Le Paradoxe de Vasalis

De Raphaël CARDETTI. 2009. Policier/Thriller. Bonne lecture, tout à fait divertissante !
A lire ensuite, avec les mêmes personnages :
Le Sculpteur d’âmes (2010)
paradoxe1Résumé : «  »La Fondation Stern, ses chefs-d’œuvre et ses secrets, vous ouvrent leurs portes… »
Depuis qu’elle a été licenciée du Louvre, Valentine n’a plus de restauratrice d’art que le nom. Loin des œuvres des grands maîtres, elle est désormais réduite à redorer des croûtes et à gâcher son talent. C’est du moins l’avis du mythique Elias Stern, collectionneur d’art de renommée internationale, qui décide d’embaucher la jeune femme au sein de sa fondation. Car il sait que seule Valentine pourra restaurer le palimpseste qu’il vient d’acquérir… et peut-être révéler ainsi un texte interdit du XIIIe siècle qui a valu à son auteur – Vasalis – de finir sur le bûcher.
À mesure qu’elle se penche sur ces pages maudites, c’est tout un monde que Valentine découvre. Confrontée aux érudits de l’illustre Sorbonne comme aux pires trafiquants d’art, elle comprend qu’elle a mis le pied dans une fondation à l’image de son créateur : puissante, mystérieuse, et qui semble tirer toutes les ficelles… »
La première chose à savoir pour pleinement apprécier cette lecture, c’est le côté très divertissant, léger, du ton. ça se lit vraiment très bien. J’ai eu l’impression de me coller devant une série policière, assaisonnée vaguement de Dan Brown pour ce que j’appellerais le côté « spectacle ». Pourtant je classerais plutôt cet ouvrage dans le « policier » que dans le « thriller », parce qu’au final les crimes et intrigues sont intimement liés au domaine de l’art, et mis à part quelques pages d’hémoglobine et cascades plus dignes d’un film d’action que d’un grand thriller, le ton reste assez terre-à-terre, très français de mon point de vue.
J’ai globalement bien apprécié les personnages, même si à la fin du livre on sent que certains auraient mérité à être plus développés. L’héroïne m’a été suffisamment sympathique pour que je puisse suivre l’histoire sans être agacée, même si je n’ai pas à proprement parlé « craqué » sur elle non plus. En même temps l’histoire alterne entre différents « groupes » de personnages, et c’est assez intéressant car cela permet au lecteur de lever le voile un peu plus vite que les « héros », d’avoir divers aperçus des antagonistes – comme cela se fait assez souvent dans les romans policiers.
Par contre j’ai bien aimé cette incursion dans le milieu de l’art (peinture et esquisses essentiellement), qui a été relativement douce même s’il y a quelques références que je ne connaissais pas. Le fait que Valentine soit restauratrice donne un côté très pratique, assez original, à l’approche du thème, loin d’autres romans que j’ai pu lire qui l’abordaient par le côté ésotérique ou policier.  Justement, puisque j’aborde le sujet, et contrairement à ce que peut quelque part laisser supposer le résumé, il ne s’agit pas d’un roman dit ésotérique : l’intrigue reste tournée sur les motifs d’argent, de politique… Bien sûr le mystère est parfois au rendez-vous, mais l’auteur reste plutôt focalisé sur le côté rationnel des choses.
Un roman policier qui traite des aspects les plus sombres et tordus du monde de l’art, qui ne casse pas des briques mais n’a pas de véritable défaut non plus. Un très bon livre pour se distraire !
NB : Il s’agit du premier tome d’une série. Le deuxième livre, « Le Sculpteur d’âmes« , reprend Valentine, la Fondation, etc. – d’où une explication du faible développement de certains personnages.
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