De Matt Boudurant. 2006. « Thriller ». Roman contemporain. Étrange lecture, mais pas mauvaise.
Résumé :« «Cet écrit doit être lu trois fois. Jamais on n’a vu ou entendu son pareil depuis le temps de la divinité. Il est déposé dans le temple de Mout pour l’éternité.»
Depuis des décennies, les experts du British Museum tentent en vain de résoudre le mystère de la stèle de Paser, dont les hiéroglyphes du XIIe siècle av. J.-C. peuvent être lus de manière horizontale ou verticale. Quelle est donc cette troisième grille de lecture dont il est fait mention ? Et que révèle ce message inscrit sur la stèle, qui pourrait ébranler bien des certitudes ? Pour Walter Rothschild, cryptologue américain chargé par le musée londonien de résoudre l’énigme, la tâche s’annonce périlleuse. D’autant qu’une malédiction semble happer tous ceux qui s’approchent trop. Brillant et érudit, ce roman fondé sur des faits réels entraîne Walter Rothschild dans les méandres d’un mystère de l’égyptologie… »
Que de mystères… Je vous souhaite cependant d’avoir d’autres intérêts de lire ce livre, ou sinon vous allez être déçus. En effet la mention « thriller » sur la couverture ne semble surtout être là que pour attirer des lecteurs. Oui, il y a une stèle égyptienne non déchiffrée. Je ne sais toujours pas trop à quoi ils font allusion en parlant de « malédiction » – ou alors, et c’est bien possible, il y a dans toute cette histoire un sens caché, une grille de lecture applicable que mon pauvre cerveau en recherche de thriller « classique » a tout simplement ignorée. Il y a des sacrées incursions dans le Londres moderne, la vie des gens, la vie de Rothschild (ex-femme, fille, colocataire, amis, collègues, la boulot de son père en Égypte quand il était très jeune), les pensées et sensations du héros, ses impressions face à la poésie égyptienne, ses questions sur la stèle. Tous ces points sont bien abordés, plutôt bien creusés, et je ne me suis pas ou peu ennuyée en les lisant. Par contre, du côté « thriller »… Sans spoiler tout ce que je peux dire c’est que même en cherchant du roman policier tout court vous n’allez pas trouver grand chose. Du côté étymologique de « thriller », faire frémir : rien du tout. Bref cette mention reste pour moi le plus grand mystère du roman, non élucidé en ce qui me concerne.