Chihuahua, zébu et Cie : l’étonnante histoire des noms d’animaux

De Henriette Walter et Pierre Avenas. Robert Laffont (Points), 2007. Essai zoo-linguistique. Excellent. [315 p.]

chihuahuaRésumé : « Savez-vous que le loup a laissé sa griffe sous les termes lycée, Louvre et même lupanar ? Pourquoi le hot-dog porte-t-il un nom si étrange ? Et quels animaux se cachent derrière les mots butane et vaccin ? Quinze chapitres savants et malicieux débusquent les traces de nos animaux familiers au détour des conversations et des langues… Fourmillant d’illustrations et d’anecdotes, ce bestiaire fait escale aux portes de la mythologie et de la littérature. Un étonnant voyage dans les contrées animalières de notre langue. Amis des bêtes et amateurs de mots, ce livre est pour vous !« 

Voilà un documentaire au titre et au résumé aguicheurs de mon point de vue zoomaniaque et linguistiphile. (Non aucun de ces deux mots ne semble exister)

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De PàL en pis #3

Bonjour, bonjour !

Un petit point sur les derniers arrivés dans ma bibliothèque mon tas de livres entre autres rangés dans mes étagères, pour ceux que je peux encore y glisser.

Comme je vous le disais dans un article récent, les deux du haut à droite sont des cadeaux d’anniversaire : un livre de poésie anglaise… bon, d’accord, de Tolkien en VO plus exactement ; et un audio-livre de Tolkien aussi.

08-04-2015 19-30-42_0002Le reste est arrivé un peu comme une surprise, que c’en soit vraiment ou juste à cause de ma mémoire limitée lorsqu’il s’agit de choix dans le cadre d’un partenariat.

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Talk to the Snail

De Stephen Clarke. Black Swan, 2007. Essai humoristique. Très bonne lecture. [258 p.]
Sous-titre : Ten Commandments for Understanding the French
Titre français : Français, je vous haime : Ce que les rosbifs pensent vraiment des froggies, 2009
snail

(Parfois une image vaut mieux qu’un résumé)

Allez, pour une fois je commence par les mauvais points, histoire d’arrêter de vous faire penser que je déteste en fait secrètement la moitié de ce que je lis en vous laissant sur des conclusions pinailleuses !

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Les Mots à la con

De Pierre Merle. Mango (Coll. Mots & Cie), 2005. Liste. Bonne lecture. [113 p.]
lesmotsRésumé : « Qu’y a-t-il de commun entre des mots comme eurocouple, convivialisation, gérer et espace ? A priori, rien. Le premier est une hasardeuse retombée conjugale de l’union européenne, le deuxième un avatar de l’omniprésente « convivialité « . Les deux derniers, bien que fort fréquentables puisque présents dans tous les dictionnaires, ne veulent plus dire grand-chose à force d’être surutilisés. Tous sont des mots à la con. Véritable  » industrie de proximité  » (pour employer une expression particulièrement à la con), la machine à fabriquer du mot à la con fonctionne, en ce début de siècle, à plein régime. Le mot à la con est à la mode et nous y succombons tous peu ou prou. Le tout est de le savoir. Et surtout de savoir en rire !« 
Ce petit ouvrage m’a quasiment sauté dans les bras, posté qu’il était en exposition au milieu d’un rayon. Je distinguerais plusieurs catégories de mots recensés :
– les mal utilisés de manière commune, fréquente (« au jour d’aujourd’hui »)
– les anglicismes ayant fait irruption en remplaçant des mots français déjà existants (« initialiser », « looser », « low cost »)
– ceux qui ont perdu tout sens, sont devenus trop synonymes de trop de choses (« improbable », « convivial », « magique »)
– les OVNIs médiatiques (« inforexiques », « écriture bloguienne » – oui, ce dernier est censé nous concerner, ou plutôt pas, enfin j’espère pas ! – en tous cas je ne l’ai jamais entendu ni lu, « télécrate »)
– les tendances langagières (« grave », « la cata », « lâcher prise »)
– des… néologismes ? (« intrusif », « pathos »)
– du verlan (« kesmo », « gen-ar »)
– le trop recherché/politiquement correct (« jouets sensibles », « orientation sexuelle », « quartier sensible », « tir ami »)

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Question de valeur…

(…linguistique)
1. Point de départ
De nos jours dans le monde francophone tout le monde répète à l’envi la désormais fameuse performance d’Andy Serkis en tant que Gollum sur le mode de « mon Précccieux… ». Cela fait maintenant plus de 10 ans, et cela semble n’avoir choqué personne. Pire encore, dans les films, les autres personnages reprennent une ou deux fois ce terme eux aussi.
Pourtant, avant 2001, qui aurait utilisé cette formule pour parler d’un bien chéri ? Que ramassent les enfants ? Des « trésors », pas des « précieux » (sic) !

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Apprendre et mémoriser l’orthographe par la logique et le raisonnement

De Jean-Pierre Colignon. Ellipses : 2013. Manuel. Bonne lecture. [157 p.]
orthocolignonRésumé : « Chacun peut apprendre et mémoriser l’orthographe par le bon sens, parla logique, par le raisonnement. Fondé sur la conviction que culture générale et maîtrise du français sont indissociables, cet ouvrage pratique offrira au lecteur une explication claire sur l’origine de plus de 800 mots et expressions, dont l’orthographe est souvent sujet à questionnement. Il lèvera ainsi tout doute quant à leur écriture et assurera au lecteur une meilleure aisance dans son expression.« 
Honnêtement, je me suis ennuyée sur ce livre. Je pense que mon entraînement et mes lectures pour la Certification Voltaire il y a deux ans y est fortement pour quelque chose : j’avais emprunté cet ouvrage pour parfaire mon orthographe, pour trouver qu’il n’y avait plus grand-chose* à faire. D’ailleurs il y a tout même plein de mots que je ne saurais utiliser au quotidien que je sais néanmoins parfaitement écrire, quand à côté j’écris très souvent « rappeller » –‘ (c’est pourtant simple quand j’y réfléchis !). J’ai néanmoins interrompu ma lecture à la lettre L, que ce ne soit pas mon envie du moment, ou que vraiment ça m’ait lassé à cause du manque de nouveautés dans mon cas.
Bien entendu je continue de me planter régulièrement sur des choses particulières, et aussi des choses plus communes, mais c’est d’entraînement et d’automatisation dont j’ai besoin, la théorie je l’ai déjà lue et quand je la relis souvent ça me paraît absolument évident.
Ce livre donne donc des explication étymologiques, logiques, et relativement détaillées (en 2-10 lignes en général, parfois plus si cas particulier) sur les mots « difficiles à orthographier », toute objectivité mise à part, puisque je vais me planter là ou mon voisin n’aura jamais eu de mal ! J’ai trouvé absents certains mots que j’y aurais intégrés, et à côté je n’ai pas vu l’utilité de mettre certains termes footballistiques évidemment totalement britanniques, par exemple. Cependant cela reste un ouvrage utile plutôt bien pensé et conçu, que je ne saurais déconseiller à ceux qui auraient envie de booster leur niveau d’orthographe. Bien entendu, les mots sont présentés par ordre alphabétique, accompagnés d’exemples et de contre-exemples, et tout ça écrit et présenté de manière plutôt claire, même si l’auteur s’amuse de temps en temps à nous rappeler ce que c’est qu’un épicène ou une antonomase, ou à faire référence à des œuvres de manière non explicite (non, je n’ai pas vu l’adaptation de César de Pagnol, non j’ai rien suivi à votre bon mot) ! On va dire que malgré quelques petits détails critiquables, le but de l’ouvrage est respecté.

 

* De fil en aiguille je me suis tout de même rendu compte que j’écris systématiquement et soigneusement « grand’chose », ancienne orthographe. D’avant 1990 ? Non, non : d’avant le XXe. 😀 Je vais me corriger.

Merde Actually

De Stephen Clarke. 2006. Roman contemporain humoristique. Lu en anglais. Pas mal.
     Titre Fr : God save les Françaises (je sais rien à voir, mais tout aussi approprié)
     Titre US : In the Merde for Love.
Deuxième opus de la série après A Year in the Merde, qui était emprunté à la BAN le jour où j’y suis passée.
merdeactuallySum up : « A year after arriving in France, Englishman Paul West is still struggling with some fundamental questions:
What is the best way to scare a gendarme? Why are there no health warnings on French nudist beaches? And is it really polite to sleep with your boss’s mistress?
Paul opens his English tea room, and mutates (temporarily) into a Parisian waiter; samples the pleasures of typically French hotel-room afternoons; and, on a return visit to the UK, sees the full horror of a British office party through Parisian eyes.
Meanwhile, he continues his search for the perfect French mademoiselle. But will Paul find l’amour éternel, or will it all end in merde? »
Résumé : « Paul West a trouvé la Française de ses rêves. Elle n’a qu’un défaut : ses parents. Et même s’il jure ses grands dieux que l’empoisonnement de sa belle-mère n’était pas prémédité, sa fiancée, depuis, ne le regarde plus tout à fait du même œil… Sinon, entre deux siestes crapuleuses, Paul West n’a pas renoncé à ouvrir son salon de thé typiquement british. Mais il prend du retard car il se débat parallèlement avec quelques questions existentielles : les bureaucrates français sont-ils tous pervers? y a-t-il une manière de cuisiner les courgettes qui les rendrait comestibles ? comment une Française peut-elle décemment préférer un french lover à un sujet de Sa Majesté? »
NB : tiens c’est marrant avec les deux résumés (VO et FR), on a à peu près toutes les « séquences » d’action.
Première chose à savoir, ce n’est pas du tout le type de livre que je lis d’habitude. L’humour, parfois ; le roman contemporain, non. Il y a eu tout un moment pas spécialement drôlesque (à moins de trouver les histoires de cul drôles en soi), où je me suis rappelée pourquoi je ne lisais pas de romans modernes : je trouve ça chiant. Mais bon, les pages sont quand même vite passées, et finalement j’ai rattrapé avec bonheur la critique franco-anglaise.

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