La Chambre des curiosités

De Preston & Child. J’ai lu, 2003. Thriller. Très bonne lecture. [700 p.]

Titre original : The Cabinet of Curiosities, 2002.

la_chambre_des_curiositesRésumé : « Manhattan. Les ouvriers d’un chantier de démolition s’affairent parmi les gravats, lorsque le bulldozer se fige soudainement devant l’horreur du spectacle qui apparaît ; des ossements humains. L’enquête menée par Pendergast, du FBI, l’archéologue Nora Kelly et le journaliste William Smithback établit qu’il s’agit des restes de trente-six adolescents, victimes d’un tueur en série, le Dr Leng, ayant sévi à New York vers 1880. Les jours suivants, plusieurs meurtres sont commis selon le mode opératoire de Leng. Se peut-il que ce dingue soit toujours vivant ? Ou aurait-il fait des émules ?« 

Quelqu’un, je ne sais plus qui, m’a convaincu sur un blog ou l’autre que cette série valait vraiment le coup d’être testée pour n’importe quel lecteur un tant soit peu friand de polars.

C’est désormais à mon tour de relayer le message : si le reste de leurs œuvres sont de cet acabit, vous pouvez foncer sans hésitation !

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Choc

De Robin Cook. Albin Michel, 2002. Thriller médical. Livre très moyen. [342 p.]
Titre original : Shock, 2001
chocRésumé : « Les manipulations génétiques
peuvent faire progresser la science.
Ou mener au chaos.
45 000 dollars en échange de quelques ovules : l’annonce passée par une prestigieuse clinique bostonienne a de quoi séduire. Deborah et Joanna, deux étudiantes fauchées, acceptent de se prêter à cette expérience censée remédier à la stérilité de certaines femmes. Avant de découvrir qu’elle cache le plus effroyable et le plus inimaginable des scénarios. Au croisement de la technologie médicale et de la bioéthique, Robin Cook nous plonge dans un thriller dont on aimerait croire qu’il n’est qu’imaginaire. Et si Robin Cook n’avait rien inventé ?
« 
Je dois dire que je suis assez déçue par ma lecture, car j’avais déjà lu un ou deux titres du même auteur que j’avais au contraire trouvé très bons. Ici rien ne m’a ni emballé ni convaincue.
L’intrigue, point central de tout thriller qui se respecte, est déjà clairement annoncée dans le résumé et ne présente pas de développements très étonnants, et peu d’inattendus. Le roman souffre également d’un début très lent, il faut environ 150 pages pour que l’intrigue s’amorce vraiment, autour d’une idée qui m’a semblé bizarre dans le contexte et il me semblait impossible, ou très difficile, sur un plan légal : les deux jeunes filles veulent savoir ce qu’il est devenu de leurs ovules. De plus pour conduire leur enquête les deux jeunes filles vont non seulement se débrouiller toutes seules (un peu à la manière d’Alice Roy / Nancy Drew mais en un peu moins douées) mais en plus utiliser bien évidemment des moyens illégaux, j’avoue ne pas avoir très bien compris pourquoi. Ajoutons à ceci un nombre minimal d’incohérences et de hasards bienheureux
C’est là il me semble un bon moyen d’embrayer sur les personnages : au centre, des thésardes d’Harvard d’une vingtaine d’années avec pourtant assez peu de bonnes idées. J’ai eu un peu l’impression que les héroïnes sortaient plutôt d’un roman de chick-lit, et ne collaient vraiment pas au genre, même si elles m’ont été parfois sympathiques et ne m’ont pas énervée tout le long non plus (même si elles n’ont parfois pas deux sous de bon sens). Les autres personnages ne m’ont été d’aucun intérêt : des méchants vénaux, un psychopathe qui au final ne dessert en rien l’intrigue (!), et des fantômes secondaires qui gravitent autour de l’action.
L’introduction présentait pourtant une méthode de manipulation de cellule avec jargon scientifique toutes les deux lignes, que malgré mon bac S et mon intérêt pour le domaine je n’ai pu suivre entièrement, et qui m’a laissé présager d’une intrigue fouillée ; le reste du livre se rabat en fait sur un style peu exigeant, qui m’a divertie au travers de son rythme et de ses péripéties, mais sans plus. Quant à la conclusion, je n’en dirai rien (pour les lecteurs éventuels) mais n’en penserai pas moins.
Un polar divertissant mais qui ne m’a pas fait frémir ni par son originalité ni par sa qualité.

Ma PàL en cours

Voici les titres que j’ai dernièrement empruntés à la médiathèque (cela en fait-il une PàLMé ? Coin coin), et que je lirai donc très certainement dans le mois :
viergenoireVierge noire, de Philippe Mignaval — un polar peut-être tout naze, je n’en sais rien ! Mais j’ai eu l’impression que je pourrais au moins passer un moment de détente avec lui – du coup si c’est de la qualité ce sera une très bonne surprise 🙂
The Bamboo Sword and Other Samurai Tales, de Shuhei Fujisawa — Soyons fous, lisons de la littérature japonaise en anglais ! :p
Fractures, de Frank Thilliez (j’espère que je peux commencer par celui-ci… depuis le temps que je veux lire du Thilliez !)
The Old Man and the Sea, de Ernest Hemingway (en cours de lecture)
W3 : le sourire des pendus, de Nathalie Hug et Jérôme Camus 😀
Le Grimoire des loups-garous, d’Edouard Brasey Grimoire-des-loups-garous
The Picture of Dorian Grey, d’Oscar Wilde — j’adore Wilde, en plus c’est pour le challenge des 100 livres, et de toutes manières ça fait des années que j’ai envie de le lire.
La Disparue de Noël, d’Anne Perry — ça c’est de la faute du challenge Anne Perry organisé et suivi par Syl, que j’ai vu chez Bianca et consorts 😮
La Jeunesse de Picsou, de Don Rosa — réédition en gros format par Glénat 😀 (retour en enfance)
Pensées pour moi-même, de Marc-Aurèle, suivi du Manuel d’Epictète — commencé hier en attendant à la CPAM.
Ajoutez à cela des restes de la bibliothèque américaine :
A Christmas Carol, de Dickens (en attente pour une éventuelle LC 😉 — ce sera une relecture, et une première lecture en VO)
The Night Circus, de Morgenstern, dont j’attends beaucoup !
Plus un roman jeunesse gentiment envoyé par un auteur :
Les Lutins Urbains, t.1 : L’Attaque du Pizz’Raptor, de Renaud Marhic – également commencé ! romans.fiction-lutins.urbains.attaque.pizz.raptor-170-215(le site de l’éditeur)
Mes deux prochains billets seront très certainement sur les Lutins Urbains, puisque j’ai promis à l’auteur que je ne traînerais pas pour le faire ; et le Hemingway (c’est drôle, je n’ai lu que celui-ci de lui, et je ne connais pas la moitié de ses autres œuvres ne serait-ce que de nom). Ensuite je vois que le Marc-Aurèle est réservé pour un autre usager, qui en a peut-être besoin pour des cours… :s

Les Larmes d’Aral

De Jérôme Delafosse. Thriller/policier, 2012. Excellente lecture*
larmesaralRésumé : « Irlande, automne 1994. En plein conflit nord-irlandais, Sinead McKeown, grand reporter de guerre, survit à l’attentat à la bombe qui tue son mari et l’enfant qu’elle porte. Très vite, la police découvre que son compagnon a été sauvagement assassiné à l’arme blanche avant même que la bombe n’explose. Les soupçons se dirigent vers Sinead. Abusivement accusée du meurtre de sa propre famille sous prétexte de liens secrets avec l’IRA, la jeune femme parvient à s’échapper. Fugitive recherchée par toutes les polices, elle n’a désormais qu’un but : retrouver les véritables meurtriers de ce massacre. Et pour cela un seul indice en sa possession : une fiole contenant des paupières humaines ornées de mystérieux tatouages.
Paris, au même moment. Un homme, presque nu et terrorisé, est pris en chasse aux alentours de la gare de Lyon par une patrouille-nuit de la BAC. Sur le point d’être interpellé, il saute dans la Seine. Quand son corps, marqué de plaies nécrosées, est repêché deux jours plus tard, les premières constatations laissent croire au suicide d’un SDF. Mais l’affaire prend une tout autre tournure lorsque les policiers qui ont manipulé le cadavre sont frappés d’un mal étrange.
Contre la DST et les experts de la DGSE, Raphaël Zeck, jeune flic du 36 quai des Orfèvres et son adjoint Drago, dit le Serbe, sont chargés de l’enquête.
Ce qu’à ce stade ni Sinead ni Raphaël ne peuvent soupçonner, c’est que leurs deux enquêtes sont liées. Le pacte qui les réunira malgré eux va les plonger dans un monde ou le crime naît de croyances ancestrales effrayantes, de manipulations scientifiques terrifiantes et de « secrets Défense » à glacer le sang.
Un monde vertigineux au coeur de la folie des hommes, là ou les « larmes d’Aral » coulent pour l’éternité... »
J’ai emprunté ce livre en me disant que ça avait l’air de vachement ressembler à du Grangé question intrigue et style, ce qui de mon point de vue est une question de qualité :). De manière générale je ne me suis pas trompée, j’ai vraiment dévoré le bouquin jusqu’à son dernier chapitre ! C’était très agréable – style en même temps dynamique et posé, comme il faut pour garder le lecteur en haleine tout en lui apportant des informations ; intrigues emmêlées plutôt bien gérées ; multiples rebondissements et personnages ; héros et personnages secondaires assez réalistes, etc.
*Vous pouvez vous arrêtez là et foncer lire ce très bon polar (après tout il y en a tellement de médiocres,  ne vous gênez pas 😉 ). Cependant j’ai une dernière chose à dire sur ce livre, et c’est un mauvais point, voire un très mauvais. Il ne m’a pas totalement gâché ma lecture, mais face à un thriller un peu moins bon c’est ce qui se serait passé. Toutefois, même si vous voulez à tout prix savoir ce que je lui reproche, n’hésitez pas à partir du principe que vous n’aurez peut-être pas mon point de vue sur la question.
SPOILER pas trop grave : La fin ne m’a pas convaincue. Les 10 dernières pages accumulent deux bourdes que je n’ai pas pu m’empêcher de noter, l’une directement en lisant, et l’autre 10 minutes après avoir refermé le bouquin. Comme dénouement c’est pas terrible.
SPOILER détaillé (vous pourrit l’intrigue si vous n’avez pas lu le bouquin)): 1. Elle a vécu pendant plusieurs années avec un malade qui faisait des crises de démence régulièrement, et non, elle ne l’a jamais remarqué. Et non, la schizophrénie ça ne se contrôle pas – pas pendant chaque instant pendant plusieurs années. Au temps pour la journaliste futée et observatrice !! (oui, l’auteur, tu viens de démolir ton personnage à cet instant, alors que je la trouvais convaincante encore deux paragraphes avant). 2. Qu’on m’explique comment marche la radioactivité dans ce bouquin, parce que ça non plus je comprends pas. Et déjà, où est-ce qu’ils se procurent les éléments (non, vous n’aurez pas la réponse même si la question se pose très vite) ? Et donc, ils sont aussi trop cons pour s’en servir ? Bref, la dernière page ne me satisfait pas du tout. C’est pire que dans X-Men, là, c’est vraiment de la science à la joue-la comme ça t’arrange au moment où ça t’arrange.

La Croix des Assassins

De Éric Giacometti et Jacques Ravenne. Thriller ésotérique. Bonne lecture, facile à lire, et plutôt intéressante.
croixassassinsRésumé : « Une nouvelle race de tueurs a vu le jour, des initiés qui ne connaissent plus la douleur, ni physique ni morale. Des élites, patrons de multinationales et hommes politiques, qui ont abandonné toute humanité pour s’emparer du pouvoir suprême. Ce sont les membres de la loge Kadosh Kaos. Ce sont des Assassins… Quand la franc-maçonnerie découvre l’existence de cette loge sauvage, le commissaire Antoine Marcas est choisi pour infiltrer ce groupuscule qui ne cesse de s’étendre. Mais ce que Marcas ignore, c’est qu’il va devoir affronter un terrible secret séculaire que se sont disputé, dans le sang et le feu, les Templiers et la secte musulmane des Assassins. Jamais une mission n’aura mené le frère Marcas aussi loin. Car il devra, lui aussi, accepter de suivre la Croix des Assassins… Dans cette nouvelle aventure du commissaire Marcas, Giacometti et Ravenne révèlent une fois encore les liens occultes de l’Histoire et de la franc-maçonnerie – deux univers qui n’ont plus aucun secret pour eux et grâce auxquels ils ont définitivement renouvelé le genre du thriller ésotérique. »
Sous le vernis ésotérique se cache un bon thriller. Loin de refléter le côté théâtral du résumé officiel, le ton est assez léger, et tourne sans hésiter certains clichés en dérision. Le style est vif, l’intrigue organisée et assez prenante ; on entre effectivement (ou ce semble-t-il, je ne suis pas spécialiste) dans l’univers quotidien des francs-maçons, qui sert de cadre à l’histoire, et ses dérives, qui servent d’intrigue. Je n’ai ni très bon point ni très mauvais point à attribuer à cet ouvrage. La fin était bonne, sans plus, je n’ai pas eu ni de grosse surprise ni de réelle déception, mais par contre j’ai trouvé que c’était une bonne lecture d’approche du milieu de la franc-maçonnerie, que je ne connaissais que d’après un exposé scolaire (pas de moi). Les passages historiques m’ont parfois semblé un peu longuets, surtout qu’on ne voit pas tout de suite le lien avec l’intrigue contemporaine, mais ça allait quand même. La fin n’est pas extraordinaire mais j’ai lu bien pire. Les auteurs ont écrit d’autres livres ensemble, j’irais y jeter un œil à l’occasion. Le vrai petit plus du livre, ce sont les annexes à la fin, avec sources et sites* recommandés, et points résolument fictifs (ou disons défendus par une minorité qui se sent plus ésotérique que le reste).
* site non cité dans la biblio : http://www.miviludes.gouv.fr/ (lutte contre les dérives sectaires)