La Grande Épopée de Picsou, T.1 : La Jeunesse de Picsou 1/2

De (Keno) Don Rosa. 2012. Bande dessinée. Très bonne (re)lecture. [287 p.]
Titre original : The Life and Times of $crooge McDuck (douze histoires publiées entre 1991 et 1993)
Don-Rosa-la-jeunesse-de-picsou-1-glenatRésumé : « Digne héritier de Cari Barks, Don Rosa a conquis une nouvelle génération de lecteurs en explorant l’univers de Donaldville avec précision, humour et génie, décryptant la généalogie de l’oncle Picsou et dévoilant tous les secrets de son incroyable réussite.
Inédite en France, cette intégrale en 7 volumes s’ouvre sur le récit phare du grand maître, La Jeunesse de Picsou (en deux tomes).« 
Ce livre a atterri sur ma PàL en véritable Madeleine de Proust ! Cela fait des années que je n’ai plus mis le nez dans les Super Picsou Géant, les Mickey Parade ou les Picsou Magazine, au point de ne plus très bien savoir dans lesquels j’avais suivi cette saga qui m’avait beaucoup plu. La retrouver dans une grande édition, complète et reliée, est un vrai bonheur, et m’a également amenée à remarquer que je n’avais plus tout à fait la même vision de ces cases maintenant que je ne suis plus aussi jeune.
D’abord la finesse du trait de Don Rosa, son goût pour les détails d’arrière-plan et les nombreuses références m’ont beaucoup plus marquée que quand je découvrais tout juste les histoires de Picsou, Donald, et les autres. En parlant de références, même si beaucoup m’échappent encore, je suis certaine d’en avoir repéré beaucoup plus qu’à l’époque – dont certaines complètement fictives, comme par exemple le « Calisota », état dans lequel serait situé Donaldville (Duckburg apparemment) – j’ai bien vu que sa situation géographique était celle de la Californie, mais je ne vois pas le rapport avec le Minnesota… J’ai par contre reconnu Benjamin Franklin à la première apparition, ce qui n’était pas une évidence quand j’avais 10 ans. D’ailleurs, autant je me souvenais avoir lu certaines de ces histoires, autant d’autres n’étaient plus du tout fraîches dans ma mémoire, et étant donné le nombre de versions et de chassés-croisés dans les aventures de Picsou et ses neveux, j’avoue que je ne suis plus sûre de rien : je me souviens d’énormément d’éléments et d’aventures sans forcément me rappeler ce que j’ai lu en intégralité, ou ce qui a juste été évoqué dans mes lectures.
J’avais un peu peur de trouver des éléments très enfantins, ou qui me paraîtraient à présent ridicules plus que mignons ou drôles, mais en fait cela n’a pas du tout été le cas ! Au contraire les gags potaches alternent avec des moments plus sérieux, voire carrément dramatiques (explicitement ou implicitement), ce qui en fait une lecture plaisante et humoristique mais pas si superficielle. Alors oui, ça reste un univers « jeunesse », et ça n’a pas la portée philosophique d’autres livres, mais c’est à mon sens une plutôt bonne BD.
Le livre contient deux ou trois pages explicatives de la main de Don Rosa à la fin de chaque chapitre (portant sur ce dernier). On y apprend des détails sur ses sources, les difficultés rencontrées, les incohérences ou divergences présentes déjà chez Barks (le créateur de Picsou), quelques techniques de dessin, des références… Cela ne suffira sans doute pas aux spécialistes, mais pour moi qui suis bédéphile amateur c’était très bien, ça réhaussait la qualité du livre qui sans cela n’aurait été qu’une compilation de plus, et ça m’a donné envie d’en savoir plus. 🙂
Je me demande sur quoi va porter le tome 2 de la « jeunesse de Piscou », étant donné qu’on a ici un joli panel de son parcours entre son enfance et son accession au titre d’homme le plus riche du monde, installé dans son coffre en haut de sa colline. Peut-être sur des épisodes intermédiaires ? Je me rappelle entre autres une ou deux histoires à propos d’une certaine Goldie, qui n’a été que brièvement évoquée ici. 😉
Écrit avec un petit bouillon de volaille.
Chroniques d’ailleurs : Blog-O-Livre
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