Deuils de miel

De Franck Thilliez. Pocket, 2010. Thriller. Bonne lecture. [341 p.]

Première édition : 2006.

deuilsmielRésumé : « Une femme est retrouvée morte, agenouillée, nue, entièrement rasée dans une église. Sans blessures apparentes, ses organes ont comme implosé. Amateur d’énigmes, le tueur est aussi un orfèvre de la souffrance. Et certainement pas prêt à s’arrêter là. Pour Sharko, déjà détruit par sa vie personnelle, cette enquête ne ressemblera à aucune autre, car elle va l’entraîner au plus profond de l’âme humaine : celle du tueur… et la sienne.« 

Ma première réaction en commençant ma lecture a été que Thilliez ne gâtait pas son héros, décidément. J’ai d’ailleurs trouvé que c’était un peu beaucoup, mais bon c’est  vraiment un avis personnel, on sait aussi que parfois la réalité dépasse de beaucoup la fiction, et après tout ça ne change pas grand’chose à l’intrigue policière. C’est juste que bah, il a quand même pas de bol dans sa vie et c’est triste pour lui.

L’intrigue tourne cette fois autour des maladies utilisées comme armes biochimiques, et aussi autour des insectes. Bien entendu je n’ai pas pu lire ces lignes sur les sphinx tête de mort sans penser à Thomas Harris et son Silence des agneaux, mais ça ne gêne pas, en fait les deux enquêtes n’ont rien à voir. J’ai l’impression de me répéter un peu mais c’est encore un livre que j’ai lu quasiment d’une traite car il n’y a pas de temps mort dans l’histoire, l’enquête avance bien sans grosses ficelles, et l’auteur a une plume entraînante et parfois même ciselée dans ses descriptions, amenant des petits moments de poésie entre deux horreurs. Ou même en plein milieu.

Au long de l’enquête, suite aux événements tragiques relatés au début, le commissaire Sharko perd peu à peu pied, ce qui amène une certaine tension additionnelle au fur et à mesure de ses bavures. Je continue à penser que dans ce genre de situations je n’en voudrais pas aux héros de prendre un peu de vacances ou de déléguer un peu plus, mais si ça se passait ainsi ce serait moins distrayant, non ? Bref j’ai remarqué un petit quelque chose à un moment donné, mais il faut dire que l’auteur d’un des derniers thrillers que j’ai lus avait utilisé le même concept, alors je crois que je m’y attendais un peu plus.

J’ai eu un petit peu de mal avec la fin qui comportait j’ai trouvé un peu beaucoup de clichés : l’orage qui arrive justement sur le coin dangereux au moment où l’enquêteur est enfin sur place, enquêteur qui bien entendu ne va pas faire demi-tour car le tueur a encore une victime à tuer en réserve donc il lui faut se dépêcher quitte à prendre des risques énormes, la triste histoire de l’enfance du tueur, ses dernières entourloupes… Bon ça passe quand même mais Thilliez m’a habituée à plus original et plus finaud !

Un bon thriller dans la lignée des ouvrages de Thilliez, j’ai trouvé un peu moins à la hauteur que d’autres, mais tout de même un livre que je recommande sans hésitation.

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