De Fabrice Colin. 2007. Anticipation. Bonne lecture.
Résumé :« Un thriller au rythme haletant. Un des sujets les plus douloureux de l’histoire de l’humanité. Manipulations, courses-poursuites, kidnappings, morts violentes s’enchaînent sur fond de génocide et de devoir de mémoire. Le jeune Pavel est un rescapé de l’épuration ethnique de 2019 en Polvadie. Trois ans plus tard, sous le prétexte de » tourner la page « , le nouveau président polvade développe une politique négationniste et recherche les survivants pour effacer leur mémoire et implanter dans leur cerveau de faux souvenirs. Dans sa course pour échapper aux agents du gouvernement, Pavel va croiser la route d’un ancien prisonnier du camp n° 3 qui détient la preuve du génocide. La traque va devenir mortelle… »
J’ai ressenti des hauts et des bas dans cette lecture. Des hauts pour la manière dont est traité le sujet, même si c’est un classique (malheureusement, ou heureusement ? C’est triste qu’on soit obligé d’en parler, mais c’est sans aucun doute important qu’on en parle, et même qu’on en reparle, et qu’on en parle encore), pour la dénonciation du négationnisme, quel qu’il soit, dans n’importe quelle société ou temporalité. L’univers est très cohérent aussi, on en sait pas mal dessus malgré la longueur courte du livre, et comme d’habitude la maîtrise de la narration, du suspense et des intrigues est tout à fait bonne, rien à redire.
Des bas concernant le héros qui dans l’ensemble ne m’a pas trop plu question caractère. Au début j’ai aussi dû retourner de deux pages en arrière parce qu’une ellipse n’était pas très claire. Les personnages sont dans l’ensemble peu attachants j’ai trouvé, sans être antipathiques non plus (sauf les « méchants »), ce qui colle quelque part assez bien avec l’ambiance plutôt oppressante. Je pense que le fait que le livre soit assez court a limité leur mise en valeur, aussi. Leur humanité est flagrante car c’est essentiel pour le livre, mais ce sont aussi et surtout des survivants qui ont vécu des moments difficiles, donc des personnages plus subtils que simplement à estampiller « gentils ». Quelque part j’aurais bien aimé que le livre soit plus long, justement pour mieux connaître les personnages secondaires.
Bref, une bonne lecture, mais qui ne m’a pas laissé une aussi bonne impression que d’autres livres de Fabrice Colin.