The Terminal Man

De Michael Crichton. 1972. Thriller scientifique. Très bonne lecture.
Adaptation cinématographique de 1975.
Titre français : L’Homme terminal
terminalmanRésumé : Harry Benson, informaticien brillant, est sujet à de violentes et incontrôlables crises d’épilepsie, si violentes qu’il ne se souvient même pas de ce qui lui arrive dans ces moments. Après avoir attaqué et envoyé plusieurs hommes à l’hôpital, il est admis dans une très prestigieuse unité de recherche neurologique. L’idée : lui implanter des électrodes dans le cerveau, qui seront reliées à un micro-ordinateur « contrôlant » ses crises, un dispositif encore jamais testé sur l’homme. Bien sûr, cela ne va pas se passer aussi facilement que prévu.
Tout d’abord ce livre est très facile à lire, très fluide malgré les explications scientifiques assez nombreuses. (Si vous êtes totalement allergique à toute forme de science, évitez tout Crichton, pas juste ce livre)
Ensuite ce qui m’a frappé c’est l’âge du livre, et l’âge de l’auteur. J’ai lu Variété Andromède (Andromeda Strain), je crois le premier livre de l’auteur, il y a déjà une paire d’années, et je me souviens encore de cette impression d’épuration, de simplicité et de légèreté du livre dans sa trame et son style, même si Crichton est absolument spécialiste des sujets polémiques, et des thèmes qui sont tout sauf légers. Je dirais qu’entre les livres du début comme celui-ci, et les livres plus avancés dans sa carrière comme Jurassic Park, la Proie ou encore Next, il a tout simplement trouvé et peaufiné son style, et sûrement aussi amélioré ses connaissances – toujours aussi fluides, les derniers ouvrages sont souvent plus « touffus ».
      J’ai beaucoup aimé sa postface, dans laquelle il précise que plusieurs neurologues l’ont contacté, un peu fâchés, pour préciser que leurs patients épileptiques n’étaient heureusement pas aussi fous furieux, et que la maladie avait déjà assez mauvaise presse comme ça, merci monsieur l’écrivain en herbe. Crichton ajoute derrière que ces messieurs n’ont peut-être pas tort, et qu’il s’excuse si vraiment son livre a empiré les choses. ^^ Si je me rappelle bien, il est né en 1955, donc il n’avait même pas la trentaine à l’époque, et seulement deux autres livres à son actif, et j’ai trouvé ces excuses publiques très mignonnes ! 🙂
       Et donc en ce qui concerne mes histoires de temporalité, le deuxième point frappant à mon sens c’est le fait que ce live me paraît d’actualité, alors qu’il a plus de 40 ans. Le contrôle de la pensée et du comportement, l’homme bionique… Bien sûr, vu le nombre d’années écoulées depuis, il y a probablement des erreurs ou des choses qui ont été révoquées aujourd’hui, qui sont posées comme postulats dans le récit, mais la polémique et les interrogations durent toujours ! (ça me fait penser à Bernard Andrieu, philosophe à Nancy, qui a l’air d’avoir un discours bien rodé là-dessus, puisqu’il le ressert régulièrement à l’occasion ! 🙂 Sans blague son numéro m’a assez fait rire, tout en me dérangeant – ce qui est le but ; si ça vous intéresse je vous conseille cette référence : http://www.toutnancy.com/bernard-andrieu/ ou cet article du Huffington Post.)

 

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