Medieval Romances

Éd. par Roger et Laura Loomis. Modern Library College Editions, 1957. Anthologie. Bonne lecture. [424 p.]

NB : romance signifie plutôt roman (de chevalerie, d’aventures souvent en contact avec le surnaturel) en littérature médiévale. 😉 Il s’agit souvent de textes beaucoup plus courts que les romans modernes, mais pas toujours. Certains romances sont effectivement également des romances, comme Tristan et Iseut ou Aucassin et Nicolette.

medromancesJ’ai trouvé ce livre en occasion je ne sais plus où, peut-être bien à l’une des ventes annuelles organisées par la American Library in Nancy qui en profite pour se débarrasser de ses ouvrages doubles ou trop vieux, trop peu empruntés (comme quoi le désherbage c’est cool !) à des prix totalement dérisoires. Jusqu’à l’année dernière il était rangé au fond de l’étagère, dans la deuxième rangée, vous savez, celle où dorment les livres oubliés. Lorsque j’ai voulu tenter de lister les ouvrages de ma bibliothèque l’année dernière je l’avais ressorti pour justement le lire sans trop tarder.

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Le Secret d’Orbæ

De François Place. Casterman, 2013. Récit de voyage merveilleux jeunesse. Superbe ! [424 p.]

orbaeRésumé : « Il y a cette île de l’autre côté du monde, entourée de fleuves de brume, dont le nom se prononce dans un souffle: Orbæ. Il y a aussi une mystérieuse toile à nuages, et certaines cartes qui ne se lisent qu’à la clarté de la lune… Il y a Cornélius, le jeune marchand de drap des froides villes du nord. Il y a Ziyara, la petite gardienne de chèvres des montagnes de Candaâ. Même les routes les plus contraires peuvent se rencontrer…« 

Une très belle fresque située dans un monde qu’on croirait connaître, lue dans le cadre d’un partenariat.

Le rythme et le phrasé de ce livre lui donnent une tournure tout particulière qui ravira certainement certains lecteurs. L’auteur soigne ses descriptions, nombreuses, et cisèle ses phrases comme autant de détails du récit. La voix du conteur, après tout, le choix de ses mots, comptent pour autant dans une veillée que l’histoire qui se dévoile. 

L’histoire, justement, amène deux protagonistes l’un auprès de l’autre, dans deux récits séparés mais convergents : le voyage de Cornélius, puis le voyage de Ziyara. Le deuxième évite l’écueil de la répétition inutile même alors que les deux héros sont en contact, se concentrant sur le point de vue de Ziyara qui nous échappe dans la première partie, et les moments où elle n’est pas en compagnie de Cornélius, dans un nombre de pages légèrement plus court.

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Robin Hood, le proscrit

D’Alexandre Dumas. Edition de 2007. Roman. Une vraie déception / un style qui ne me plaît pas du tout.
robinhoodRésumé : « Robin Hood, seigneur de Loxley et archer très habile, est proscrit suite aux sombres manoeuvres du shérif de Nottingham et de ses puissants alliés. Avec ses joyeux compagnons, il décide alors de continuer à dépouiller les nobles Normands et le clergé de leurs richesses afin de soulager la misère des pauvres…
«- Ne bougez pas, Will, dit le pèlerin, je suis Robin Hood ; je vais couper les liens qui entravent vos mouvements, nous nous élancerons au milieu des soldats, la surprise leur fera perdre la tête.
– Soyez béni. Ah ! mon cher Robin, soyez béni !
– Baissez-vous, William, teignez de me parler; bon ! voici vos liens coupés, prenez l’épée qui est suspendue sous ma robe ; la tenez-vous ?
– Oui, murmura Will…»« 
      Je me suis arrêtée vers la page 150, ne supportant plus ni Robin des Bois ni ses joyeux compagnons (il reste encore 200 pages environ). Ma déception est grande à bien des niveaux : tout d’abord Alexandre Dumas est pour moi une référence ; j’avais lu ses histoires de mousquetaires avec grand plaisir, tant pour le style que pour les personnages un minimum fouillés, et les intrigues entrelacées, et bien démêlées – tout le contraire de ce que j’ai trouvé dans ce livre !
Au fait il y a deux Alexandre Dumas, le père et le fils. Si je suis sûre que le père est à l’origine de « un pour tout, tous pour un », je ne me souviens plus de ce qu’a écrit le fiston – mais après tout qu’importe, puisque qu’il me semblait que c’était aussi un plutôt bon écrivain.

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