De Sylveline Lemaire. 2011. Fantasy. Bonne lecture.
J’écris cette critique quelques jours après avoir fini le livre, je me base donc plus sur mes souvenirs que sur l’impression directe de ma lecture.
Résumé : « Il était une fois l’Unique, Temps 900 après la Division. Dans ce monde qui ne connaît plus aucune magie, les elfes sont des légendes et les dragons des esclaves. Le jour de l’anniversaire de son fils, Itilgad, souverain du royaume de Denhaut, contraint les nains à offrir un bien étrange présent en échange de la liberté promise à leur peuple : le dernier magicien du monde. Sahasrara, c’est son nom, est décrété héritier du dragon divin Fafnir, l’ultime entité magique qui ait survécu à l’Inquisition. Apprenti du hasard ainsi propulsé au plus haut rang, il se sait monstrueux et usurpateur ; le jeu des apparences dissimule un terrible mensonge. Quel est donc ce mot « dollan » qu’il se doit de taire à jamais ? Quel est donc le mystère – et le sens – de son existence ?
La vérité peut tenir à peu de choses, parfois à un reflet. Et sa quête personnelle pourrait bien impliquer le sort du monde, tandis qu’un nouveau Crépuscule s’annonce… »
Original. C’est le premier mot de critique que je me suis formulé, au cours de ma lecture.
Le genre est clairement de la fantasy au sens classique du terme : un univers totalement inventé, avec des races autres qu’humaine, de la magie et des anciens dieux. On aime, ou on n’aime pas, et je crois qu’on aime ou pas le style de l’auteur également, encore qu’il soit assez neutre de mon point de vue, ni spécialement mou, ni spécialement académique, ni spécialement original ou dynamique.
J’ai plutôt bien aimé, même la romance qui fait plus que simplement se profiler vers la fin du premier tome (car d’après ce que j’ai compris il va y avoir une suite).
La romance est originale, vraiment. Je ne m’y attendais pas, je me demande ce que ça va donner, et je me demande comment va évoluer le personnage principal qui m’est assez sympathique. Peut-être que ses qualités (ou faiblesses ?) morales vont énerver certains lecteurs ; si c’est le cas n’espérez pas que ça évolue en pire, ce n’est en tous cas pas le cas durant le premier livre !
Il y a également beaucoup d’ellipses, dont une qui fait passer 90 ans en même pas deux pages si je me rappelle bien. D’autres fois le rythme est assez lent, très posé. Je n’ai personnellement pas été trop perturbée par ces changements de tempo, même si je reconnais que c’est assez rare à ce point.
Enfin les perspectives de description et de narration, les différentes focalisation de l’auteur m’ont parfois perturbée. Je continue même à penser une certaine paire de paragraphes comme mal fichue, inepte. (Nous raconter l’éveil à la sexualité d’une jeune fille par le détail, pour finalement nous montrer que c’est une bonne reine – parce qu’on a une grosse ellipse de 20 ans juste après ? Et c’est un personnage secondaire en plus, qui n’apparait que de temps en temps dans tout le reste du livre (plus de cent pages) ? C’est censé servir à quoi ? Justification dans le prochain livre ? 0_°). Un peu de déception aussi par rapport aux Nains, qui sont assez développés au début du livre puis plus ou moins jetés aux oubliettes parce qu’après tout ce sont des sales cons isolationnistes (c’est comme ça que je l’ai ressenti).
Dans l’ensemble je trouve tout de même que c’est un bon livre, qui aborde certains thèmes plus ou moins classiques et plus ou moins philosophiques (humanité, amour, guerre, politique, etc) de manière plutôt juste à mon sens, avec une narration qui se tient, et un cadre suffisamment maîtrisé.
L’exemplaire que j’avais dans les mains était dédicacé et numéroté. 🙂