L’Homme chauve-souris

De Jo Nesbø. Folio policier, 2002. Roman policier. Bonne lecture. [473 p]
Titre original : Flaggermusmannen, 1997.
hommechauvesourisRésumé : « Parce qu’une jeune Norvégienne a été sauvagement jetée d’une falaise à l’autre bout du monde en Australie, l’inspecteur Harry Hole de la police d’Oslo est envoyé sur place par une hiérarchie soucieuse de l’évincer. Ce qui n’aurait dû être que routine diplomatique va se transformer en traque impitoyable au fur et à mesure de meurtres féroces qu’Harry Hole refuse d’ignorer. Autre hémisphère, autres méthodes… Associé à un inspecteur aborigène étrange, bousculé par une culture neuve assise sur une terre ancestrale, Hole, en proie à ses propres démons, va plonger au cœur du bush millénaire. L’Australie, pays de démesure, véritable nation en devenir où les contradictions engendrent le fantastique comme l’indicible, lui apportera, jusqu’au chaos final, l’espoir et l’angoisse, l’amour et la mort : la pire des aventures.« 
Bien, bien, bien. Cette non pas première mais volontaire et consciente (ré, donc) incursion dans le polar nordique n’a pas été infructueuse, même si l’essai n’a pas été transformé pour moi.
Commençons par ce qui ne m’a pas enchantée : tout d’abord il s’agit d’un roman policier tirant sur le roman noir, l’atmosphère est sombre, le héros torturé, et l’enquête n’avance pas aussi vite que dans les thrillers les plus contemporains. Avec Harry Hole on prend le temps de frapper aux portes, de connaître les gens : témoins, suspects et gens environnants, de s’offrir une aventure passagère (ou peut-être pas seulement…) avec une autre étrangère, presque une concitoyenne, de s’empreindre de la culture du coin… Bien sûr je sais que tous ces éléments peuvent être de très bons critères, et je ne doute pas que certains d’entre vous aient déjà le sourire aux lèvres en lisant ceci, mais personnellement ici tout ça ne m’a fait ni chaud ni froid, je n’aime pas trop ce genre de personnage (même si paradoxalement le Capitaine Vimaire est un de mes personnages du Disque-Monde préférés !), j’ai trouvé le livre assez lent et ne me suis passionnée pour aucun trait du contenu, si ce n’est peut-être les légendes aborigènes ! La révélation du coupable ne m’a pas tiré de frissons probablement parce que j’ai véritablement lu ce livre comme une fiction lointaine qui n’a pas réussi à me faire voyager avec elle.
Je n’ai rien à redire à la plume (traduite) de Nesbø, elle ne m’a ni impressionnée ni ennuyée en elle-même. J’ai même eu l’impression que c’était à deux doigts de faire mouche, que c’était loin d’être mauvais, et que, oui, même, je pouvais la recommander sans prendre de risques.
Enfin comme je vous l’ai dit au-dessus j’ai bien aimé certaines immersions dans les mythes aborigènes, une certaine culture australienne plus contemporaine également (avec leurs « freshies » et leurs « salties« * par exemple…), et bien que non passionnée de manière générale j’ai tout de même réussi à me prendre au jeu de ce bonhomme norvégien qui vient se perdre down under** pour une sombre affaire de meurtre.
* plus d’explications sur les drôles de bestioles australiennes dont les freshies/salties sur le blog d’une amie qui est justement allée mettre les pieds là-bas il y a peu de temps.
** un surnom de l’Australie, voir aussi ici.
Une lecture qui n’a pas réussi à me passionner, mais que je ne déconseille pas pour autant.

 

Chroniques d’ailleurs : L’Aléthiomètre

Publicité

Comme des fantômes

De Fabrice Colin. Folio, 2011. Recueil de nouvelles. Excellente lecture. [474 p.]
Sous-titré : Histoires sauvées du feu. Première publication aux Moutons électriques, 2008.
Comme-des-fantomes-Colin-fabriceRésumé : « Que se passe-t-il quand un auteur abandonne ses personnages ? Quand l’Alice de Lewis Carroll oublie de fêter ses 130 ans ? Quand Peter Pan entend vous faire payer ses orientations sexuelles ? Que se passe-t-il lorsqu’un lecteur est pris au piège d’un cadavre d’histoire, qu’un détective devient fabriquant de spectres ou que la mort d’un poète fait surgir une forêt ? Expert en fantômes et en fées, docteur ès faux semblants et machinations troubles, Fabrice Colin possédait sur ces questions – et sur d’autres – des avis très personnels. C’était avant 2005 : avant qu’un incendie accidentel ne mette un terme brutal à ce qu’il appelait lui-même  » ma petite carrière d’ombres « . Ce recueil de nouvelles se veut hommage autant qu’étude ; s’y dévoile par à-coups une personnalité tourmentée et complexe dont les textes ici présentés ne sauraient suffire à épuiser pleinement le mystère. Suicide ou disparition ? Mythomanie chronique ou soif d’histoires compulsive ? La réponse, si elle existe, se trouve à l’intérieur.« 

Lire la suite