Choc

De Robin Cook. Albin Michel, 2002. Thriller médical. Livre très moyen. [342 p.]
Titre original : Shock, 2001
chocRésumé : « Les manipulations génétiques
peuvent faire progresser la science.
Ou mener au chaos.
45 000 dollars en échange de quelques ovules : l’annonce passée par une prestigieuse clinique bostonienne a de quoi séduire. Deborah et Joanna, deux étudiantes fauchées, acceptent de se prêter à cette expérience censée remédier à la stérilité de certaines femmes. Avant de découvrir qu’elle cache le plus effroyable et le plus inimaginable des scénarios. Au croisement de la technologie médicale et de la bioéthique, Robin Cook nous plonge dans un thriller dont on aimerait croire qu’il n’est qu’imaginaire. Et si Robin Cook n’avait rien inventé ?
« 
Je dois dire que je suis assez déçue par ma lecture, car j’avais déjà lu un ou deux titres du même auteur que j’avais au contraire trouvé très bons. Ici rien ne m’a ni emballé ni convaincue.
L’intrigue, point central de tout thriller qui se respecte, est déjà clairement annoncée dans le résumé et ne présente pas de développements très étonnants, et peu d’inattendus. Le roman souffre également d’un début très lent, il faut environ 150 pages pour que l’intrigue s’amorce vraiment, autour d’une idée qui m’a semblé bizarre dans le contexte et il me semblait impossible, ou très difficile, sur un plan légal : les deux jeunes filles veulent savoir ce qu’il est devenu de leurs ovules. De plus pour conduire leur enquête les deux jeunes filles vont non seulement se débrouiller toutes seules (un peu à la manière d’Alice Roy / Nancy Drew mais en un peu moins douées) mais en plus utiliser bien évidemment des moyens illégaux, j’avoue ne pas avoir très bien compris pourquoi. Ajoutons à ceci un nombre minimal d’incohérences et de hasards bienheureux
C’est là il me semble un bon moyen d’embrayer sur les personnages : au centre, des thésardes d’Harvard d’une vingtaine d’années avec pourtant assez peu de bonnes idées. J’ai eu un peu l’impression que les héroïnes sortaient plutôt d’un roman de chick-lit, et ne collaient vraiment pas au genre, même si elles m’ont été parfois sympathiques et ne m’ont pas énervée tout le long non plus (même si elles n’ont parfois pas deux sous de bon sens). Les autres personnages ne m’ont été d’aucun intérêt : des méchants vénaux, un psychopathe qui au final ne dessert en rien l’intrigue (!), et des fantômes secondaires qui gravitent autour de l’action.
L’introduction présentait pourtant une méthode de manipulation de cellule avec jargon scientifique toutes les deux lignes, que malgré mon bac S et mon intérêt pour le domaine je n’ai pu suivre entièrement, et qui m’a laissé présager d’une intrigue fouillée ; le reste du livre se rabat en fait sur un style peu exigeant, qui m’a divertie au travers de son rythme et de ses péripéties, mais sans plus. Quant à la conclusion, je n’en dirai rien (pour les lecteurs éventuels) mais n’en penserai pas moins.
Un polar divertissant mais qui ne m’a pas fait frémir ni par son originalité ni par sa qualité.
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