A la poursuite des Humutes

De Carina Rozenfeld. Syros, 2010. Nouvelle, S-F jeunesse. Très bonne lecture. [38 p.]
humutesRésumé : « Depuis des années, les médias diffusent les images d’une guerre sans merci entre les humains et les Humutes, ces mutants qui, vers l’âge de dix ans, développent des superpouvoirs, et que l’on reconnaît à la bosse qui orne leur nuque. Ce soir-là, à table, Tommy a du mal à regarder ses parents en face… car il sent depuis quelque temps une légère excroissance à l’arrière de son cou…« 
Je connaissais Carina Rozenfeld entre autres par les Imaginales, mais je n’avais pas encore franchi le pas de lire un de ses livres, parce que ceux que j’ai pu voir ou manipuler ne m’en ont pas donné suffisamment envie, ni les critiques que j’ai pu en lire derrière ; je pense notamment à la Symphonie des Abysses ou Phaenix – qui sont apparemment des livres très différents de celui-ci !
Ce petit livre – encore un de la bibliothèque de Lynnae – m’a tout de suite attiré, sous forme d’objet, par son packaging « SF jeunesse » assez classique mais néanmoins toujours efficace à mes yeux : couleurs gris-bleutées, dessin et mise en page clairs et nets, titre de collection sympatoche (« Soon – Des histoires de futurs »). Je n’ai pas eu que d’excellentes surprises avec la science-fiction jeunesse, mais extrêmement peu de mauvaises ; du coup c’est un genre qui me met en confiance peu importe l’auteur (sauf peut-être Christophe Lambert que j’ai catégorisé dans le « très spécial » – au point de me demander au début si ce n’était pas son célèbre homonyme avec qui j’ai également du mal).

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Coup de tabac

De (Sir) Terry Pratchett. 2012. Fantasy humoristique. Coup de cœur, relecture, Pratchett, toussa toussa. Excellent roman dans son ensemble.
Titre original : Snuff, 2011. Traduit de l’anglais par le non moins bon Patrick Couton.
coupdetabacRésumé : « Blousé, Vimaire. Dame Sybil, son épouse aimante, lui impose quinze jours de congés à la campagne dans le manoir familial. La vie de hobereau, rien de folichon pour le commissaire divisionnaire du Guet d’Ankh-Morpork, non plus que la déférence servile qu’on lui témoigne, à lui qui tient pour article de foi que les hommes sont tous les mêmes le pantalon baissé. La tradition le veut, le flic en vacances n’a pas ouvert sa valise que le premier cadavre lui saute à la figure. Mais ce n’est pas un meurtre ordinaire qui attend Vimaire, c’est un crime contre l’existence et la dignité d’une espèce entière. Qu’importe s’il est hors de sa juridiction, si les repères lui manquent dans le monde rural et si l’on s’acharne à le mener en bateau, la justice doit passer. »
Que dire, que dire ? Ce 34e tome des Annales du Disque-Monde, je l’attendais comme à peu près les 5 ou 10 autres avant, je ne me souviens plus exactement du moment où j’ai rattrapé l’édition de la série. Je l’avais déjà lu en anglais avant, il y a un peu plus d’un an, puisque la bibliothèque américaine de Nancy a toute la collection ou presque (toutes les Annales en tous cas, j’en suis presque sûre). Comme d’habitude j’aime les relire en français, pour profiter de la merveilleuse traduction de M. Couton, qui me permet de me plonger une deuxième nouvelle fois dans l’histoire, grâce à des jeux de mots légèrement différents que je découvre à chaque fois avec bonheur.
Ce tome, à l’image de Jeu de Nains qui en est la préquelle directe, continue à faire évoluer non seulement le désormais commissaire Vimaire mais également son environnement vers des sujets toujours plus sombres, plus graves, plus sérieux – dans ce paradoxe littéraire qu’est souvent un ouvrage de Pratchett, mêlant humour parfois potache, politique, intrigues, et sujets de société.
Dans l’ensemble si vous ne voyez pas de quoi je parle, je vous conseille fortement de commencer à lire Pratchett en ouvrant ses premiers livres, ou au moins le premier de la « saga du Guet », qui est le Guet des orfèvres, ou Au guet !, je ne m’en souviens jamais, et de lire ses ouvrages dans l’ordre, car les personnages et leur environnement ont tendance à évoluer (Au moins les sorcières, le Guet, Tiphaine Patraque / les Nac Mac Feegle [« romans jeunes adultes » ci-dessous], la Mort – la série mettant en scène Rincevent est je trouve la moins aboutie, et de loin, et donc plus facile à lire dans le désordre).

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Note : le tag « Jane Austen n’est pas une erreur ! Mais ce livre n’est pas à proprement parler austenien non plus :p