De Shuhei Fujisawa. 2005. Contes. Excellente lecture. [253 p.]
Ces contes sont extraits de différentes publications japonaises éditées dans les années 70/80 – je ne suis par contre pas sûre qu’ils trouvent leur origine (écriture) au 20e siècle.
Résumé : « This delightful collection of eight stories evokes life in early seventeenth-century Japan, a time when peace finally reigns after centuries of civil war. Tokugawa Ieyasu has defeated his rivals to become shogun, and is busily establishing the regime that ruled the country for the next two and a half centuries.
It is a period of political upheaval full of intrigue, rivalry, and betrayals. The samurai are still valued for their swordsmanship, and are a cut above the peasants, artisans, and merchants in the social hierarchy. Without battles to fight, however, these career warriors struggle to retain their sense of pride and meaning in life as they attempt to settle into mundane jobs and family life. Occasional flashes of the sword are tempered by the sympathies, conspiracies, kindnesses, and enmities arising between people from across the social spectrum.
Fujisawa brings a distant culture richly to life, with characters that modern audiences the world over can relate to presented against a detailed, realistic historical backdrop.«
This delightful collection of eight stories evokes life in early seventeenth-century Japan, a time when peace finally reigns after centuries of civil war. Tokugawa Ieyasu has defeated his rivals to become shogun, and is busily establishing the regime that ruled the country for the next two and a half centuries.It is a period of political upheaval full of intrigue, rivalry, and betrayals. The samurai are still valued for their swordsmanship, and are a cut above the peasants, artisans, and merchants in the social hierarchy. Without battles to fight, however, these career warriors struggle to retain their sense of pride and meaning in life as they attempt to settle into mundane jobs and family life. Occasional flashes of the sword are tempered by the sympathies, conspiracies, kindnesses, and enmities arising between people from across the social spectrum.
Fujisawa brings a distant culture richly to life, with characters that modern audiences the world over can relate to presented against a detailed, realistic historical backdrop. – See more at: http://www.kodanshausa.com/books/9784770030054/#sthash.C19QB232.dpuf
This delightful collection of eight stories evokes life in early seventeenth-century Japan, a time when peace finally reigns after centuries of civil war. Tokugawa Ieyasu has defeated his rivals to become shogun, and is busily establishing the regime that ruled the country for the next two and a half centuries.It is a period of political upheaval full of intrigue, rivalry, and betrayals. The samurai are still valued for their swordsmanship, and are a cut above the peasants, artisans, and merchants in the social hierarchy. Without battles to fight, however, these career warriors struggle to retain their sense of pride and meaning in life as they attempt to settle into mundane jobs and family life. Occasional flashes of the sword are tempered by the sympathies, conspiracies, kindnesses, and enmities arising between people from across the social spectrum.
Fujisawa brings a distant culture richly to life, with characters that modern audiences the world over can relate to presented against a detailed, realistic historical backdrop. – See more at: http://www.kodanshausa.com/books/9784770030054/#sthash.C19QB232.dpuf »
J’ai passé un excellent moment (samedi matin :p) sur cet ensemble de contes japonais se situant au début du XVIIe. Je me mélange beaucoup trop les pinceaux dans l’histoire du Japon (que je connais uniquement par bribes très incomplètes) pour pouvoir affirmer que c’était l’âge d’or des samouraïs, mais c’est tout de même un peu l’impression que j’ai eue en parcourant ces pages.
En tous cas, je n’ai pas de mauvais points à donner à ce livre : bel objet, relié, avec des pages épaisses, une typologie agréable, une mise en page classique mais efficace pour des contes – j’aurais aimé avoir quelques illustrations mais ça ne m’a pas manqué non plus (et la couverture est tout à fait dans le ton ! 🙂 ), tant les auteurs dans leur diversité ont tout de même un point commun : s’assurer que le lecteur sait de quoi on parle, et dans quel environnement on se trouve. En fait, toutes les histoires se passent dans un cadre très limité : un château ou un village, voire même le quartier d’un village, dans lequel vivent, simplement, des gens. Des hommes, des femmes, des plus ou moins jeunes, avec leur famille, leurs amis, leurs relations.
Ici, pas de grandes batailles ou d’histoires de guerriers défaisant des dragons, non – les samouraïs (ou autres, car deux ou trois héros ne semblent pas correspondre à ce titre ?) de ce recueil sont présentés comme des gens simples, désireux avant tout de préserver ou rétablir une certaine harmonie dans la petite société dans laquelle il vivent, ou au sein de leur famille (ça n’empêche pas certains de se servir de leur arme, rassurez-vous :p). Le fantastique n’est pas du tout présent, au contraire d’autres contes japonais que j’ai pu lire. Pourtant j’ai énormément apprécié la manière par laquelle les auteurs nous font ressentir l’importance de l’équilibre, de la justice au sein d’une communauté – tous les contes sans exception sont ancrés autour de cette nécessité (plus que « vertu »). Contrairement à la plupart des contes occidentaux, la morale est assez peu présente, ou pas sous la même forme : plus subtile, plus évidente, et aussi beaucoup plus portée, toujours, sur la communauté – peut-être pas non plus aux dépends de l’individuel ! – mais l’individu comme pièce indissociable de la communauté, dont la recherche d’un meilleur comportement profite aux deux. 🙂 D’où une impression d’exotisme en même temps que des images familières !
Question style je n’ai rien à dire non plus, c’est assez simple à lire (le seul moment « difficile » pour moi était au début du premier conte, quand on apprend que le samouraï était au service d’untel, du clan machin de la région truc… argh – mais finalement c’était pas très grave que je ne garde pas en mémoire certains de ces détails, en tous cas pas pour la suite du conte 😉 ) – l’humour est curieusement assez présent (je ne m’y attendais pas !), entre répliques cinglantes, querelles de ménages, mesquineries, ou simplement remarques un peu moqueuses sur certains personnages plutôt cocasses. On a un peu l’impression d’être au théâtre, de voir les personnages vivre leur quotidien soudainement chamboulé, puis leurs problèmes résolus. Même dans les quelques contes « plus sérieux » il y a une certaine légèreté, comme si après tout ce n’était pas si grave, ou que le lecteur était officiellement autorisé à se distraire avec l’histoire avant toute chose, même s’il y a des complots et des morts.
Un recueil de contes parfois légèrement dramatiques, parfois plutôt rigolos, mais toujours très optimistes dans leur résolution de conflits et problèmes sociétaux. Une lecture qui fait du bien ! 🙂