10 Nouvelles fantastiques de l’Antiquité à nos jours

Prés. par Alain Grousset. Flammarion Jeunesse. Nouvelles. Très bonne lecture. [132 p.]

nouvellesfantRésumé : « De Pline le Jeune à Stephen King, en passant par Edgar Poe ou Guy de Maupassant, on retrouve ce même goût du frisson. Depuis l’Antiquité, les hommes aiment se raconter des histoires pour se faire peur. Des récits de fantômes, de diables, mais aussi de téléphones portables machiavéliques ! Ces dix nouvelles nous font trembler et découvrir toutes les facettes du Fantastique…« 

J’ai tout de suite beaucoup aimé le principe de faire découvrir au lecteur les racines du fantastique, même sous forme aussi réduite, puisque pensée pour la jeunesse.

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Walhalla

De Graham Masterton. 1996. Horreur/Epouvante. Distrayant.
Titre original : The House that Jack Built*, 1994
*Je crois qu’il s’agit d’une référence à une comptine, ou une chanson populaire.
walhallaRésumé : « Séduits par le charme délabré d’une maison victorienne, Walhalla, Craig et sa femme Effie en font l’acquisition. Mais ils ne tardent pas à devenir les otages de ce manoir qui a appartenu à un milliardaire diabolique et excentrique qui s’est suicidé. Craig, de plus en plus violent, ira jusqu’au meurtre alors qu’Effie est l’objet d’effroyables visions qui la traumatisent…« 
(Je remarque une fois de plus un curieux estampillage sur la première de couv. : « roman », simplement.)
Je ne me suis pas ennuyée sur ce livre, mais si quelqu’un me disait qu’il n’aimait pas le livre ou l’auteur, je ne suis pas sûre d’arriver à trouver des arguments en leur faveur…
Le genre horrifique est respecté de bout en bout, avec des éléments très classiques : l’élément déclencheur, la montée de la tension, le cadre (maison type manoir, très grande et ancienne, qui renferme de sombres secrets), et des personnages que j’ai trouvés assez typiques de l’univers américain à suspense : le couple qui a des soucis, la femme trop conciliante, le mari pareil sans le -ciliant, la vieille folle hippie qui connait tous les trucs ésotériques de magie blanche, le gosse bizarre mais gentil… Idem pour les personnages du passé. Je m’y attendais un peu, donc je n’ai pas été déçue – mais je n’ai par conséquent pas été emballée non plus !
Le « méchant » est cependant bien détestable, à tous points de vue je pense, et plus que l’environnement un peu trop cliché à mon goût c’est lui qui m’a fait le plus ressentir de frissons et de répulsion.
Malgré le fait que cela s’explique dans l’intrigue et sa résolution, certaines scènes – de sexe ou de mort – sont très crues, très violentes (alors que le reste du récit est relativement neutre, et que l’auteur utilise peu de vocabulaire familier, et s’abstient du vulgaire, hormis donc dans ces quelques pages). Tomber sur la description d’une mort horrible qui prend deux pleines pages, alors que rien ne me le laisser présager, était une expérience de lecture peu agréable pour moi. Vers le milieu du livre des éléments horribles commencent à se mettre en place, alors ça m’a moins gênée ; mais les premiers sont je trouve amenés de manière très violente et soudaine pour le lecteur.
J’aurais aimé que l’intrigue, ou bien sa résolution, soit plus poussée. Ici j’ai eu l’impression de lire un « simple » roman d’horreur, avec ce qu’il faut en choses désagréables, mais qui manquait un peu de piment, de surprise. De plus j’ai trouvé le style tout à fait conventionnel – je n’ai rien noté d’intéressant ou d’original dans la manière d’écrire de l’auteur.
Peut-être que je n’aime tout simplement pas ce genre, ça je ne sais pas trop – c’est vrai que j’ai lu assez peu de romans classés en « Horreur » qui ne soient pas aussi des enquêtes type thriller.
De manière générale je n’ai absolument pas eu de surprises avec ce livre – l’auteur choisit parfois des voies qui lui sont personnelles, mais on le voit venir de très très loin, et l’ensemble du livre reste très classique pour le genre.
Le petit bonus qui n’a rien à voir : tiens, il y a Lucie Duff-Gordon, ou plutôt Lady Cosmo Duff-Gordon tel que j’ai plutôt retenu son nom, qui est citée en préface ! 😀 – d’ailleurs il s’agirait plutôt de « Lucy », je ne sais pas pourquoi son nom a été francisé. Autrement je n’avais aucun souvenir qu’elle écrivait quoi que ce soit, c’était juste drôle de voir son nom apparaître comme ça. ^^
/mode fan off.

Le journal intime de Ellen Rimbauer

De Ridley Pearson. 2004. Roman psychologico-fantastique. Je n’ai globalement pas aimé ce livre.
Titre original : The Diary of Ellen Rimbauer, my Life at Rose Red, 2001
journal1Résumé : « Durant l’été 1998, au cours d’une vente aux enchères, j’ai acquis un journal intime cadenassé et recouvert de poussière, persuadée que ces écrits appartenaient à Ellen Rimbauer. Au début du XXe siècle, John et Ellen Rimbauer faisaient partie de l’élite de la haute société de Seattle. Le couple fit construire une gigantesque résidence sur les hauteurs de Spring Street. Baptisé par la suite  » Rose Red  » – Rose rouge -, cet édifice a été l’objet de nombreuses controverses. En effet, sur une période de quarante et une années, au moins vingt-six personnes ont soit perdu la vie, soit disparu mystérieusement entre ses murs.
Le journal intime de Ellen Rimbauer, dont je vous propose des extraits, m’a conduite à faire certaines découvertes, qui m’ont poussée à organiser une expédition. Dans peu de temps, je serai à la tête d’une équipe d’experts en phénomènes paranormaux, au cœur de la propriété des Rimbauer, afin de sortir cette gigantesque force psychique qu est Rose Red de sa torpeur. J’espère ainsi venir à bout de certains mystères que mon mentor, Max Burnstheim, n’a pu résoudre avant sa disparition à Rose Red en 1970. Au nom de la science, je continue ma poursuite de la vérité sur Rose Red ; advienne que pourra. » Dr Joyce Reardon, Département des Phénomènes paranormaux Université de Beaumont Seattle, Etat de Washington, USA.
En lisant la 4e de couverture, et aussi le signet présent dans l’exemplaire de la médiathèque, je pensais me lancer dans un livre fantastique mettant en scène une jeune femme vivant dans une maison « hantée », vivante, qui fait disparaitre ses occupants d’une manière ou d’une autre, au début du XXe siècle aux Etats-Unis. C’est tout à fait juste, mais les éléments que j’ai trouvés dans ce livre, ainsi que sa structure, ne sont pas ceux auxquels je m’attendais.

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