Sur la route de Blue Earth

De Joseph Monninger. Flammarion [Tribal], 2014. Roman jeunesse / ado. Lecture distrayante. [251 p.]
Titre original : Finding Somewhere, 2011
surlarouteblueearthRésumé : « Hattie et Dolorès s’ennuient ferme dans leur petite ville du New Hampshire. Lorsqu’elles apprennent que Speed, un vieux cheval, doit être euthanasié le lendemain, les deux amies décident de le sauver.
Au volant d’un van, les voilà embarquées dans un road trip à travers les Etats-Unis pour lui trouver un endroit serein pour mourir. Un voyage parsemé de rencontres au détour du chemin.« 
Je remercie les éditions Flammarion de m’avoir envoyé ce livre.
Encore une fois j’avais des a priori sur cette lecture, tout autant que sur Lune Mauve, et dans l’ensemble j’avais bien ciblé les deux livres.
Ce livre est en effet un exemple typique de littérature légère pour jeunes adolescent(e)s : deux adolescentes (16 et 18 ans en fait, mais le texte peut s’adresser à largement plus jeune, je dirais vers 12 ans sans souci) qui partent pour un road trip à travers l’Amérique pour garantir une retraite à un cheval moribond.

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Lune Mauve, T.1

De Marilou Aznar. Casterman poche, 2014. Roman(ce) ado teinté de fantastique. Une déception attendue*. [421 p.]
Lune-mauveRésumé : « Un seul coup d’oeil m’avait suffi pour constater que j’étais la fille la plus mal fagotée du bahut. Moi, Séléné Savel, à Darcourt, le lycée le plus snob de Paris ? Je m’y donnais autant de chances de survie qu’une souris lâchée dans un enclos de chats affamés ! J’étais plongée dans mes pensées moroses lorsqu’une élève me bouscula. Là où elle m’avait touchée, la peau me démangeait d’une vibration électrique. Un visage s’insinua dans mon esprit, celui d’un inconnu aux iris aussi verts et froids que ceux d’un serpent, puis il s’effaça aussitôt. Je retins ma respiration. Ma nouvelle vie était sur le point de commencer.« 
Je remercie les éditions Casterman de m’avoir envoyé ce livre de manière spontanée.

 

Cette lecture a été pour moi moins désagréable que je ne l’avais crains, en un sens, mais en un sens seulement. Malgré une avancée relativement rapide dans le livre grâce à un style plutôt fluide, je n’y ai pas trouvé grand’chose pour me distraire ni pour me plaire.
Étant donné le très net déséquilibre entre les différentes parties du livre, je vais vous scinder ma critique :
Le début m’a fait croire que j’allais lâcher le bouquin avant la page 50 (cas de force majeure, ça m’est déjà arrivé !) : gros soucis de cohésion dans les paragraphes, héroïne inerte, Fantasy instillée mine de rien entre deux considérations sur la petite vie de lycéenne et les fringues de la demoiselle (qui ne semble même pas réagir à ce drôle de tour), et mauve-ais** clichés : le père excentrique voire inhumain et absent, la demoiselle bretonne (bretonne ! « L’utilisation de la Bretagne dans les œuvres de fiction comme modèle de région française provinciale, opposée à la capitale » : vous avez 4 heures) envoyée à Paris, l’héroïne orpheline de mère, la lande déserte vs la grande ville bondée, tout ce cadre pour finalement ne s’en servir que de manière très succincte.

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Dans le livre des rêves

De Mikkel Birkegaard. 2013. Science-fiction. Excellente lecture. [509 p.]
Titre original :  Fra drommenes Bog*, 2012
* Mes neurones conditionnés à la trad’ s’activent, trouvent : « fra » = « from » ; « drommenes » = « Traum-« / »dreams » ; « Bog » = « Buch »/ »book » ; autrement dit le titre « Ex Libris Somnia » aurait pu être simplement donné, car je trouve qu’on perd un chouïa la signification de l’expression en la passant ainsi en français : « dans le », au lieu de « from »/ »ex »/ »von », indiquant tous la provenance. « Du livre des rêves » aurait peut-être sonné de manière bizarre ? Ouais, je sais, on s’en fout un peu, le titre est loin d’être mauvais. C’était juste une pensée sauvage.
lelivredesrevesRésumé : « Copenhague, 1846. Arthur avait 10 ans quand son père est mort dans des circonstances inexpliquées. Il en a 17 quand son chemin croise celui de Mortimer Welles, restaurateur de livres anciens et détective amateur à ses heures perdues. Ensemble, ils tentent d’élucider une série de disparitions étranges… Dans le pays, l’heure est à l’obscurantisme et à la censure. Le roi lutte contre la divulgation des idées. Mais Arthur entend parler d’une mystérieuse bibliothèque ou seraient conservés tous les ouvrages interdits par le ministère du Livre. Y aurait-il un lien entre cette bibliothèque et la mort de son père, fonctionnaire de ce ministère ? Aurait-il découvert des informations compromettantes ? Pour le savoir, Arthur et Mortimer plongent dans un univers aussi déroutant que menaçant… Décidément il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark.

Un roman onirique, brillant et inventif à mi-chemin entre les univers de Jules Verne et d’Arthur Conan Doyle, une aventure littéraire fabuleuse. »

Difficile de classifier ce livre sans donner de fausses idées aux lecteurs ! 😉
Petit rappel : la science-fiction donne des explications scientifiques à des phénomènes « improbables » qui vont sous-tendre une intrigue, un univers. On est donc bien ici, en principe, dans de la S-F. Certains trouveront dans le cadre oppressif du Ministère du Livre une idée de dystopie – effectivement ça cadre avec la définition globale (qui fait partie de la grande famille de la S-F, ne l’oublions pas même en ces temps où la dystopie est en train de devenir un genre à part, quelque chose que j’aurais d’ailleurs vraiment envie de qualifier de néo-dystopie, car très loin en termes de codes et d’atmosphère de ce qui se faisait dans les années 1920/60 !). J’ai aussi, malgré tous les éléments de S-F, trouvé un petit air gothique à tout ceci : les vieux livres, le concept onirique, la vieille Copenhague du XIXe… Cependant ce n’est pas à strictement parler du fantastique, à cause justement des explications « rationnelles » citées ci-dessus.

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Six jours pour (sur)vivre

De Philip Webb. 2011. Science-fiction jeunesse, cadre post-cataclysmique. Lecture distrayante.
sixjourspwebbRésumé : « Dans un monde post-apocalyptique, quatre adolescents partent en quête d’une mystérieuse relique très puissante, sur laquelle repose l’avenir de l’humanité. Ils ont six jours pour combattre les forces du mal…« 
 J’ai trouvé les évènements parfois un peu trop prévisibles, je ne me suis pas plus attachée aux personnages que ça, mais juste suffisamment pour arriver au bout de ma lecture sans m’ennuyer non plus. Je conseille aux amateurs de fiction jeunesse, ou à un public pas trop regardant. On peut trouver un certain nombre de réflexions sur la vie, la mort, le temps, la famille, l’humanité et tout, mais encore une fois pas de manière très profonde. La navigation dans Londres est assez sympathique toutefois, et certains éléments de S-F assez originaux, et pas trop mal développés.
J’ai plutôt bien aimé le style, plutôt très dynamique et familier, bourré d’expressions ou de mots qu’on croise rarement à l’écrit.