La Chambre des curiosités

De Preston & Child. J’ai lu, 2003. Thriller. Très bonne lecture. [700 p.]

Titre original : The Cabinet of Curiosities, 2002.

la_chambre_des_curiositesRésumé : « Manhattan. Les ouvriers d’un chantier de démolition s’affairent parmi les gravats, lorsque le bulldozer se fige soudainement devant l’horreur du spectacle qui apparaît ; des ossements humains. L’enquête menée par Pendergast, du FBI, l’archéologue Nora Kelly et le journaliste William Smithback établit qu’il s’agit des restes de trente-six adolescents, victimes d’un tueur en série, le Dr Leng, ayant sévi à New York vers 1880. Les jours suivants, plusieurs meurtres sont commis selon le mode opératoire de Leng. Se peut-il que ce dingue soit toujours vivant ? Ou aurait-il fait des émules ?« 

Quelqu’un, je ne sais plus qui, m’a convaincu sur un blog ou l’autre que cette série valait vraiment le coup d’être testée pour n’importe quel lecteur un tant soit peu friand de polars.

C’est désormais à mon tour de relayer le message : si le reste de leurs œuvres sont de cet acabit, vous pouvez foncer sans hésitation !

Bon, honnêtement j’ai lu d’autres thrillers qui m’ont plus fait frissonner, plus happée tout du long sans me laisser le temps de souffler, été présentée à des tueurs d’une horreur semblable (voire pire, mais là c’est aussi une question de ressenti personnel 🙂 ).

Cependant j’ai trouvé dans ce livre tout ce qui fait un bon polar : des figures d’enquêteurs intéressantes (Pendergast, du FBI – plus ou moins albinos à l’allure et aux manières d’un dandy d’un autre âge… quand les circonstances ne l’obligent pas à utiliser des moyens de filou ; & Nora Kelly, l’archéologue qui aimerait bien qu’on la laisse faire son « vrai » boulot mais se retrouve quand même à fourrer son nez là où ça a l’air d’être plus passionnant), des personnages secondaires qui pèsent leur poids (Smithback, « magique » dans son rôle ! :p ; le flic O’Shaugnessy qui aurait pu tomber dans la caricature mais y échappe tout de même et a fini par m’être tout à fait sympathique avec ses multiples contradictions), une intrigue palpitante qui mêle deux époques, des péripéties, des morts, des fausses pistes, des gens qui mettent avec beaucoup de bonne volonté tout un tas de bâtons dans les roues des héros…

J’ai aussi été particulièrement sensible à tout l’environnement, l’atmosphère que les auteurs mettent en place : le Musée d’histoire naturelle de New York, bien sûr (Douglas Preston y était, ou y est toujours, rédacteur), avec ses collections, ses archives, sa poussière, ses personnages ; aussi les rues de New York, modernes ou du XIXe siècle, leur architecture, leur vie effervescente de jour et les coins sombres et oppressants la nuit. L’exploration de la vieille et grande maison de Leng, notamment, m’a vraiment donné la chair de poule, les auteurs arrivent très bien à rendre la vacuité, l’atmosphère inquiétante de par les dimensions désertées.

Et en plus il y a pas mal d’humour décapant, et c’est bien écrit. Les 700 pages sont passées comme un rien.

Je retiens la référence au Criton en grec ancien dans le texte : j’ai du déjà vous le dire, c’est le genre de détail que j’adore trouver dans les livres ! Lorsque c’est bien fait et que cela sert un minimum l’histoire ou l’univers, cela va de soi…

Une très bonne découverte dans l’univers des polars contemporains, avec une touche d’Histoire et des personnages jouissifs. 

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