The Island of Doctor Moreau

De H. G. Wells. 1896. Science-fiction / anticipation. Bonne lecture.
Titre français : L’Île du docteur Moreau
islandRésumé : “Prendick, a naturalist, is shipwrecked on the island retreat of notorious vivisector, Dr. Moreau. In a laboratory called the House of Pain, Moreau manufactures ‘humanised’ animals known as the Beast People, whom he controls through fear–until the terrifying day when one of his degraded victims destroys him. Prendick is then alone with the blood-thirsty survivors…
A sombre fantasy in which Wells, on the eve of the twentieth century, issues a resonant warning against scientific obsessiveness, and the Faustian pursuit of evolutionary control.”
Je suis contente d’avoir lu ce classique que je connais de nom et de thème depuis des années, mais je n’ai pas été tout à fait autant emballée que je m’y attendais.
Difficile de critiquer l’histoire sans en révéler des tournants, même attendus ! Le livre est court (120 pages), autant dire que ce n’est rien comparé aux deux pavés que sont Robinson Crusoé ou Frankenstein, deux ouvrages avec lesquels je ne peux m’empêcher de comparer L’Ile du docteur Moreau, tant les thèmes abordés et la manière de les traiter se rejoignent. De fait, je n’ai également ni particulièrement adoré ni détesté ces deux derniers non plus.
The Island… est bien ancré dans les romans à la limite du fantastique et de la S-F de la fin du XIXe (ici c’est clairement de la S-F). Les évènements qui s’y déroulent, bien qu’attendus pour la plupart, répondent à une tendance au couple [fascination – horreur] expérimenté par l’humain face à quelque chose d’inconnu mais aussi d’impossible à accepter. Le style et la structure du texte ne surprendront pas les habitués, non plus que l’épilogue. Pourtant, cela reste quelque chose de fort, de choquant, même vu de notre XXIe siècle et sa science plus avancée – car il s’agit encore une fois d’amener le lecteur à se demander Et ensuite ? et pas seulement Quoi ? ou Comment ?
Bien que n’ayant pas été passionnée ni par le thème des dérives de la science – déjà trop vu et revu – ni par l’ouvrage en lui-même, je reconnais que c’est un livre de qualité, qui n’est pas non plus ennuyeux, et que je ne saurais donc déconseiller 🙂
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Les Voies de l’ombre, T.3 : Instinct

De Nathalie Hug et Jérôme Camut. 2008. Thriller / policier. Excellente lecture.
(Suite de 3 romans : T.1 Prédation et T.2 Stigmate)
instinctRésumé : « Et s’il suffisait de 25 tueurs pour plonger la France dans le chaos ? Une meute sans visage dressée par un pervers de génie pour frapper leurs cibles avec une perfection terrifiante…
Et s’il suffisait d’un seul homme ?
Pour que nous nous mettions tous à douter… »
Un troisième opus à la hauteur des deux autres, tant concernant l’intrigue que l’atmosphère. Bien sûr, comme je m’y attendais un peu, le ton n’est pas aussi glauque que dans le deuxième livre, au vu des évènements qui ont d’ores et déjà pris place à la fin de ce dernier, et aussi au vu de ceux qui ouvrent celui-ci. Néanmoins on reste dans du thriller plutôt sombre, qui malmène pas mal les notions d’humanité et de normalité, et ne bascule pas dans les stéréotypes d’arrangements heureux de situation.
Le déroulement de l’intrigue a été de mon point de vue relativement attendu ; cependant on est ici sur un tome final, et certains retournements de situations n’étaient tout simplement pas possibles étant donné les choix des auteurs dans les tomes précédents. D’où une baisse de la tension, mais aussi une grande cohérence dans l’histoire et les personnages. J’ai aussi apprécié la fin, non pas parce qu’elle me convenait personnellement mais encore une fois parce qu’elle s’inscrit dans la logique de la série.
Une très bonne série de thrillers français, que je conseille à tous les amateurs de polars aux tripes bien accrochées.