Le Secret des glaces

De Philip Carter. Robert Laffont*, 2011. Thriller ésotérique. Bonne lecture. [689 p.]

* Réédité par France Loisirs. Chut.

Titre original : Altar of Bones, 2011.

le-secret-des-glaces-571732-250-400Résumé : « Aux origines, au plus profond de la Sibérie : Un secret ancestral, protégé par une lignée d’élues, convoité par des hommes prêts à tout pour se l’accaparer.  De nos jours, en Californie : Quand Zoé découvre qu’elle est la nouvelle héritière de cette lignée, il est trop tard. Les tueurs l’ont déjà identifiée et sont à ses trousses. Le temps presse : lancée dans une incroyable course-poursuite à travers le monde, elle doit déchiffrer énigmes et mystères afin de retrouver le secret, avant qu’il ne tombe entre de dangereuses mains. Dans sa quête, elle sera aidée par un agent spécial. Mais est-il vraiment son allié ? Une élue ne peut faire confiance à personne … Qui s’emparera du secret ? Qui sera tué ? Qui survivra ?« 

J’ai acheté ce livre en m’attendant à un sympathique thriller tout au moins, et on peut dire de ce thriller qu’il est tout du moins sympathique, c’est donc une bonne pioche !

Ensuite je suis un peu à court de mots…

De quoi ça parle ? Effectivement d’un autel d’ossements secret, bien caché au fin fond de la Sibérie (la Sibérie ça donne pas envie d’y aller mais c’est un super décor pour faire des thrillers palpitants où le lecteur se dit qu’il est trop content de ne pas être à la place du héros), et transmis de mère en fille depuis des générations. Ce secret est évidemment d’un genre un peu magique, j’ai d’ailleurs hésité à qualifier cette oeuvre de « thriller fantastique » mais comme c’est un détail et que sa nature surnaturelle est plus ou moins récusée dans le livre je me suis rabattue sur « ésotérique », car effectivement l’auteur joue pas mal sur la symbolique, l’atmosphère, le côté « légende ».

Côté personnages et style c’est ni bon ni mauvais : personnellement j’ai trouvé l’héroïne un minimum débrouillarde et moins cru-cruche que bien des personnages féminins de polars et thrillers. La romance légère ne prend pas le pas sur l’intrigue, mais on la voit venir de très loin ce qui aurait peut-être pu être évité – et même la romance tout court aurait pu être évitée, car à vrai dire j’ai trouvé que ça n’apportait rien d’autre qu’un divertissement mignon mais très cliché au fil rouge de l’histoire. Certains personnages principaux et secondaires m’ont plu, d’autres moins ; dans l’ensemble j’ai trouvé que l’auteur ne se dépatouillait pas trop mal entre semble-t-il (mais le sont-ils vraiment ? :p) inévitables stéréotypes (ah, la brute russe !! les grandes figures !), et détails et caractères intéressants. Je n’ai pas, contrairement à d’autres lectures dont certaines auraient définitivement mérité de s’écraser contre mes volets entr’ouverts, relevé d’énorme absurdité dans les actions ou paroles des personnages. J’ai plutôt dévoré les péripéties de bout en bout, suivi les héros de retournement de situation en découverte, et c’était agréable.

Un bon thriller des familles. Ne sera pas le prochain Nobel, mais vous divertira probablement (et probablement plus).

PS : je lis partout que Philip Carter serait le pseudo d’un auteur de best-sellers, mais comme personne sur le Net ne semble être au courant de qui, je subodore une technique de bluff commercial.

PPS : ou pas. Sait-on jamais. On parle de Dan Brown mais ça m’étonnerait : d’habitude je trouve pas mal de défauts de rythme et style à cet auteur, sans parler d’incohérences grossières, même s’il me distrait malgré tout.

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