Peter Pan

De Sir James Barrie. Editions Famot, 1974. Conte adapté aux enfants. Bonne lecture. [250 p.] version adaptée
Autres mentions : copyright chez Hachette en 1956, « racontée aux enfants par May Byron, version française de Madeleine Chabrier« .
Je ne vous ferai pas de résumé à proprement parler, étant donné que je compte vous parler de l’histoire dans ma chronique et aussi que cette édition n’en comporte pas – en admettant que vous soyez parmi les rares personnes à n’avoir aucune idée du thème ou personnage principal !
peter-panJ’ai découvert Peter Pan comme j’imagine beaucoup d’enfants par la version de Walt Disney, conte qui m’a bien fait rêver quand j’étais plus jeune mais auquel j’ai fini par ne plus donner autant d’importance (peut-être à la suite d’un nombre de revisionnages trop massif, aussi). J’ai également vu Hook et Neverland (deux excellents films d’ailleurs, bien que très différents) et lu quelques adaptations modernes (Cyberpan, la Véritable Histoire du capitaine Crochet) de la pièce de théâtre originelle – car si je ne m’abuse c’en est bien une, qui a été transposée en roman par la suite, par l’auteur lui-même il me semble. On voit déjà quelques divergences entre les diverses adaptations les plus récentes du personnage et de ses aventures, et j’avais aussi entendu dire que la version Disney n’était, comme bien d’autres films de la même compagnie, qu’une piètre retranscription très largement édulcorée. Outre les détracteurs les plus virulents des grands studios, quelques lectures analytiques sur le fantastique ou les contes dans lesquels le texte de Peter Pan avait été cité et étudié m’avaient amenée aux mêmes conclusions et attentes. Je m’attendais donc, en ouvrant ce livre, à quelque chose d’acide, d’effrayant, d’horrible, de triste… Enfin, peut-être pas sur toute la longueur non plus, mais dans une certaine mesure ; pourquoi pas même si un peu différemment à la manière de Lewis Carroll et de son Alice.

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Anne… la maison aux pignons verts

De Lucy Maud Montgomery. France Loisirs (Julliard), 1987. Très bonne lecture. [278 p.]
Titre original : Anne of the Green Gables, 1908
annegreengablesRésumé : « Dans l’île du Prince-Edouard près du golfe du Saint-Laurent, Marilla,— une vieille fille un peu acariâtre, —vit avec son frère Matthew. Ils décident d’adopter un orphelin pour les aider à la ferme. Sur le quai de la gare, le petit garçon attendu se présente sous les traits d’une fillette à la chevelure flamboyante, au visage constellé de taches de rousseur et aux grands yeux verts pétillants. Anne,— cette enfant douée d’une imagination poétique exceptionnelle,— est d’abord accueillie à contrecœur par Marilla. Mais, peu à peu, elle va réussir à capter l’affection de ces deux célibataires endurcis. Ils apprendront avec elle à s’émerveiller devant la nature, à jouir de la magie des mots, à rire de leurs propres manies… et tout simplement à vivre.« 
J’ai découvert avec Lucy Maud Montgomery un classique à côté duquel j’ai pourtant bien failli passer ! Il aura fallu une fois de plus des bavardages avec Lynnae pour que j’attrape ce livre alors que je passais devant lors d’un don public de livres (chose rare s’expliquant par le surplus d’une association dédiée à la lecture), un peu par hasard.
Ce roman se présente comme beaucoup d’autres plus ou moins classiques de la fin du XIXe / mi-XXe : les aventures familiales, parfois extra-familiales (pas trop ici), d’enfants dans un environnement socio-culturel particulier, raconté de façon optimiste et humoristique, avec quelques accents dramatiques selon les livres et auteurs. C’est assez différent de la littérature jeunesse actuelle, entre autres à cause du temps qui nous sépare et donc également du langage et des codes utilisés.

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Lily et Po, T.1 : Rencontres et Rendez-vous

De Lauren Oliver. 2012. Jeunesse. Coup de cœur esthétique. Très bonne lecture.
Titre original : Liesl & Po, 2011
lily&poRésumé : « Lily est une petite fille comme les autres… pourtant son histoire n’est pas banale. Une nuit, dans le grenier où elle habite, Lily reçoit la visite de Po. C’est un curieux fantôme qui voyage avec Balluchon, une créature ni chien ni chat. Po lui parle d’un lieu étrange, qu’il appelle « l’Autre Côté », où il a croisé le papa de Lily. Il est porteur d’un message inattendu qui va entraîner notre héroïne dans une folle aventure… « 
J’ai choisi ce livre autant pour sa qualité technique et esthétique que pour le résumé ! La couverture m’a tout de suite attirée, que ce soit par l’image toute mimi, les nuances de couleur, la présentation, la calligraphie… Le format est un de ceux que j’aimais avoir dans les mains quand j’avais l’âge de l’audience ciblée de ce livre, avec une couverture en carton fort et une reliure épaisse qui donne un aspect « durable » au livre. En le feuilletant je remarque quelques images type gravure, en noir et blanc comme je les aime, et d’un style qui me plaît bien. Les pages sont en papier de bonne qualité, aux bords relativement doux, et avec une typographie et une mise en page très agréables à l’œil.
lily&poarriereAu dos du livre, je lis : « Les aventures de Lily et Po : 3 tomes qui émerveilleront tous les lecteurs dès 8 ans. » Et c’est vrai ! Je suis tout émerveillée !
Bon, passons au contenu !
L’univers, le cadre sont plus ou moins entre le conte et la fantasy : nous sommes dans un monde plus ou moins semblable au nôtre (trains, hôpital), sauf que la magie est semble-t-il plus attendue à défaut d’être présente de manière quotidienne (alchimie).
La forme du texte est très poétique, très posée. Entre deux actions nous avons droit à des incursions dans les pensées des personnages, des descriptions et explications sur le monde et les détails importants pour l’histoire, et aussi des retours dans le passé permettant de mieux cerner les personnages. C’est suffisamment explicite et doucement amené pour être accessible aux enfants, mais je pense que les adultes amateurs de contes, ou d’auteurs comme Carlos Ruis Zafon, Le Guin ou Morpurgo pourraient aussi y trouver leur compte.
Il y a peu de personnages, et ils sont plutôt stéréotypés, mais je trouve que c’est tout à fait en accord avec à la fois l’environnement, l’intrigue, et la plume de l’auteur. En fait le fait que les personnages soient en nombre limité permet d’avoir plus d’informations sur chacun d’eux, de pouvoir les apprécier ou ne pas les apprécier de manière plus significative.
J’ai hâte de trouver les tomes suivants, car l’histoire n’est qu’amorcée dans ce premier opus.
Un très joli livre pour enfants, avec une histoire qui en vaut la peine : pleine de poésie et de douceur mais qui traite aussi de sujets sérieux et tristes.