De Christophe Lambert. 1999. Anticipation jeunesse. Impression mitigée.
Résumé :« Atlantique Nord, 14 avril 2012. Cent ans jour pour jour après le naufrage du Titanic, on inaugure un complexe sous-marin construit autour de l’épave restaurée du paquebot, à 3 800 mètres de fond. Budget énorme, technologies de pointe, sécurité maximale, contrôles tatillons, tout va bien se passer. Pourtant un doute subsiste : va-t-on réussir à conjurer la malédiction du Titanic ? »
Je ne sais pas vraiment si j’ai aimé ce livre ou pas. C’est un curieux mélange de très bonnes références que je doute que l’ensemble des lecteurs vont suivre car il ne suffit pas de connaître l’histoire de Jack et Rose et aussi à peu près du bateau pour savoir de quoi il parle (Wood Hole Oceanographic Institute*, Ifremer**, noms de passagers existants, Mir, sciences océaniques et techniques, corrections de certains « mythes », etc), malgré de brèves notes de bas de page, et d’un joli porridge bien gluant de roman ado. Bref je me demande à qui il parle, encore qu’à la fin il s’adresse au « jeune lecteur », et lui conseille d’aller chercher de l’aide auprès des bibliothécaires. °_° (Sait-on jamais, qu’une documentaliste très bien informée connaisse WHOI).
J’ai trouvé quelques personnages qui m’ont fait penser à ceux de Jurassic Park, en encore plus stéréotypés (oouuuh les vilains pas beaux qui veulent se faire de l’argent), un ado décidément pas très futé, une fin en eau de boudin entre bilan terriblement prévisible et détails pas toujours très cohérents – mais déjà le début de l’histoire ne m’avait pas convaincue, si c’était si facile d’aller à 3800 m de profondeur ça se saurait, leur installation est complètement pas crédible (pas pour un roman qui est écrit en 1999 et se passe en 2012 seulement). D’ailleurs les gens qui ont plongé voir le RMS Titanic sont soit des gens super riches, soit des scientifiques avec des fonds conséquents, et à chaque fois ce sont de petites expéditions avec masse de matériel, des professionnels des fonds marins, etc.
Le bon point : la liste de références à la fin du livre.
J’étais très suspicieuse quant à la qualité des livres de M. Lambert (je me suis demandé au début si c’était l’acteur qui écrivait…), et ce n’est pas ce roman qui m’aura enlevé mes doutes.
* Institut océanographique situé dans le Massachussetts, où travaillait en 1985 Robert Ballard, qui a découvert l’épave en septembre de la même année.
** Institut de la mer français, situé à Toulon (je crois), dont certains membres ont donné un coup de main à Ballard en 1985.
Les deux instituts ont il me semble continué à travaillé sur l’épave, mais pas toujours ensemble.