Le Mystère du trésor englouti

De Stéphane Tamaillon. Imaginemos, 2013. Aventure jeunesse. Bancal. [149 p.]

Lu dans le cadre d’une Masse Critique organisée par Babelio

mysteretamaillon

Résumé : « Et dire que Jules, qui déteste la plage, avait peur de s’ennuyer, sans ordi, sans télé, sans copains ! Ses vacances vont vite se transformer en une incroyable chasse au trésor quand il découvrira ce que cachent le musée, le phare, la forêt, la dune, les blockhaus engloutis. Mais saura-t-il déchiffrer le code secret ? Vite, on plonge dans l’aventure…« 

Je pense que je vais définitivement arrêter de me faire du mal en lisant cet auteur, ça ne colle pas entre nous.

J’ai lu ce livre il y a une semaine et j’en ressors encore de la frustration. Au vu du résumé, de la couverture, du genre, j’étais pourtant très bien partie : les romans d’aventure jeunesse c’est quelque chose qui passe toujours bien, même encore maintenant que je n’ai plus l’âge de m’asseoir par terre dans le rayon pour bouquiner et pousser des exclamations d’excitation quand le groupe de jeunes aventuriers trouve le trésor ou un indice d’importance (mais j’apprécie quand même lire ou fouiner à l’étage jeunesse pour ne pas trop me contraindre me comporter comme une adulte rigide, silencieuse et posée ! ça y dérange moins).

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Dans le livre des rêves

De Mikkel Birkegaard. 2013. Science-fiction. Excellente lecture. [509 p.]
Titre original :  Fra drommenes Bog*, 2012
* Mes neurones conditionnés à la trad’ s’activent, trouvent : « fra » = « from » ; « drommenes » = « Traum-« / »dreams » ; « Bog » = « Buch »/ »book » ; autrement dit le titre « Ex Libris Somnia » aurait pu être simplement donné, car je trouve qu’on perd un chouïa la signification de l’expression en la passant ainsi en français : « dans le », au lieu de « from »/ »ex »/ »von », indiquant tous la provenance. « Du livre des rêves » aurait peut-être sonné de manière bizarre ? Ouais, je sais, on s’en fout un peu, le titre est loin d’être mauvais. C’était juste une pensée sauvage.
lelivredesrevesRésumé : « Copenhague, 1846. Arthur avait 10 ans quand son père est mort dans des circonstances inexpliquées. Il en a 17 quand son chemin croise celui de Mortimer Welles, restaurateur de livres anciens et détective amateur à ses heures perdues. Ensemble, ils tentent d’élucider une série de disparitions étranges… Dans le pays, l’heure est à l’obscurantisme et à la censure. Le roi lutte contre la divulgation des idées. Mais Arthur entend parler d’une mystérieuse bibliothèque ou seraient conservés tous les ouvrages interdits par le ministère du Livre. Y aurait-il un lien entre cette bibliothèque et la mort de son père, fonctionnaire de ce ministère ? Aurait-il découvert des informations compromettantes ? Pour le savoir, Arthur et Mortimer plongent dans un univers aussi déroutant que menaçant… Décidément il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark.

Un roman onirique, brillant et inventif à mi-chemin entre les univers de Jules Verne et d’Arthur Conan Doyle, une aventure littéraire fabuleuse. »

Difficile de classifier ce livre sans donner de fausses idées aux lecteurs ! 😉
Petit rappel : la science-fiction donne des explications scientifiques à des phénomènes « improbables » qui vont sous-tendre une intrigue, un univers. On est donc bien ici, en principe, dans de la S-F. Certains trouveront dans le cadre oppressif du Ministère du Livre une idée de dystopie – effectivement ça cadre avec la définition globale (qui fait partie de la grande famille de la S-F, ne l’oublions pas même en ces temps où la dystopie est en train de devenir un genre à part, quelque chose que j’aurais d’ailleurs vraiment envie de qualifier de néo-dystopie, car très loin en termes de codes et d’atmosphère de ce qui se faisait dans les années 1920/60 !). J’ai aussi, malgré tous les éléments de S-F, trouvé un petit air gothique à tout ceci : les vieux livres, le concept onirique, la vieille Copenhague du XIXe… Cependant ce n’est pas à strictement parler du fantastique, à cause justement des explications « rationnelles » citées ci-dessus.

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L’Étang aux libellules

D’Eva Ibbotson. 2011. Roman jeunesse / historique. Excellente lecture.
Titre original : The Dragonfly Pool, 2010
etangRésumé : « L’étang aux libellules était hors du temps, à l’abri de la guerre : protégé, intime, magnifique… Le roi de Berganie vient d’être assassiné pour s’être opposé à Hitler. Un groupe d’enfants va venir en aide au jeune prince héritier désormais menacé. A leur tête, une fougueuse jeune fille, Tally, éprise de liberté et « résistante » sans le savoir. »
Je me souviens avoir adoré l’Etoile de Kazan, du même auteur. Je retrouve en elle un peu de Morpurgo, un peu de Carlos Ruis Zafon (avec les accents en plus :p), un peu de Mourlevat : cette douceur empreinte de tristesse, ces récits en même temps neutres et terriblement poignants, qui mettent en scène des enfants avec des interrogations d’adultes, tellement moins naïvement que ce qu’on préconçoit parfois de la littérature jeunesse ! Pas d’adolescents trop typiques en mal d’être ici (ou peu), ni d’échappées lyrico-dramatiques, mais, beaucoup plus près de nous, beaucoup plus justement aussi à mon sens, de vraies angoisses, des questionnements : qu’est-ce que la liberté ? Peut-on vivre libre ? Comment se battre au nom de principes justes ?
Les personnages sont tous très intéressants et attachants, avec leur personnalité et leurs problèmes, parfois aussi leurs secrets, mais toujours dans cette harmonie terriblement réaliste, même si la Berganie n’existe peut-être pas. L’intrigue se déroule sans accroc, avec pauses justement dosées et cohérence.
Un livre comme je les aime, qui me donne envie de lire plus, de rencontrer plus de gens, de continuer à me questionner, et de vivre ma vie.
Le: Dans ce livre, on trouve plein d’otaries. Des otaries dans une rivière d’Angleterre, dans un étang en Berganie… Je pense que c’est simplement le mot « otter » qui a été mal traduit. Otter, otarie… ça sonne pareil, non ? Mais bon, « otter » ça veut dire « loutre », et tout de suite ça fait moins exotique, mais carrément plus compréhensible 😉

 

NB : je viens de faire une petite recherche sur ce livre, et j’apprends que c’est le dernier de l’auteur : elle est morte en octobre 2010. 😦