Sous le masque de Rê

De Paul Doherty. Éditions 10/18, 2004. Policier historique. Bonne lecture. [284 p.]

Titre original : The Mask of Ra, 1998 ; trad. par Régina Langer

masquedereRésumé : « De retour du delta du Nil, Touthmôsis II s’effondre dans la clameur du peuple de Thèbes… Pharaon est mort, manifestement mordu par une vipère. Alors qu’une lutte souterraine s’engage pour l’accession au trône, le juge Amerotkê est sommé par la reine Hatchepsout de faire la lumière sur les nombreuses incohérences de l’affaire. Mais bientôt, une inquiétante série de viols de sépulture a lieu dans la cité des Morts… Se pourrait-il que ces effractions soient liées au trépas de Pharaon ? Le juge, armé de sa remarquable sagacité et flanqué de son espiègle page Shoufoy, va devoir pénétrer au plus profond des pyramides de Sakkara pour s’en assurer… Rites funèbres et vapeurs d’encens nous immergent au coeur de l’Égypte ancienne, pour la première et machiavélique enquête du juge Amerotkê.« 

J’aime beaucoup les polars historiques, en tous cas ceux que j’ai lus pour le moment, cela me permet de découvrir ou redécouvrir certaines périodes sans me plonger dans un livre 100% Histoire qui a plus de chances de m’ennuyer ou me noyer. En effet je m’y intéresse mais ne suis pas non plus une grande passionnée, et si je vais retenir certains détails qui me plaisent j’ai tendance à avoir l’impression de tout oublier, ou presque, au fur et à mesure, ne retenant que les (très) grandes lignes. D’ailleurs je suis consciente que les romans et polars historiques ne sont pas toujours très bien documentés, aux dires des historiens confirmés, mais encore une fois si je vais me méfier un peu de ce que je lis lorsque j’ai eu un avertissement d’à-peu-près, je ne fais pas non plus ma fine bouche, pour les mêmes raisons.

Tout ça pour dire que je ne sais pas du tout s’il y a beaucoup d’erreurs ou d’approximations historiques dans cette oeuvre, et que si je serai curieuse d’avoir vos avis cela ne m’empêchera pas forcément de lire d’autres titres de cet auteur, prévenue ou pas.

En tous cas le cadre Egypte antique m’a semblé très sympathique et pourvu de suffisamment de détails pour que j’y croie, d’après les souvenirs de mes précédentes lectures sur le sujet, incluant quelques intrigues politiques et sociales de bon ton.

J’ai aussi bien apprécié le côté « policier » ; l’enquête est posée de manière peut-être un peu lente pour un texte aussi court, néanmoins j’avais déjà vu le même type de rythme chez des auteurs édités chez 10/18, notamment Ellis Peters (et son Frère Cadfael), que je conseille. En tous cas cela permet au lecteur de s’immerger dans le petit monde dans lequel va se produire le drame, ce qui après tout est m’aussi appréciable que d’entrer tambour battant au cœur de l’action d’un bon gros thriller des familles.

Je ne connaissais pas du tout ni Doherty ni le juge Amerotkê, j’ai donc découvert et apprécié les deux en même temps. Je n’ai pas trouvé que l’auteur avait un style très particulier, mais il m’a tout à fait convenu. Ses personnages sont intéressants, un ou deux hauts en couleur se démarquent tandis que d’autres se rapprochent plus d’archétypes classiques de la littérature d’enquête, et ça fonctionne très bien comme ça.

Je regrette un peu d’avoir immédiatement identifié la Fausse Piste comme telle, j’avoue ne plus savoir si j’ai juste lu trop de livres du genre pour me faire avoir à chaque fois ou si certains auteurs se débrouillent mieux que d’autres. En tous cas je ne peux pas dire non plus que je n’ai pas du tout été tenue en haleine ou que j’ai tout trouvé trop facile, donc je conseillerai globalement ce livre aux amateurs du genre, sans réserve ni avis dithyrambique.

Une réflexion au sujet de « Sous le masque de Rê »

  1. Je ne connais pas du tout cet auteur donc je ne pourrai pas te dire si c’est documenté ou pas. En revanche, à l’époque romaine, il y a Danila Comastri Montanari dont les romans sont extrêmement bien documentés.

Déposer un petit caillou blanc