L’Amulette de Samarcande

De Jonathan Stroud. 2003. Fantasy jeunesse. Très bonne lecture. (relecture)
T.1 de la Trilogie de Bartiméus.
Titre original : The Amulet of Samarkand – The Bartimaeus Trilogy
amuletteRésumé : « « Je suis Bartiméus ! Je suis Sakhr al-Djinn, N’gorso le tout-puissant, le Serpent à plumes d’argent ! Je suis Bartiméus ! Je ne reconnais point de maître. Aussi, je te somme à mon tour, petit. Qui es-tu pour m’invoquer ? »
Londres. XXIe siècle. La ville est envahie de sorciers qui font appel à des génies pour exaucer leurs désirs.
Lorsque le célèbre djinn Bartiméus est appelé par une puissante invocation, il n’en croit pas ses yeux : l’apprenti magicien, Nathaniel, est bien trop jeune pour solliciter l’aide d’un génie aussi brillant que lui ! De plus, cet adolescent surdoué lui ordonne d’aller voler l’Amulette de Samarcande chez le puissant Simon Lovelace. Autant dire qu’il s’agit d’une mission suicide. Mais Bartiméus n’a pas le choix : il doit obéir. Le djinn et le magicien se trouvent alors embarqués dans une dangereuse aventure… »
Un univers et des personnages très originaux. J’ai pris autant de plaisir à relire ce livre que j’en avais eu à découvrir la série il y a quelques années – sauf qu’à l’époque, le marché du livre étant moins noyé avec des tas d’ouvrages du même acabit, il en paraissait deux fois plus original ! L’univers et les intrigues ne sont pas ni extrêmement originaux ni extrêmement complexes par rapport à ce qu’on peut lire aujourd’hui sur parfois un peu le même thème, mais sont correctement utilisés et amenés.
On retrouve beaucoup plus les structures et éléments du « jeunesse » que du so called « YA » : héros de 12 ans, humour parfois au ras des pâquerettes (mais assumé !), environnement et éléments narratifs explicités soigneusement. Cependant il y a aussi quelque chose de trépidant, de cynique, d’un peu dérangeant, apporté principalement par Bartiméus, bien sûr, mais aussi par, j’ai envie de dire, l’ombre de l’auteur qui plane au-dessus de tout ça et s’en moque gentiment, en profite pour tout de même placer quelques idées politiques ou sociales…
Je trouve qu’une des principales forces de cet ouvrage repose sur ses nombreux équilibres : opposition systématique entre Bartiméus et Nathaniel, monde cohérent, narration alternant entre description, dialogue et action, personnages variés apportant des points de vue différents (la narration est partagée entre trois personnages).
Un très bon roman jeunesse, qui sous des dehors assez classiques fait preuve d’un minimum de subtilité et de maturité.

 

Chroniques d’ailleurs : Blog-O-Livre

 

T.2 : L’Œil du golem
T.3 : La Porte de Ptolémée

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