The Wizard of Oz

De L. Frank Baum. Diamond Books, 1993. Jeunesse. Très bonne lecture. [160 p.]

Pour l’anecdote, « Oz » est un surnom affectueux donné à l’Australie par ses habitants. Je n’ai aucune idée d’un lien possible (ou complètement improbable) avec cette histoire.

wizardRésumé : « They’re off to see the Wizard! Dorothy and her friends are sure that the Wonderful Wizard of Oz can give each of them the thing they want most in the world. The Scarecrow is going to ask him for some brains. The Tin Woodman hopes the Wizard can give him a heart. The Cowardly Lion longs for courage, and Dorothy wants him to send her back to Kansas. But as they set off down the Yellow Brick Road, they have no idea of the surprise that awaits them in the Emerald City when they come face to face with the Great Oz himself! This endearing and exciting story continues to delight children as it has since its first publication.« 

Autant j’ai pris ce classique par curiosité dans une boutique d’occasion, n’en attendant pas forcément grand-chose car déjà quand j’étais assez jeune le film m’avait paru enfantin et vieillot à la fois, autant je ressors très contente de ma lecture.

D’abord je l’ai dévoré car l’anglais est vraiment très simple, les phrases plutôt courtes, le vocabulaire assez peu étendu. Si vous êtes relativement à l’aise avec le résumé ci-dessus ça devrait aller. 🙂 Si vous avez l’habitude de vraiment lire en anglais ça sera crème. En plus, il est court, et ses 24 chapitres renforcent cette impression : vous avez à peine le temps de vous plonger dans un nouveau, et hop il se finit déjà. De plus, la structure narrative extrêmement proche d’un conte donne rapidement des repères et un rythme relativement dynamique : les personnages vont d’un point A à un point B ou chercher quelque chose/il leur arrive une mésaventure entre-temps/résolution du problème. Il n’y a pour ainsi dire pas ou très peu de descriptions, et en gros tout ce qui est dit est utile à l’histoire à un moment où à un autre.

Le ton est léger et régulièrement un peu absurde ou humoristique. Pour un livre qui date de 1911 je le trouverais plutôt moderne, et si l’on compare avec par exemple Narnia (en parlant de gosses qui se retrouvent dans un monde de Fantasy) qui a été écrit 40 ans plus tard… c’est résolument moins moralisateur et moins machiste, c’est clair même si j’aime bien Narnia. On pourra regretter que Dorothy soit un peu cruche à vouloir absolument rentrer auprès de gens qui ne se soucient guère d’elle, et verse sa larmichette régulièrement quand ils sont en difficulté, mais d’un autre côté l’équipe étant constituée de bras cassés…

You are welcome, most noble Sorceress, to the land of the Munchkins. We are so grateful to you for having killed the Wicked Witch of the East, and for setting our people free from bondage.

C’est je trouve une des forces de ce petit récit d’aventures : comme dans tous les contes ou presque les héros s’en vont en quête de quelque chose qui leur manque, mais le trait est exagéré en même temps que les défauts et psychologies des personnages sont un peu plus développés, créant des personnages qui sont un peu plus que des archétypes (même s’ils n’ont pas non plus énormément de matière, certes, en si peu de pages) : Dorothy est une frêle petite fille qui veut seulement rentrer chez elle, mais elle supporte plutôt bien le voyage en terre étrangère et n’hésite pas à s’affirmer quelques fois ; l’Épouvantail est en même temps bêta et très rationnel ; le Bûcheron de fer-blanc est très sensible, c’est ce qui le rend perspicace face à certaines situations, et il sait aussi faire preuve de bravoure ; enfin le Lion peureux a suffisamment conscience de son défaut pour le pallier la plupart du temps.

L’intrigue joue d’ailleurs énormément sur les illusions et jeux de pouvoir, à un niveau accessible aux enfants, certes, mais pas de façon si superficielle.

Les personnages secondaires sont aussi plutôt sympathiques dans l’ensemble, et rarement tout blancs ou tout noirs. Si l’univers n’est pas aussi déjanté que celui de Lewis Carroll il est loin d’être paradisiaque, et même les endroits décrits comme « magnifiques » ou les personnages « bons » ont quelque chose d’étrange ou de dérangeant, ne serait-ce que par leur uniformité.

Je ne pense pas pouvoir vous en dire beaucoup plus sans vous dévoiler une partie de l’histoire, et je vais parier que certains d’entre vous n’ont pas vu le film et se plongeront dans le livre en premier. En tous cas je vous y encourage, c’est un bon petit classique.

Si vous connaissez déjà l’histoire, ou bien pour aller plus loin, j’avais également lu (en VO aussi d’ailleurs ! ^^), et adoré, Wicked de Gregory Maguire, qui se passe dans le même univers, mais du point de vue de la Méchante Sorcière de l’Ouest. Cependant c’est plutôt un livre pour ados, un roman et non pas un conte, et il est écrit de façon beaucoup plus contemporaine. 🙂

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2 réflexions au sujet de « The Wizard of Oz »

  1. Ce conte ! Je crois que c’est celui que j’ai le moins aimé mais que je place quand même dans mon top 3 des contes favoris avec Alice et Peter Pan. Je suis en pleine série Emerald City qui reprend le magicien d’Oz mais en version beaucoup plus mature et c’est super ingénieux ce qu’ils en ont fait franchement (beaucoup mieux que Once upon a time -_-).

    • Autant j’ai trouvé Alice fascinant pour son langage et ses personnages complètement décalés, autant la seule version de Peter Pan que j’ai lue jusqu’à présent ne m’a pas du tout convaincue. Je me renseignerai sur Emerald City, j’avais trouvé OUAT divertissant mais un peu trop grand public : trop mignon et propre rien qu’au niveau du casting, et avec beaucoup trop de raccourcis.

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