Déjà dead

De Kathy Reichs. Pocket, 1998. Thriller. Bonne lecture. [542 p.]
Titre original : Déjà dead, 1997.
Série : Temperence Brennan, #1
dejadeadRésumé : « A Montréal, sur la table de dissection du laboratoire de médecine légale de la police provinciale, arrive un cadavre découvert dans l’ancien parc du Grand Séminaire. Le docteur Temperance Brennan est chargé d’autopsier ce qu’il reste d’une femme découpée en morceaux. Son expertise va l’amener en première ligne de l’enquête, seule, en butte à l’hostilité de son collègue policier et face à l’assassin qui collectionne les victimes féminines… Cinq femmes sont déjà mortes. Sera-t-elle la prochaine?« 
Comme je l’avais déjà dit de Kathy Reichs, elle ne fait pas partie de mes écrivains préférés dans le sens où elle n’a pas de grande originalité ni dans son style ni dans ses idées de manière générale, mais en même temps elle représente maintenant pour moi une sorte de valeur sûre : j’ai envie de lire vite fait un thriller un peu macabre, pas mauvais mais pas prise de tête non plus, un de ses livres risque toujours de bien faire l’affaire ! Et c’est plus ou moins sur une telle envie que j’ai ressorti ce livre qui prenait la poussière sous une figurine de vaisseau de… Warhammer 40k peut-être, depuis quelques années. En effet, ces 500 pages et quelques sont aussi bien passées qu’un livre de 200 pages de moins.
Ce livre-ci, son premier apparemment, offre je trouve un rythme un peu plus soutenu et un meilleur arrière-plan scénaristique que A tombeau ouvert ou Les Os du Diable.
L’action se situe au Québec, où Brennan se retrouve plus ou moins expatriée, étant américaine. On trouve donc tout un tas de comparaisons des deux cultures, surtout du point de vue linguistique, et le texte est truffé d’expressions typiques de la région – enfin, j’imagine ! Ne connaissant que bien peu cette région et sa culture, je serais bien en peine de vous dire si c’est un ramassis de clichés ou si cette vision du Québec peut être considérée affectueusement réaliste. :p En tous cas ça m’a bien fait sourire tout au long du texte. Dans la même idée l’environnement de travail de l’héroïne est assez dense, on connaît ses relations avec ses autres collègues, les problèmes qu’elle rencontre ; on entre aussi assez fréquemment dans sa vie quotidienne et cela donne un rythme assez particulier, même si pas forcément moins tendu que dans d’autres thrillers étant donné qu’on reste toujours dans sa tête, avec ses doutes, questions et réflexions sur l’enquête, formant ainsi quelque chose de plutôt obsessionnel du point de vue du lecteur ! Le côté « médecine légale » est toujours très largement exploité, avec force détails peu ragoûtants qui en raviront certainement certains plus que d’autres… Mais encore une fois les amateurs du genre n’en seront probablement pas trop chamboulés, on reste dans une certaine « norme ».
J’ai vu venir un des derniers retournements de situation de très très loin, dès que l’amie Gabby a été impliquée dans l’histoire générale. Mis à part ce point un peu grossier, le reste ne m’a ni spécialement plu ou intriguée, ni lassée.
J’apprécie toujours autant le personnage de Temperance Brennan et ses dizaines de petites réflexions et commentaires sur tout et rien, alternant les modes sérieux, professionnel, cynique, humoristique, ou décalé. Je regrette également toujours que peu de personnages de la série soient exploités en dehors d’elle, ou, quand ils le sont, que ce soit toujours de façon bien moins forte et dense.
Un bon thriller dans la veine de beaucoup d’autres, que je ne conseille ni déconseille spécialement !

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