naoki Urasawa*. Kana, 2013. Aventure. Très bonne lecture. [318 p.]
* sur une histoire de Hokusei Katsushika et Takashi Nagasaki, 1989. [9 tomes en édition deluxe, et 18 dans l’édition de base.]
masterkeaton1Résumé : « Taichi Hiraga Keaton, né de mère anglaise et de père japonais est diplômé d’Oxford. Ex-instructeur du S.A.S., les forces spéciales britanniques, il est admiré par ses pairs. Il est par ailleurs un archéologue renommé. Keaton possède un sens logique et un esprit de déduction hors du commun et détonne par ses méthodes d’investigation peu orthodoxes. Il enseigne à présent dans une université, et, parallèlement, mène des enquêtes pour le compte d’une compagnie d’assurances, ce qui n’est pas toujours sans risque ! »
Première impression
Le premier volume est constitué non pas comme je l’attendais d’un début d’histoire mais de plusieurs petites histoires sans rapport les unes avec les autres (ou très peu). Il en sera de même pour le reste des volumes ; cependant on trouve de plus en plus d’histoires un peu plus étoffées, développées sur 2, 3 ou même 4 chapitres.

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La Grande Épopée de Picsou, T.1 : La Jeunesse de Picsou 1/2

De (Keno) Don Rosa. 2012. Bande dessinée. Très bonne (re)lecture. [287 p.]
Titre original : The Life and Times of $crooge McDuck (douze histoires publiées entre 1991 et 1993)
Don-Rosa-la-jeunesse-de-picsou-1-glenatRésumé : « Digne héritier de Cari Barks, Don Rosa a conquis une nouvelle génération de lecteurs en explorant l’univers de Donaldville avec précision, humour et génie, décryptant la généalogie de l’oncle Picsou et dévoilant tous les secrets de son incroyable réussite.
Inédite en France, cette intégrale en 7 volumes s’ouvre sur le récit phare du grand maître, La Jeunesse de Picsou (en deux tomes).« 
Ce livre a atterri sur ma PàL en véritable Madeleine de Proust ! Cela fait des années que je n’ai plus mis le nez dans les Super Picsou Géant, les Mickey Parade ou les Picsou Magazine, au point de ne plus très bien savoir dans lesquels j’avais suivi cette saga qui m’avait beaucoup plu. La retrouver dans une grande édition, complète et reliée, est un vrai bonheur, et m’a également amenée à remarquer que je n’avais plus tout à fait la même vision de ces cases maintenant que je ne suis plus aussi jeune.
D’abord la finesse du trait de Don Rosa, son goût pour les détails d’arrière-plan et les nombreuses références m’ont beaucoup plus marquée que quand je découvrais tout juste les histoires de Picsou, Donald, et les autres. En parlant de références, même si beaucoup m’échappent encore, je suis certaine d’en avoir repéré beaucoup plus qu’à l’époque – dont certaines complètement fictives, comme par exemple le « Calisota », état dans lequel serait situé Donaldville (Duckburg apparemment) – j’ai bien vu que sa situation géographique était celle de la Californie, mais je ne vois pas le rapport avec le Minnesota… J’ai par contre reconnu Benjamin Franklin à la première apparition, ce qui n’était pas une évidence quand j’avais 10 ans. D’ailleurs, autant je me souvenais avoir lu certaines de ces histoires, autant d’autres n’étaient plus du tout fraîches dans ma mémoire, et étant donné le nombre de versions et de chassés-croisés dans les aventures de Picsou et ses neveux, j’avoue que je ne suis plus sûre de rien : je me souviens d’énormément d’éléments et d’aventures sans forcément me rappeler ce que j’ai lu en intégralité, ou ce qui a juste été évoqué dans mes lectures.
J’avais un peu peur de trouver des éléments très enfantins, ou qui me paraîtraient à présent ridicules plus que mignons ou drôles, mais en fait cela n’a pas du tout été le cas ! Au contraire les gags potaches alternent avec des moments plus sérieux, voire carrément dramatiques (explicitement ou implicitement), ce qui en fait une lecture plaisante et humoristique mais pas si superficielle. Alors oui, ça reste un univers « jeunesse », et ça n’a pas la portée philosophique d’autres livres, mais c’est à mon sens une plutôt bonne BD.
Le livre contient deux ou trois pages explicatives de la main de Don Rosa à la fin de chaque chapitre (portant sur ce dernier). On y apprend des détails sur ses sources, les difficultés rencontrées, les incohérences ou divergences présentes déjà chez Barks (le créateur de Picsou), quelques techniques de dessin, des références… Cela ne suffira sans doute pas aux spécialistes, mais pour moi qui suis bédéphile amateur c’était très bien, ça réhaussait la qualité du livre qui sans cela n’aurait été qu’une compilation de plus, et ça m’a donné envie d’en savoir plus. 🙂
Je me demande sur quoi va porter le tome 2 de la « jeunesse de Piscou », étant donné qu’on a ici un joli panel de son parcours entre son enfance et son accession au titre d’homme le plus riche du monde, installé dans son coffre en haut de sa colline. Peut-être sur des épisodes intermédiaires ? Je me rappelle entre autres une ou deux histoires à propos d’une certaine Goldie, qui n’a été que brièvement évoquée ici. 😉
Écrit avec un petit bouillon de volaille.
Chroniques d’ailleurs : Blog-O-Livre

Pluto [Série]

De Naoki Urasawa et Osamu Tezuka. 2010. Science-fiction/enquête. Excellente lecture.
La série comporte 8 volumes de format classique manga.
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Résumé : « Les robots les plus sophistiqués du monde sont détruits les uns après les autres. Sur leur tête, à chaque fois, des cornes. Deux crimes perpétrés au même moment, et le même rituel étrange… Des cornes ! mais que signifient-elles dans cette affaire de crimes en série ?! Le meurtrier est-il un homme ou un robot ?« 
Dès les premières pages je reconnais très fortement la griffe de Naoki Urasawa, non sans un frisson car je connais cet auteur par le manga Monster, qui est… plutôt flippant.
J’apprécie aussi son sens du détail, ce rythme lent et posé qui s’installe très vite, qui va bien avec le thème du livre, la manière dont on nous amène les choses (après tout science-fiction ou pas c’est une enquête).
C’est une histoire de robots. C’est une histoire d’humanité. C’est l’histoire d’un inspecteur qui enquête sur des meurtres en série. Autant de fils conducteurs qui s’entremêlent déjà dans les tous premiers tomes, happant le lecteur dans une mécanique implacable.
On est ici dans de la pure science-fiction, celle qui ne fait pas que décrire un futur plus ou moins improbable mais qui questionne, qui dérange, qui prend aux tripes, qui trouve son sens. Qu’est-ce qu’être humain ? Où commence l’humanité ? Dans ce futur, les gouvernements ont donné des droits aux robots, mais quels droits exactement, et en quoi les robots sont-ils autant, plus ou moins libres que les êtres humains qu’ils côtoient ?

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Je me pose beaucoup de questions sur la possible tournure des évènements, qui semble n’avoir rien de prévisible pour l’instant. De nouveaux personnages et situations n’ont pas encore fini de nous être présentés, je le sens – mais dans quel but ?
J’aime beaucoup les personnages pour l’instant, même si on n’a pas forcément beaucoup de détails sur eux tous. Ils ont un côté réel, quotidien qui je trouve donne du corps au récit et à l’univers. J’attends de lire les prochains tomes avec impatience.
Dans les tomes suivants l’histoire avance, l’enquête se résout partiellement, pour le lecteur, qui voit également apparaître de nouvelles sources de questionnement. J’aime toujours autant Uran et son « don », ça me fait sourire à chaque fois, je trouve ça trop mignon ! 🙂
J’aime l’idée du nom de « Pluto » – Pluto le dieu des morts et du monde souterrain peu vivant, peu dynamique, dans la mythologie grecque où on le connait mieux sous le nom d’Hadès. Pluto le taciturne, l’asocial, celui qui s’est retiré du monde parce qu’en fait il aime assez sa solitude. Pluto qui est aussi régulièrement montré comme un dieu terrible, vengeur, voire machiavélique…
Je prends également toujours autant plaisir à repérer les allusions aux œuvres de Tezuka, même si je dois en rater plein car je n’ai pas tout lu non plus, autant qu’à Monster.
La fin est je trouve assez typique de Tezuka, je n’ai pas eu de grosse surprise, mais ça m’a tout de même plu.
Ce manga est assez court mais terriblement efficace en termes de contenu et de narration !

 

Chroniques d’ailleurs :  P’tite TrolleLynnae, Livresse des Mots